Climat: Guterres lance l'alerte, les dirigeants arabes s'engagent à respecter les objectifs

António Guterres s'adressant aux dirigeants de la planète réunis à Charm el-Cheikh pour la COP27 (Capture d'écran).
António Guterres s'adressant aux dirigeants de la planète réunis à Charm el-Cheikh pour la COP27 (Capture d'écran).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Climat: Guterres lance l'alerte, les dirigeants arabes s'engagent à respecter les objectifs

  • António Guterres a appelé à un nouveau pacte entre pays riches et pauvres pour réduire les émissions et éliminer progressivement le charbon
  • Les dirigeants égyptien Abdel Fattah al-Sissi et émirati Mohammed ben Zayed ont appelé à une coopération mondiale pour relever le défi climatique

Charm el-Cheikh: Le monde est sur «l'autoroute vers l'enfer climatique», a averti le secrétaire général des Nations unies lors de l'ouverture de la Conférence sur les changements climatiques en Égypte.
S'adressant aux dirigeants de la planète réunis à Charm el-Cheikh pour la COP27, António Guterres a soutenu que l'humanité devait coopérer dans la lutte contre le réchauffement climatique, ou périr.
António Guterres n'a pas hésité à reprocher aux deux plus grandes économies du monde, les États-Unis et la Chine, de ne pas collaborer suffisamment pour faire face aux problèmes environnementaux.
Il s’est joint aux appels en faveur d'un nouveau pacte entre les pays riches et les pays pauvres visant à réduire davantage les émissions grâce à une aide financière et à éliminer progressivement le charbon dans les pays riches d'ici 2030 et ailleurs d'ici 2040.
«En ce début de COP27, j'appelle à un pacte historique entre économies développées et  émergentes, un pacte de solidarité climatique. Un pacte dans lequel tous les pays font un effort supplémentaire pour réduire les émissions au cours de cette décennie, conformément à l'objectif de 1,5°C», a déclaré António Guterres.
«L'humanité a le choix: coopérer ou périr. Il s'agit soit d'un pacte de solidarité climatique, soit d'un pacte de suicide collectif», a-t-il insisté.
Selon le chef de l'ONU, un tel pacte permettrait aux pays et aux institutions financières internationales de collaborer pour fournir une assistance financière et technique afin d'aider les économies émergentes à accélérer leur transition vers les énergies renouvelables.
Il a ajouté que le pacte mettrait également fin à la dépendance aux combustibles fossiles et fournirait une énergie universelle, abordable et durable pour tous.
Un rapport des Nations unies sur le changement climatique publié avant la COP27 indique que, bien que les pays continuent d'infléchir la courbe des émissions mondiales, les efforts sont encore insuffisants pour empêcher la température mondiale d'augmenter de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels d'ici la fin du siècle.
La COP27, qui se poursuit jusqu'au 18 novembre, est le plus grand rassemblement annuel sur l'action climatique auquel participent des chefs d'État, des ministres et des négociateurs, ainsi que des militants du climat.
Wael Aboulmagd, représentant spécial du président de la COP27, a déclaré à Reuters que l'événement se concentrera sur l'obtention de fonds distincts pour les «pertes et dommages», soit le versement de compensations aux pays vulnérables qui souffrent déjà de phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat.
En mai dernier, l'Égypte a annoncé son intention de se positionner comme un arbitre impartial en accueillant le sommet de cette année. «Il est dans l'intérêt du processus de maintenir une perception d'impartialité et de distance égale de chacun», a soutenu M. Aboulmagd.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a profité de son discours d'ouverture pour exhorter les pays à en faire davantage pour rassurer les citoyens que les préoccupations environnementales sont prises au sérieux.

Abdel Fattah al-Sissi, président de l'Égypte, pays hôte, lors du discours d'ouverture de la COP27 à Charm el-Cheikh, lundi (Photo, Shady Francis).

«La confiance sera la meilleure garantie de notre réussite, de nos progrès et de la réalisation de nos objectifs», a déclaré M. Al-Sissi.
Il a également appelé à des actions aux effets tangibles sur le réchauffement climatique. «Depuis cette tribune, je vous exhorte à devenir le modèle que le monde espère», a-t-il ajouté.
Al-Sissi a déclaré que l'humanité avait un avenir commun et qu'elle avait «un objectif et un espoir, ce même espoir que nous chérissons également ici».
«Le changement climatique ne s'arrêtera jamais sans notre intervention... Notre temps sur terre est compté et nous devons utiliser chaque seconde dont nous disposons», a lancé El-Sissi.
Le cheikh Mohammed ben Zayed, président des Émirats arabes unis, a déclaré dans son allocution que le changement climatique amplifiera des défis déjà complexes et compliqués tels que la stabilité et la sécurité mondiales.

Le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, lors de l'ouverture de la COP27 (Shady Francis).

Il a rappelé que tous devaient coopérer pour lutter contre le changement climatique et en faire une opportunité pour innover et construire de nouvelles économies.
«Comme nous n'avons qu'une seule planète, il est essentiel que nous unissions nos efforts pour relever ce défi», a-t-il insisté.
Il a déclaré que les Émirats arabes unis continueraient d'être un producteur d'énergie fiable tant que cela sera nécessaire. «Les Émirats sont connus comme un fournisseur d'énergie responsable et continueront à jouer ce rôle tant que le monde aura besoin de pétrole et de gaz.»
«Nous nous concentrerons sur la réduction des émissions de carbone émanant de ce secteur.», a-t-il indiqué.
Les Émirats arabes unis ont annoncé une initiative stratégique visant la neutralité carbone d'ici 2050.
Le cheikh Mohammed a salué le récent accord conclu par son pays avec les États-Unis pour investir 100 milliards de dollars dans les énergies propres et produire 100 gigawatts d'énergie propre dans différentes régions du monde.
Les Émirats arabes unis s'attacheront à soutenir la mise en œuvre des résultats des précédentes COP en préparant la COP28 à Dubaï en 2023, a-t-il déclaré.  
Par ailleurs, M. Guterres a indiqué qu'environ 3,5 milliards de personnes vivent actuellement dans des pays vulnérables au changement climatique.
«Nous avons cruellement besoin de progrès en matière d'adaptation. À Glasgow (COP26 de l'année dernière), les pays développés ont promis de doubler le soutien à l'adaptation à 40 milliards de dollars par an (un dollar = un euro) d'ici à 2025. Et nous devons reconnaître que ce n'est qu'un premier pas. Les besoins d'adaptation devraient atteindre plus de 300 milliards de dollars par an d'ici 2030», a-t-il déclaré.
Il a exhorté les institutions financières et les banques à faciliter la transition du monde vers l'abandon des combustibles fossiles et à investir dans les nouvelles technologies.
M. Guterres a ajouté que la guerre en Ukraine avait révélé les risques profonds de la dépendance aux combustibles fossiles.
«L'activité humaine est la cause du problème climatique. L'action humaine doit être la solution. L'action pour rétablir l'ambition. Et l'action pour rétablir la confiance entre le Nord et le Sud», a-t-il affirmé.
Il a ajouté que les humains disposaient désormais des outils financiers et technologiques nécessaires pour réaliser les objectifs climatiques, et que les nations devaient se rassembler et mettre en œuvre ces objectifs.
«L'heure est venue de faire preuve de solidarité internationale dans tous les domaines», a-t-il lancé. «Une solidarité qui respecte tous les droits humains et garantit un espace sûr aux défenseurs de l'environnement et à tous les acteurs de la société pour contribuer à notre réponse climatique.»


Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.