En Tunisie, la colère des chômeurs diplômés de l’université

Des médecins et étudiants en médecine tunisiens assistent à des manifestations à Tunis, le 4 décembre 2020 (Photo, AFP).
Des médecins et étudiants en médecine tunisiens assistent à des manifestations à Tunis, le 4 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

En Tunisie, la colère des chômeurs diplômés de l’université

  • Le ras-le-bol des diplômés de l’université au chômage s’est de nouveau exprimé le 2 novembre 2022 à la Kasbah, sur les hauteurs de Tunis
  • En seulement quinze ans, le nombre de ces «chômeurs de luxe» a presque doublé, passant de 128 000 en 2008 – deux ans avant la chute du régime Ben Ali – à 250 000 en 2017

TUNIS: Trop, c’est trop. Le ras-le-bol des diplômés de l’université au chômage – docteurs, docteurs-chercheurs ou simples licenciés – s’est de nouveau exprimé le 2 novembre 2022 à la Kasbah, sur les hauteurs de Tunis, à une centaine de mètres du siège de la présidence du gouvernement. Des adhérents de l’Association nationale des diplômés chômeurs (ANDC) se sont rassemblés ce jour-là sur la place qui fait face au siège du ministère de la Défense avant de traverser le quartier de Bab Souika en direction du centre-ville pour crier leur exaspération.

Présent sur les lieux, Karim Teraa, le président de l’ANDC, s’attend à une prochaine «explosion», car les chômeurs diplômés de l’université commencent à désespérer de voir le président Kaïs Saïed et son gouvernement prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à leur calvaire, après avoir entrevu, il y a près de deux ans, une lueur d’espoir qui a fini par s’éteindre.

Après les promesses non tenues par les gouvernements successifs, les diplômés de l’université au chômage ont vu un cadeau leur tomber du ciel en 2020. En août de cette année-là, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a en effet adopté, à l’initiative du Mouvement du peuple, une formation proche du chef de l’État, une loi qui porte des dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public des chômeurs de longue durée.

Kaïs Saïed a approuvé le texte et l’a promulgué le 19 août 2021. Mais, trois mois plus tard, le président s’est ravisé et a refusé de l’appliquer au motif que «la fonction publique ne supporte pas plus de recrutements» et que ceux qui ont élaboré cette loi «n’ont fait que vendre des illusions et des rêves».

Les chômeurs diplômés de l’université commencent à désespérer de voir le président tunisien et son gouvernement prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à leur calvaire.

Moncef Mahroug

Ce revirement irrite ces chômeurs à double titre. «C’est le président qui nous a conseillé de nous adresser au Parlement pour obtenir cette loi pour les chômeurs de longue durée et il nous a dit: “Ne renoncez pas à vos droits”», assure le président de l’ANDC, dont la déclaration, faite le 2 novembre à la Kasbah, a été relayée sur la page Facebook de l’organisation.

Il est par ailleurs reproché au président de ne pas avoir proposé de solution de rechange.

Ces chômeurs se tournent donc tout naturellement vers lui et lui demandent, explique Afef Amami, porte-parole de l’ANDC, de les recevoir «pour connaître sa position et la vision de l’État» sur la manière de résoudre leur problème. Ils souhaiteraient le voir adopter un nouveau décret qui reprendrait l’esprit et la lettre de la loi 38 (sur le recrutement dans le secteur public, NDLR), avec un planning précis des recrutements.

Les autorités savent très bien que, en retardant le règlement de cet épineux problème, elles ne font que l’aggraver. En effet, en l’absence d’une réforme profonde qui améliorerait l’employabilité des diplômés en correspondant mieux aux besoins de l’économie du pays, l’enseignement supérieur continue à produire beaucoup de «déchets», c’est-à-dire des diplômés condamnés au chômage. D’ailleurs, en seulement quinze ans, le nombre de ces «chômeurs de luxe» a presque doublé, passant de 128 000 en 2008 – deux ans avant la chute du régime Ben Ali – à 250 000 en 2017.

Chaque jour qui passe rend donc la solution plus difficile. Et, dans la mesure où les caisses de l’État sont quasiment vides, la marge de manœuvre du gouvernement et du président est très étroite.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com