Budget de la Sécu: Le Sénat vote un an de stage en désert médical pour les médecins

Le ministre de la Santé François Braun a expliqué que «la médecine générale (était) la seule à n'avoir que trois années de formation et pas d'année de consolidation» (Photo, AFP).
Le ministre de la Santé François Braun a expliqué que «la médecine générale (était) la seule à n'avoir que trois années de formation et pas d'année de consolidation» (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Budget de la Sécu: Le Sénat vote un an de stage en désert médical pour les médecins

  • Ces stages doivent se faire «intégralement en ambulatoire» encadrés par des praticiens
  • Le Sénat, à majorité de droite, a ainsi préféré reprendre strictement la proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains en octobre

PARIS: Le Sénat a validé mercredi l'allongement de la formation des médecins généralistes dans le cadre de l'examen du projet de budget de la Sécu, en instaurant une quatrième année de stage en priorité dans des zones sous-dotées en praticiens.

Ces stages doivent se faire "intégralement en ambulatoire" encadrés par des praticiens puisque les sénateurs ont refusé une proposition du gouvernement ouvrant la voie à des stages également en milieu hospitalier, un geste réclamé par les étudiants.

Le Sénat, à majorité de droite, a ainsi préféré reprendre strictement la proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains en octobre.

Le ministre de la Santé François Braun a expliqué que "la médecine générale (était) la seule à n'avoir que trois années de formation et pas d'année de consolidation". Il a aussi garanti que 14 000 praticiens encadrants seraient disponibles.

"C'est contre-productif au regard de l'objectif implicite de pallier durablement le manque de médecins", a critiqué la sénatrice écologiste Raymonde Poncet Monge, arguant que le "turn-over" serait trop important et nuirait à la qualité des soins.

Concernant la possibilité d'effectuer des stages en hôpital, le communiste Pierre Ouzoulias avait dénoncé "une nouvelle catégorie de supplétifs de l'hôpital public qui est en banqueroute".

La gauche a également regretté un "manque de concertation" avec les syndicats étudiants, qui sont vent debout contre ce fléchage des stages vers des zones qu'ils n'ont pas choisies.

L'Intersyndicale nationale des internes (Isni), courroucée par cette mesure, a appelé à manifester le 17 novembre pour le retrait de cette proposition de quatrième année.

Le ministre s'est défendu, précisant qu'"il n'y a(vait) pas d'obligation d'exercer dans les territoires sous denses" mais "une incitation plus forte pour que les étudiants découvrent des territoires".

Plus tôt, certains sénateurs ont ferraillé pour imposer des conditions plus coercitives d'installation pour combattre les déserts médicaux, sans succès.

Les débats ont été vifs entre ceux qui dénonçaient une "coercition" contre-productive et ceux qui dénonçaient l'urgence, des "sept millions de Français" qui vivent dans des déserts médicaux.

Mais, comme à l'Assemblée nationale, cette mesure a été refusée par le gouvernement et par la majorité des sénateurs.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.