Des milliers de Soudanais manifestent contre l'ONU à Khartoum

Manifestation soudanaise contre la médiation des Nations Unies entre les chefs civils et militaires soudanais, devant le siège de l'ONU dans le district de Manshiya de la capitale Khartoum, le 12 novembre 2022. (Photo, AFP)
Manifestation soudanaise contre la médiation des Nations Unies entre les chefs civils et militaires soudanais, devant le siège de l'ONU dans le district de Manshiya de la capitale Khartoum, le 12 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 novembre 2022

Des milliers de Soudanais manifestent contre l'ONU à Khartoum

Manifestation soudanaise contre la médiation des Nations Unies entre les chefs civils et militaires soudanais, devant le siège de l'ONU dans le district de Manshiya de la capitale Khartoum, le 12 novembre 2022. (Photo, AFP)
  • Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays
  • «On manifeste contre l'ingérence étrangère dans notre pays, on n'acceptera pas la Constitution laïque du barreau soudanais», a lancé Ahmed Abderrahmane, un manifestant.

KHARTOUM: Pour la deuxième fois en deux semaines, des milliers de Soudanais partisans des islamistes ont manifesté samedi devant la délégation de l'ONU à Khartoum, pour protester contre les "ingérences" internationales visant à relancer la transition démocratique dans leur pays. 

Les islamistes, partisans de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir déchu en 2019 sous la pression de la rue et de l'armée, appellent régulièrement au départ de l'ONU du pays. 

Ils dénoncent désormais aussi le seul plan de sortie de crise jusqu'ici apparemment envisagé par les civils et les militaires qui ont mené il y a un an le putsch qui a interrompu la transition lancée en 2019. Il s'agit d'une proposition de Constitution élaborée par l'association prodémocratie du barreau soudanais appelant à un gouvernement civil. 

"On manifeste contre l'ingérence étrangère dans notre pays, on n'acceptera pas la Constitution laïque du barreau soudanais", a lancé Ahmed Abderrahmane, un manifestant. 

"Nous allons sortir dans toutes les rues, sur toutes les places, tous les jours, dans toutes les villes, dans toutes les rues pour protéger ce pays, préserver son unité et sa sécurité. Non aux collaborateurs", a renchéri un autre, Louaï Moustafa. 

Autour d'eux, des pancartes ont proclamé "Non aux ingérences étrangères" et "Volker dégage", en référence à l'émissaire de l'ONU à Khartoum Volker Perthes. 

Les prodémocratie disent depuis un an redouter un retour à l'ancien régime de M. Béchir, aujourd'hui en prison. Ils en veulent pour preuve le fait que de nombreux islamistes ont retrouvé leurs postes au sein du pouvoir. 

Mais le torchon semble désormais brûler entre le général Abdel Fattah al-Burhane, auteur du putsch d'octobre 2021, et les islamistes, anciens alliés sous Béchir. 

Le général Burhane a appelé il y a une semaine les islamistes et le parti du dictateur déchu à "ne pas s'approcher de l'armée". 

Les médiations internationales lancées depuis un an échoppent notamment sur ce point: les civils limogés lors du putsch affirment qu'ils ne reviendront à la table des négociations que si l'armée accepte l'idée de se retirer du pouvoir selon un calendrier précis et si les responsables de l'ex-régime sont définitivement écartés et jugés. 

Depuis le coup d'Etat, le Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans la crise politique et économique. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.