Les attaques des Houthis «mènent le gouvernement yéménite au bord de la faillite»

La semaine dernière, les Houthis ont lancé une autre attaque contre un port commercial de Chabwa (Photo, AFP).
La semaine dernière, les Houthis ont lancé une autre attaque contre un port commercial de Chabwa (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

Les attaques des Houthis «mènent le gouvernement yéménite au bord de la faillite»

  • La semaine dernière, les Houthis ont lancé une autre attaque contre un port commercial de Chabwa
  • Le gouvernement yéménite a décidé de ne pas répondre militairement aux attaques des Houthis

AL-MUKALLA: Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen est au bord de la faillite à la suite des attaques Houthis contre les installations pétrolières dans le sud du pays. L'ensemble des exportations de pétrole de la région ont été interrompues. Le Yémen pourrait ne pas être en mesure de payer les fonctionnaires dans les zones qu’il contrôle dans un avenir proche, avertissent des responsables.
Une source gouvernementale a ajouté à Arab News que le pays pourrait connaître de graves pénuries de carburant et des coupures de courant prolongées, en conséquence.
Le mois dernier, les Houthis, soutenus par l’Iran, ont lancé deux attaques de drone contre des terminaux pétroliers à Hadramaout et à Chabwa afin d’empêcher les pétroliers de livrer au marché mondial le pétrole exporté par les territoires contrôlés par le gouvernement.
La semaine dernière, les Houthis ont lancé une autre attaque contre un port commercial de Chabwa, alors qu’un pétrolier était en train de décharger du carburant, faisant fi des critiques internationales, principalement du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lundi, lors d’une réunion à Riyad avec les ambassadeurs de l’UE, de la Chine, de la France, de la Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis au Yémen, Rachad al-Alimi, président du Conseil de direction présidentiel, a prévenu que les attaques des Houthis exacerberaient la situation humanitaire déjà catastrophique en aggravant la famine, car des milliers de fonctionnaires ne seraient pas payés et le gouvernement serait incapable de financer les importations de nourriture.
Il a indiqué que, pour la première fois, la famine qu’ils craignaient depuis longtemps est désormais susceptible de se matérialiser «sous ses formes les plus horribles».
Bien qu’il ait déjà menacé de se retirer de l’accord de Stockholm et de la trêve la plus récente, tous deux négociés par l’ONU, le gouvernement yéménite a décidé de ne pas reprendre les opérations militaires pour répondre aux attaques des Houthis. Il a plutôt demandé aux envoyés de soutenir un ensemble de mesures économiques visant à exercer une pression sur les Houthis afin qu’ils cessent leurs attaques.
Ces mesures consisteraient notamment à inciter les entreprises à quitter les zones contrôlées par les Houthis, à limiter la circulation des marchandises à destination de ces zones par les ports gouvernementaux, à demander aux compagnies maritimes internationales de couper leurs liens avec les ports contrôlés par les Houthis, à inscrire sur la liste noire les hommes d’affaires qui entretiennent des relations commerciales avec les Houthis et à exclure du système de paiement SWIFT les banques qui traitent avec eux.
Toutefois, selon certains responsables yéménites, le gouvernement craint que les puissances et les médiateurs internationaux qui l’ont poussé à interrompre son offensive militaire visant à expulser les Houthis de la ville occidentale de Hodeïda en 2018 par peur d’exacerber la crise humanitaire n’acceptent pas les dernières mesures punitives du gouvernement pour les mêmes raisons.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: affrontements interpalestiniens meurtriers dans la foulée du cessez-le-feu

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush. (AFP)
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  • "Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain
  • "Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés"

GAZA: Plusieurs personnes ont été tuées en fin de semaine à Gaza-ville dans des affrontements armés entre forces du Hamas et membres du clan Doghmoush, une grande famille palestinienne de la bande de Gaza, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Après plusieurs jours d'échauffourées, des "échanges de tirs" ont encore eu lieu dimanche soir dans le quartier Sabra, au surlendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, ont indiqué des témoins sous le couvert de l'anonymat, disant craindre pour leur sécurité.

"Environ 200 membres des forces de sécurité [du Hamas] étaient présents et ont combattu jusqu'à maîtriser complètement" leurs adversaires, a ainsi expliqué un riverain.

"Il y a eu des morts et des blessés parmi les membres de la famille [Doghmoush], mais aussi des martyrs parmi les forces de sécurité, et des blessés", a-t-il poursuivi.

Un autre voisin a livré une version similaire des faits, précisant que le calme était revenu dans le quartier vers 21h30 (18h30 GMT), et une source au sein du ministère de l'Intérieur de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, a reconnu qu'il y avait eu des morts dans les deux camps.

Accusant le clan Doghmoush d'être "affilié à l'occupation", c'est-à-dire Israël, et de plusieurs meurtres, la source du ministère a indiqué qu'une soixantaine de membres de la famille avaient été arrêtés.

Niant toute collaboration avec Israël, la famille a reconnu dans un communiqué que certains de ses membres avaient commis des "écarts", sans plus de précision, mais a également accusé les services de sécurité du Hamas d'avoir ciblé tous ses membres sans distinction.

Ces derniers jours, "il suffisait d'appartenir à la famille Doghmoush pour se faire tirer dans les jambes, se faire tuer, arrêter ou brûler sa maison", a dénoncé Abou al-Hassan Doghmoush, figure du clan, sur Facebook.

Lors de sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, le Hamas s'est opposé par les armes à de nombreuses grandes familles, dont les Doghmoush.

Le ministère de l'Intérieur de Gaza a déclaré dimanche ouvrir une "période d'amnistie générale" pour les "membres de bandes criminelles" qui n'ont pas commis de meurtres au cours de la guerre.

Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, vendredi, des journalistes de l'AFP ont vu des membres des forces de sécurité du Hamas déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.


Israël: l'armée annonce que les quatre dépouilles d'otages rendues lundi ont été identifiées

Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne. (AFP)
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  • "A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés"
  • L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale

JERUSALEM: Les quatre dépouilles d'otages rendues lundi par le Hamas ont été identifiées, parmi lesquelles celle de l'étudiant népalais Bipin Joshi et de trois Israliens, a annoncé mardi l'armée israélienne.

"A l'issue du processus d'identification [des quatre dépouilles] par l'Institut national de médecine légale, les représentants de l'armée ont informé les familles de Guy Illouz, Bipin Joshi, et de deux autres otages décédés, dont les noms n'ont pas encore été autorisés à être publiés par leurs familles, que leurs proches ont été ramenés pour être enterrés", indique un communiqué militaire.

Guy Illouz avait été enlevé au festival de musique Nova, théâtre du plus grand massacre (plus de 370 morts) perpétré par les commandos du Hamas le 7 octobre 2023. Etudiant en agriculture, Bipin Joshi avait été enlevé au kibboutz Aloumim.

"Guy Illouz, 26 ans au moment de son décès, a été blessé et enlevé vivant par le mouvement islamiste Hamas. Il est décédé des suites de ses blessures après n'avoir pas reçu de soins médicaux appropriés pendant sa captivité par le Hamas", indique le communiqué de l'armée.

Bipin Joshi, 22 ans au moment de son "enlèvement dans un abri du kibboutz Aloumim par le Hamas, a été assassiné pendant sa captivité au cours des premiers mois de la guerre", selon l'armée. Il était le dernier otage non-Israélien captif à Gaza.

L'armée souligne que "les conclusions finales [sur les causes des décès] seront déterminées après l'achèvement de l'examen des circonstances" par le centre de médecine médico-légale.

"Malgré le chagrin [...] le retour de Guy et Bipin [...] ainsi que celui de deux autres otages décédés apporte un certain réconfort aux familles qui ont vécu dans l'incertitude et le doute pendant plus de deux ans", a indiqué dans un communiqué le Forum des familles d'otages, principale organisation israélienne militant pour la libération des otages retenus à Gaza.


Le président égyptien déclare que l'accord sur Gaza «ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité» au Moyen-Orient

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient. (AFP)
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  • M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique"
  • Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient

CHARM EL-CHEIKH: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré lundi que l'accord sur Gaza "ouvre une nouvelle ère de paix et de stabilité" au Moyen-Orient.

M. al-Sissi, qui a signé lundi une déclaration conjointe avec ses homologues garants de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas palestinien, a déclaré qu'il s'agissait d'une "journée historique" pour la paix, jetant les fondations d’une solution à deux États.