Mondial: Messi et les champions du monde français débarquent

Le milieu de terrain français Eduardo Camavinga, le gardien de but Steve Mandanda, l'attaquant Kylian Mbappé, le milieu de terrain Kingsley Koman, le milieu de terrain français Adrien Rabiot, l'attaquant français Karim Benzema, l'attaquant français Christopher Nkunku, et l'attaquant français Marcus Thuram participent à une séance d'entraînement au camp d'entraînement de l'équipe à Clairefontaine-en-Yvelines, au sud de Paris, le 15 novembre 2022 (Photo, AFP).
Le milieu de terrain français Eduardo Camavinga, le gardien de but Steve Mandanda, l'attaquant Kylian Mbappé, le milieu de terrain Kingsley Koman, le milieu de terrain français Adrien Rabiot, l'attaquant français Karim Benzema, l'attaquant français Christopher Nkunku, et l'attaquant français Marcus Thuram participent à une séance d'entraînement au camp d'entraînement de l'équipe à Clairefontaine-en-Yvelines, au sud de Paris, le 15 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

Mondial: Messi et les champions du monde français débarquent

  • Les Bleus, qui entament leur campagne le 22 novembre contre l'Australie, ont atterri en début de soirée au Qatar (vers 16h30 GMT)
  • Les Argentins les ont suivis sept heures plus tard, une semaine avant leur premier match contre l'Arabie saoudite

DOHA: L'un rêve de soulever pour la première fois le trophée le plus précieux du football, les autres de le conserver: l'Argentin Lionel Messi et les Français, champions en titre, sont arrivé mercredi au Qatar pour y disputer le Mondial-2022 qui débute dimanche.

Les Bleus, qui entament leur campagne le 22 novembre contre l'Australie, ont atterri en début de soirée au Qatar (vers 16h30 GMT) ; les Argentins les ont suivis sept heures plus tard, une semaine avant leur premier match contre l'Arabie saoudite.

Pour le buteur de Manchester City Erling Haaland, qui regardera le Mondial à la télévision faute de qualification de la Norvège, les Français et l'Albiceleste pourraient bien être parmi les derniers à quitter le petit émirat gazier, premier pays arabe à accueillir cet événement planétaire: "Les favoris devraient être le Brésil, l'Argentine, la France et peut-être l'Angleterre", a-t-il dit.

En Argentine, les attentes sont immenses pour des supporters qui rêvent de voir Leo Messi enchaîner avec le Mondial après avoir enfin remporté la Copa America en 2021. Un sacre qui permettrait au septuple Ballon d'Or de 35 ans de rejoindre un peu plus dans la légende Diego Maradona.

L'intéressé tente de tempérer l'enthousiasme débridé de ses compatriotes: "Nous allons là-bas pour nous battre mais nous ne serons pas champions d'entrée comme le pensent les Argentins. Le Brésil, la France et l'Angleterre sont un peu au-dessus du reste", juge-t-il.

Pas d'excès d'optimisme pourtant en France, où après les forfaits des milieux Paul Pogba et N'Golo Kanté, hommes de base du sacre de 2018, ce sont le défenseur central Presnel Kimpembe lundi puis l'attaquant Christopher Nkunku mardi qui ont dû déclarer forfait à leur tour, respectivement remplacés par Axel Disasi et Randal Kolo Muani.

Oranjes en embuscade

Et derrière les favoris, aucun complexe pour une brochette d'outsiders dont les Pays-Bas, triples finalistes malheureux (1974, 1978, 2010) et éternels candidats au titre mondial, qui se sont entraînés pour la première fois mercredi à Doha.

"Si je parle de pouvoir être champion du monde à la fin du tournoi, c'est parce que nous avons les joueurs qui peuvent mettre en œuvre les plans de l'entraîneur", a estimé leur sélectionneur Louis van Gaal, qui mise sur les premiers jours pour que ses troupes s'adaptent au climat inhabituellement brûlant pour une fin novembre.

Même souci d'acclimatation pour Murat Yakin, le sélectionneur des Suisses qui les a fait trottiner par plus de 30 degrés à l'Université de Doha avant de s'envoler pour un match amical jeudi face au Ghana à Abou Dhabi.

"Je dois faire attention aussi à peser les engagements des uns et des autres, dans ces conditions", a-t-il averti en zone mixte, rappelant que l'équation changerait "d'un joueur à l'autre", entre ceux qui ont été très sollicités en club et ceux qui manquent de rythme.

A quatre jours du match d'ouverture, les routes et corniche de Doha restaient plutôt calmes sous un ciel bleu acier, alors que le nombre de supporters qui se rendront au Qatar reste l'une des inconnues du tournoi, terni par de multiples polémiques concernant les droits humains et l'impact écologique.

Vendredi, un défilé sur le front de mer de milliers de personnes notamment originaires d'Asie du Sud-Est et vêtues de maillots de l'Argentine et du Brésil avait déclenché les railleries des réseaux sociaux et de la presse occidentale, soupçonnant des "faux supporters" rémunérés par le pays hôte.

"C'est dégradant et très frustrant", "aucun d'entre nous n'a été payé", ont rétorqué plusieurs de ces fans rencontrés par l'AFP, Indiens venus accueillir les Anglais mardi devant leur hôtel.

Dans une vidéo de l'agence de presse qatarie QNA, le PDG du Mondial Nasser Al Khater a rejeté les rumeurs "sans fondement" et "diffamantes" selon lesquelles le Qatar aurait payé des travailleurs migrants pour jouer les "faux supporters". Il a aussi affirmé que "3,1 millions de billets ont été vendus", soit l'ensemble des billets disponibles, et a promis un "tournoi exceptionnel".

Les organisateurs veulent croire que la ferveur monte au Qatar. "La fan zone de la Fifa est comble", s'époumonaient à 20h00 une poignée de volontaires postés devant une entrée, alors que des centaines de personnes, essentiellement des travailleurs migrants venus en famille, sortaient encore du métro dans l'espoir d'assister à un événement test qui a débuté à 17h00 et devait se terminer à 22h00.

La principale fan zone du Mondial, située dans le parc Al Bidda, au centre de Doha, doit ouvrir officiellement samedi, à la veille du match d'ouverture.

Ronaldo, la crise

Pour éteindre les polémiques, la Fifa, elle, table sur la participation de superstars annoncées du tournoi, comme le Polonais Robert Lewandowski, le Français Karim Benzema ou encore le Portugais Cristiano Ronaldo.

Attendu vendredi, ce dernier va disputer à bientôt 38 ans le Mondial dans un contexte de rupture totale avec Manchester United, son club qui l'aurait "trahi" selon ses propres mots.

Pas l'idéal avant d'aborder sa cinquième Coupe du monde, sans doute celle de la dernière chance pour "CR7". Comme pour la "génération dorée" belge, demi-finaliste en 2018, qui s'est aussi envolée mardi vers le Golfe avec à sa tête Eden Hazard, 31 ans et moins redoutable que par le passé.

"On était au pic de notre forme en 2018. Maintenant je joue un peu moins, Romelu Lukaku est blessé, la défense est un peu plus vieille. Mais on est là pour montrer que les gens peuvent compter sur la Belgique", a expliqué l'attaquant des Diables Rouges, soutenus dans une vidéo humoristique par leur roi, Philippe, pourtant peu habitué à sortir des codes du protocole, juste avant leur départ.


Jennifer Aniston: «  le monde a besoin d'humour »

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire. ici, le casting de "Murder Mystery 2". (AFP)
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  • "La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent"
  • Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle

PARIS: "Le monde a besoin d'humour", en particulier les États-Unis "divisés", selon l'actrice américaine Jennifer Aniston, qui joue avec son comparse Adam Sandler dans "Murder Mystery 2", une comédie policière légère au casting international qui sort sur Netflix vendredi.

"La comédie a évolué, les films ont changé. Maintenant, c'est un peu délicat parce qu'il faut être très prudent, ce qui rend les choses très difficiles pour les acteurs, parce que la beauté de la comédie, c'est de rire de soi-même, de rire de la vie", a développé l'actrice lors d'une table ronde avec des journalistes à Paris, pour présenter le film.

Elle s'est ensuite exclamée: "Le monde a besoin d'humour ! Il ne faut pas se prendre trop au sérieux. Surtout aux Etats-Unis. Tout le monde est beaucoup trop divisé".

Une série télévisée comme "Friends", énorme succès dans les années 1990 qui a lancé la carrière de Jennifer Aniston, ne serait pas possible avec le même scénario aujourd'hui, estime-t-elle.

"Il y a une toute nouvelle génération, des enfants qui regardent maintenant les épisodes de +Friends+ et les trouvent offensants", a-t-elle expliqué, faisant allusion à la tendance "woke".

"Je ne sais pas... tout le monde trouve toujours quelque chose d'offensant" de nos jours, soupire l'actrice. Pourtant, "Friends" abordait aussi des thèmes comme l'homosexualité de manière ouverte et compréhensive, toujours sous le prisme de l'humour.

"Il y avait des choses qui n'étaient pas intentionnelles et d'autres sur lesquelles nous aurions peut-être dû réfléchir davantage", concède Aniston. "Mais il n'y avait pas la même sensibilité qu'aujourd'hui".

Adam Sandler intervient avec une touche humoristique: "Vous savez ce qui a aussi changé dans les comédies ? La garde-robe !"."Tu te souviens quand on commençait à faire des comédies ?", demande-t-il en se tournant vers son amie, rencontrée à l'âge de 14 ans.

"Ils donnaient un petit budget, genre +faites ce que vous pouvez avec ça+. Et maintenant, ils veulent qu'on ait l'air assez extraordinaire. On travaille plus dur là-dessus", ajoute-t-il en riant.

Américains déboussolés

Pour "Murder Mystery 2", Aniston et Sandler ne se contentent pas de s'habiller comme des touristes, ils agissent en Américains déboussolés.

C'est la formule du film: "nous sommes deux poissons hors de l'eau", commente Aniston.

"Murder Mystery", un succès sur Netflix lors de sa sortie en 2019, suivait les aventures d'un inspecteur de police recevant une aide inattendue de son épouse coiffeuse pour résoudre une affaire.

Encouragés par ce coup de chance, dans "Murder Mystery 2", ils ont fondé une agence de détectives qui va de mal en pis. Jusqu'à ce que l'enlèvement d'un ami maharaja millionnaire (l'acteur britannique Adeel Akhtar) leur permette de voyager jusqu'à Paris et de se lancer dans de nouvelles aventures.

Aniston et Sandler peuvent sembler être deux "gringos" désemparés à l'écran, mais aucun détail ne leur a échappé lorsqu'il s'agissait de produire le film, assurent les acteurs français Dany Boon et Mélanie Laurent, également au casting.

"Il y a des auteurs qui bossent le scénario pendant le tournage. Des fois, je recevais du texte à 22h pour le lendemain (...) c'est mieux que d'entendre +on coupe!+", se réjouit Dany Boon, qui incarne un policier français lui aussi un peu désemparé.

"Parfois, quand on tourne avec des acteurs américains iconiques, on a peur d'être déçu. Mais ils sont tellement sympas, c'est un cadeau de travailler avec eux", ajoute Mélanie Laurent.


Albert Tawil: la musique dans le sang

Albert Tawil dans son studio. (Photo fournie)
Albert Tawil dans son studio. (Photo fournie)
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  • Ses chansons et ses remix ont conquis un public de plus en plus large
  • Le chanteur a créé un groupe sur la plate-forme Telegram, le MIF Group, qui lui permet d’envoyer des exclusivités à ses plus grands fans

PARIS: Albert Tawil connaît une ascension fulgurante sur les réseaux sociaux. Ses chansons et ses remix ont conquis un public de plus en plus large. Arab News en français a rencontré le chanteur franco-libanais.

Des formats adéquats
«La mif [terme en argot qui désigne “la famille”], venez, on fait un son.» C'est par cette incantation qu'Albert Tawil commence une grande partie de ses vidéos. Il considère ses auditeurs comme sa famille et leur donne accès à son univers par divers moyens. Pour sa chanson DEG, qu'il a composée, écrite et produite, il cherchait le meilleur format pour la promouvoir. «Comme c'était la chanson préférée de ma nièce, j'ai décidé de la filmer en train de la chanter. Je l'ai éditée en ajoutant de l'autotune. Cette vidéo a été vue plus de 7 millions de fois sur TikTok.»

albert
Albert Tawil, un style et une énergie débordante. (Photo fournie)

Il a continué à publier sur cette plate-forme en proposant des formules adaptées: la traduction des chansons de l'anglais ou de l'espagnol vers le français avec un style qui lui est propre, avec la création de personnages comme Vivaldi qui ont pour but de répondre aux propositions de remix de son public. «La stratégie est d'attirer les gens vers ma musique plutôt que vers mes remix. J'essaie de trouver de nouveaux concepts pour ne pas m'enfermer dans ces remix. Mon but est que les gens écoutent mes chansons et viennent à mes concerts. Toutefois, mes remix constituent un bon moyen pour faire découvrir mon univers aux gens.» Il a même créé un groupe sur la plate-forme Telegram, le MIF Group, qui lui permet d’envoyer des exclusivités à ses plus grands fans.

Albert baigne dans la musique classique depuis son plus jeune âge. Sa mère, la soprano Rima Tawil, est aussi chef d'orchestre.


De l'importance de la musique classique et du Liban
Albert baigne dans la musique classique depuis son plus jeune âge. Sa mère, la soprano Rima Tawil, est aussi chef d'orchestre. Son père lui a offert un CD et il est tombé amoureux du violon. «À l'âge de 5 ans, je voulais absolument faire du violon. On m’a alors inscrit au conservatoire. J'ai obtenu un diplôme de solfège. À partir de là, j'ai commencé à apprendre en autodidacte la guitare, le piano, le chant et la musique assistée par ordinateur.»

En 2014, il publie une première vidéo en reprenant à la guitare une chanson du célèbre rappeur Booba. À cette époque, il a déjà obtenu son baccalauréat et a décroché un master en droit des affaires. Ce n’est ensuite qu’il s’est exclusivement consacré à la musique.

Il n'est pas rare d'apercevoir le drapeau du Liban dans le studio où sont filmées ses vidéos. «Je suis attaché au Liban, notamment à sa nature. J'essaie d'y aller le plus possible. Je me sens presque autant libanais que français, même si j'ai vécu toute ma vie en France. Je suis touché par la musique orientale. J'adore chanter en arabe.» Son attachement au Liban est un héritage de son père, feu Dr Albert Tawil, une personnalité estimée par la communauté franco-libanaise de Paris.


Décès de Maria Kodama, veuve du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges

Photo d'archive prise le 19 janvier 1983, l'écrivain argentin Jorge Luis Borges (à gauche) et son épouse Maria Kodama, accompagnés du photographe français François-Marie Banier (au centre), sont photographiés au Palais de l'Elysée à Paris après avoir reçu la Légion de Hommage du président français François Mitterrand (Photo, AFP).
Photo d'archive prise le 19 janvier 1983, l'écrivain argentin Jorge Luis Borges (à gauche) et son épouse Maria Kodama, accompagnés du photographe français François-Marie Banier (au centre), sont photographiés au Palais de l'Elysée à Paris après avoir reçu la Légion de Hommage du président français François Mitterrand (Photo, AFP).
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  • Mme Kodama était écrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges
  • Sa relation avec Borges a commencé lorsqu'ils se sont découvert un amour commun pour la langue anglaise

BUENOS AIRES: Maria Kodama, veuve du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges, est décédée dimanche à Buenos Aires en Argentine à l'âge de 86 ans des suites d'un cancer, a annoncé sa famille à la presse locale.

Mme Kodama était écrivaine, traductrice, collaboratrice et légataire universelle de l'œuvre de Borges, considéré par les critiques littéraires comme l'un des plus grands poètes, essayistes et nouvellistes de son temps.

Le célèbre auteur de Fictions s'était également éteint à l'âge de 86 ans, en juin 1986, dans la ville suisse de Genève, deux mois après avoir épousé Mme Kodama.

Sa passion pour la littérature ne s'est jamais démentie. Même malade, elle a pu écrire son dernier ouvrage, La divisa punzo (non traduit), dans lequel elle retrace l'histoire de l'homme d'État argentin controversé du XIXe siècle Juan Manuel de Rosas, en collaboration avec l'écrivaine Claudia Farias Gomez.

Sa relation avec Borges a commencé lorsqu'ils se sont découvert un amour commun pour la langue anglaise, le vieil anglo-saxon et l'islandais.

Elle l'a rencontré alors qu'elle n'avait que 16 ans et qu'elle était étudiante en littérature. Son père l'avait emmenée écouter une conférence de l'auteur.

"Borges me manque, ainsi que la façon dont nous nous amusions. Mes amis avaient l'habitude de me dire : +Sortir avec le vieil homme des labyrinthes (une image fréquente dans les œuvres de Borges), c'est effrayant+. Mais venez le rencontrer : c'est une personne hilarante et les labyrinthes me fascinent. J'ai passé un bon moment avec lui. Je ne suis pas masochiste, c'était quelqu'un de très aimable", a-t-elle déclaré lors d'une conférence à la Foire du livre de Guadalajara, au Mexique.

Sa définition de leur lien est sans détour : "Je n'ai jamais eu l'impression que l'homme me dominait ou que j'étais inférieure".

De l'époque où Borges était chaque année pressenti pour le prix Nobel de littérature, Mme Kodama se souvient que "tout le monde l'arrêtait dans la rue et lui disait : 'J'espère que vous allez le gagner'". Le prix ne lui a jamais été décerné.

La compagne inséparable de l'auteur de Fictions, Le livre de sable, L'Aleph ou encore Le Rapport de Brodie a créé, en 1988, la Fondation Jorge Luis Borges.