Au Maroc, le Rick's Café ressuscite le classique hollywoodien «Casablanca»

Un homme entre dans le «Rick's Cafe», un bar qui recrée celui du film emblématique «Casablanca», dans la ville marocaine du même nom, le 4 novembre 2022. (Photo, AFP)
Un homme entre dans le «Rick's Cafe», un bar qui recrée celui du film emblématique «Casablanca», dans la ville marocaine du même nom, le 4 novembre 2022. (Photo, AFP)
En 2004, une ex-diplomate américaine, Kathy Kriger (décédée en 2018), passionnée du film, a eu l'idée de récréer le night-club à Casablanca. (Photo, AFP)
En 2004, une ex-diplomate américaine, Kathy Kriger (décédée en 2018), passionnée du film, a eu l'idée de récréer le night-club à Casablanca. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Au Maroc, le Rick's Café ressuscite le classique hollywoodien «Casablanca»

Un homme entre dans le «Rick's Cafe», un bar qui recrée celui du film emblématique «Casablanca», dans la ville marocaine du même nom, le 4 novembre 2022. (Photo, AFP)
En 2004, une ex-diplomate américaine, Kathy Kriger (décédée en 2018), passionnée du film, a eu l'idée de récréer le night-club à Casablanca. (Photo, AFP)
  • Dans ce film culte, le Rick's Café est le théâtre de la romantique histoire d'amour entre Rick Blaine et Ilsa Lund - incarnés par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman  --qui se rencontrent à Casablanca, sous le régime de Vichy en 1941
  • Succès immédiat: le restaurant et son bar sont devenus une attraction obligée pour les touristes du monde entier

CASABLANCA: "Play it again, Sam". Wendy, Alexandra et Tony ont fait le voyage au Maroc depuis le Canada, l'Espagne et l'Irlande pour vivre "l'expérience" du Rick's Café, une réplique du mythique night-club du classique hollywoodien "Casablanca" sorti en pleine Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. 

Dans ce film culte, le Rick's Café est le théâtre de la romantique histoire d'amour entre Rick Blaine et Ilsa Lund - incarnés par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman  --qui se rencontrent à Casablanca, sous le régime de Vichy en 1941. 

Pourtant, aucune scène du mélodrame de Michael Curtiz (1942) n'a été filmée au Maroc. Il a été entièrement réalisé dans les studios Warner Bros en Californie. 

En 2004, une ex-diplomate américaine, Kathy Kriger (décédée en 2018), passionnée du film, a eu l'idée de récréer le night-club à Casablanca. 

Succès immédiat: le restaurant et son bar sont devenus une attraction obligée pour les touristes du monde entier. 

"Je tenais absolument à venir ici, même en sachant que le film n'y a pas été tourné. L'ambiance est fascinante", confie Wendy, une Canadienne de Vancouver. "Ce lieu est une expérience unique, nostalgique et romantique, il faut la vivre une fois dans sa vie", s’enthousiasme cette cinéphile. 

Alexandra, elle, n'a pas vu le film mais elle n'en demeure pas moins "fascinée" par son univers reconstitué. "Dans mon imaginaire, la ville de Casablanca est associée au Rick's Café", ajoute cette Espagnole. 

« L'esprit de Casablanca » 

Franchir le seuil de cet établissement chic adossé à un rempart de l'ancienne médina de Casablanca, c'est être propulsé dans une autre époque. 

Le restaurant américain est aménagé dans un beau riad, sur deux étages, structuré autour d'arcades en stuc, aux poutres sobrement sculptées, dans la pure tradition architecturale marocaine. 

"Le Rick's n'est pas une réplique exacte du café du film. La seule chose qui a été parfaitement reproduite finalement c'est son esprit", souligne Issam Chabaa, gestionnaire du restaurant et pianiste. 

Et si l'endroit a son propre cachet, nombre de détails font écho au "Casablanca" hollywoodien. 

Les lumières tamisées des photophores en fer forgé, les abat-jours perlés, le répertoire jazz et blues des années 30 et 40, les affiches vintages du film. 

Jusqu'au piano sur lequel est jouée le soir la chanson "As Time Goes By", interprétée dans le film par "Sam" (le musicien Dooley Wilson), qui accompagne la romance de Rick et Ilsa. 

"Il ne manque plus que la roulette de casino et l'ambiance enfumée et dramatique de l'époque", plaisante Tony, un Irlandais qui dîne pour la première fois au Rick's avec sa compagne et un couple d'amis. 

"Ce film a marqué des générations et nous n'y avons pas échappé", opine ce sexagénaire. 

« Intemporel »  

Ces Irlandais avouent ne pas être de grands cinéphiles mais ils connaissent néanmoins par cœur les répliques culte du film. 

"We will always have Paris (Il nous restera toujours Paris)", lance l'un d'eux, en référence à l'escapade amoureuse de Rick et Ilsa, avant que Paris ne tombe aux mains des Allemands en 1940. 

C'est sur le tarmac de l'aéroport de Casablanca que Bogart nasille ses regrets à Bergman, sacrifiant son amour pour sauver la vie du mari d'Ilsa, un résistant tchèque, traqué par les Nazis. 

"Ce message résonne auprès du public américain" qui a découvert Casablanca avec l'"Opération Torch", le débarquement allié au Maroc et en Algérie du 8 au 16 novembre 1942, explique l'historienne américaine Meredith Hindley. 

Cette victoire des Alliés leur permettra progressivement de prendre le contrôle de l'Afrique du Nord et d'avoir ensuite une base pour la reconquête de l'Europe. 

"Casablanca", œuvre de propagande revendiquée, sera projeté en avant-première le 26 novembre 1942, juste après le début de l'Opération Torch. 

Le film bénéficiera d'un deuxième coup de projecteur à sa sortie nationale en janvier 1943 avec la participation du président américain Franklin D. Roosevelt à la Conférence de Casablanca, une réunion de préparation des opérations alliées contre la coalition de l'Axe. 

"Le film est ainsi devenu une part de l'expérience américaine de la guerre et de sa fabrique culturelle", souligne l'historienne. 

Aujourd'hui encore, la popularité du film dans l'imaginaire collectif ne faiblit pas. 

"C'est un film intemporel qui restera à jamais ancré dans la légende", résume Najib Salim, batteur américain qui collabore avec le "live band" du Rick's Café depuis 15 ans. 


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.