Le marché des Émirats arabes unis passe à la vitesse supérieure à mesure que l’économie s’améliore

Dans le cadre de la vision des EAU d’adopter les meilleures pratiques mondiales en matière de comptabilité et de finance, le ministère de l’Économie a présenté mercredi le programme de bourses des EAU pour réformer la profession d’audit aux EAU. (Shutterstock)
Dans le cadre de la vision des EAU d’adopter les meilleures pratiques mondiales en matière de comptabilité et de finance, le ministère de l’Économie a présenté mercredi le programme de bourses des EAU pour réformer la profession d’audit aux EAU. (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Le marché des Émirats arabes unis passe à la vitesse supérieure à mesure que l’économie s’améliore

  • La Dubai Islamic Bank, notée A3 par Moody’s et A par Fitch, a fixé mercredi le prix de son premier sukuk durable, une émission de premier rang de 750 millions de dollars
  • Le sukuk, coté sur Euronext Dublin et le Nasdaq de Dubaï, a été créé pour financer des initiatives et des projets verts et sociaux

RIYAD: Le milieu des affaires des Émirats arabes unis (EAU) passe à la vitesse supérieure cette semaine avec une série d’annonces reflétant l’adéquation de son capital et sa stabilité financière dans les secteurs public et privé.

La Dubai Islamic Bank, notée A3 par Moody’s et A par Fitch, a fixé mercredi le prix de son premier sukuk durable, une émission de premier rang de 750 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) à cinq ans avec un taux de profit de 5,49 % par an, soit un écart de 155 points de base sur cinq ans par rapport aux bons du Trésor américain.

Selon une note de presse, il s’agit du tout premier sukuk durable d’une institution financière des EAU et du plus grand d’une banque basée dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis février 2022.

Le sukuk, coté sur Euronext Dublin et le Nasdaq de Dubaï, a été créé pour financer des initiatives et des projets verts et sociaux.

«Nous sommes ravis d’avoir émis aujourd’hui notre premier sukuk durable. Cet accord était très important pour la Dubai Islamic Bank (DIB) compte tenu de notre fort engagement en faveur de la finance durable, de l’agenda zéro émission nette des EAU et de la stratégie de Dubaï pour l’énergie propre», déclare Adnan Chilwan, PDG du groupe DIB, dans un communiqué.

Mardi, Adib Securities – société de courtage conforme à la charia et filiale de la Banque islamique d’Abu Dhabi à 100 % – fait état de 22 milliards de dirhams (5,99 milliards de dollars) de transactions pour la période de neuf mois se terminant le 30 septembre.

La société de courtage a signalé une augmentation de 149 % de l’utilisation de sa plate-forme de trading numérique par rapport à la même période l’année dernière. La croissance a été principalement tirée par une forte augmentation du nombre de transactions via les canaux numériques de l’entreprise, de 68 % à 73 % au cours de la même période.

«Le troisième trimestre a été une période très chargée pour Adib Securities. Nous avons augmenté le nombre de nouveaux comptes ouverts de 87 % et notre nombre de transactions a augmenté de 83 %», indique Khaled Kurdieh, directeur général d’Adib Securities, dans un communiqué.

Il déclare que les nouvelles introductions en bourse et la volatilité des marchés mondiaux ont fourni aux investisseurs la possibilité d'effectuer des transactions plus fréquentes tout en restant concentrés sur le long terme.

Etihad Credit Insurance (ECI), la société fédérale de crédit à l’exportation des EAU, a reçu la note très élevée de «AA-» pour la quatrième année consécutive par Fitch Ratings, reflétant le rôle de l’entreprise dans le soutien à la diversification de l’économie des EAU.

Le principal moteur de ces notations solides est la fonction gouvernementale stratégique d’ECI dans la promotion des exportations non pétrolières des EAU et le développement des secteurs essentiels pour mener à bien le programme économique du pays.

«Cette notation positive reflète la confiance des organisations internationales et des agences de notation mondiales dans les EAU en général. Elle confirme également la solvabilité de l’entreprise», déclare Abdallah ben Touk al-Marri, ministre de l’Économie et président du conseil d’administration d’ECI.

Dans le cadre de la vision des EAU d’adopter les meilleures pratiques mondiales en matière de comptabilité et de finance, le ministère de l’Économie a présenté mercredi le programme de bourses des EAU pour réformer la profession d’audit aux EAU.

Tous les candidats qui demandent une licence de pratique de l’audit aux EAU doivent réussir les examens d’aptitude obligatoires fournis par l’Association des comptables agréés du Moyen-Orient en partenariat avec le ministère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


"Finance pour le climat": Bercy dévoile ses chiffres en baisse juste avant la COP29

Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
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  • La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde
  • En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique

PARIS: La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde, à trois jours de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).

En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique, précise le communiqué de Bercy.

Ces sommes, qui passent généralement par l'Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).

Le pays avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu'en 2023.

"Nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques", a réagi le ministre de l’Economie, Antoine Armand.

Malgré la baisse, ces chiffres placent la France parmi les principaux contributeurs de la finance climat internationale.

Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l'Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué.

"La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa +juste-part+ dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025", ajoute le communiqué.

Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars comptabilisés par l’OCDE.

A la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne tenteront d'obtenir un but plus ambitieux pour l'après 2025.

L'un des défis des négociations sera d'élargir la base des "contributeurs" -- ces pays riches qui ont aussi beaucoup émis de gaz à effet de serre pour leur croissance passée -- à la Chine, la Corée du Sud ou aux pays du Golfe.

"Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d’augmenter les financements", a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.


Because You Care: le savon de Marseille à Dubaï

Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
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  • Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19
  • L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille

DUBAÏ: Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement.

L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille.

«Une alternative sans liste de composants incompréhensible», comme l’indique Olivia Bou Antoun, fondatrice de Because You Care, dans un entretien accordé à Arab News en français.

Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a entraîné des répercussions considérables sur nos vies pendant près de deux ans, mais son impact se ressent toujours.

«J’ai quitté mon travail en entreprise et je suis partie à la recherche de ma vocation. Un long processus de réflexion et de développement personnel m’a incitée à me lancer dans l’entrepreneuriat», explique Olivia.

La pandémie a modifié les modes de consommation, ainsi que l’approche des consommateurs vis-à-vis des produits, de la notion de la santé, de l’environnement et de la durabilité entre autres.

«Mes enfants étaient en bas âge et je voulais produire un détergent aux ingrédients simples, non toxiques», ajoute-t-elle.

Plus de trente essais plus tard, la fondatrice de Because You Care est parvenue à la formule désirée. Bien qu’inodore, la formule sert à limiter l’absorption de produits nuisibles par la peau.

La lessive est un exercice du quotidien qui peut s’avérer simple, mais qui peut entraîner des conséquences à long terme, en plus d’être associé à un risque de développer des maladies (cancer de la peau, etc.)
 


Plus d'un Français sur deux s'identifie comme appartenant à la classe moyenne, selon une étude

Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
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  • Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme
  • Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche

PARIS: Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme, selon une étude du service statistique des ministères sociaux publiée jeudi.

Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) réalisé en 2023 en France métropolitaine. A peine 7% des Français interrogés s'identifient aux catégories aisées, 8% aux très modestes et 30% aux catégories modestes.

A titre de comparaison, l'approche usuelle - et non autodéclarative - fondée sur le revenu fait généralement état de 10% de Français très modestes, 20% modestes, 30% appartenant à la classe moyenne inférieure, 20% à la classe moyenne supérieure et 20% de catégories aisées, selon l'étude.

Le revenu et la catégorie socioprofessionnelle figurent parmi les principaux facteurs influençant l'identification à une classe sociale, au même titre que le niveau de diplôme, le type de revenus perçus (minima sociaux, revenus d'actifs financiers ou de location...) et le statut d'occupation du logement, relève la Drees.

Ainsi le fait d’être diplômé du supérieur "augmente sensiblement la probabilité de s’autopositionner dans une catégorie sociale supérieure". A l'inverse, poursuit la Drees, le fait de percevoir des revenus sociaux ou d’être locataire diminue la probabilité de déclarer se situer dans une catégorie sociale supérieure.

Par ailleurs, plus la perception de leur position sociale est élevée, plus les personnes interrogées portent un regard optimiste sur leur propre situation, l’avenir ou la société.

Les Français "s'autopositionnant" dans la classe moyenne supérieure jugent ainsi leur situation plutôt ou bien meilleure que ceux de la classe moyenne inférieure (57% contre 40%). De la même manière, ils se disent plus fréquemment plutôt ou très optimistes quant à leur propre avenir (59% contre 48%) ou celui de leurs enfants ou des générations futures (42% contre 33%).

Même dichotomie concernant les attentes en matière de politiques sociales. Au moins neuf Français sur dix s’identifiant à la classe moyenne inférieure ou aux catégories modestes (dont très modestes) considèrent par exemple qu’il faut augmenter le Smic, le salaire minimum (1426,30 euros net depuis le 1er novembre). Cette part descend à 85% de la classe moyenne supérieure et 75% des catégories aisées, précise la Drees.