La FAO soutient les engagements de l’Arabie saoudite en faveur du climat

Abdelhakim Elwaer, sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
Abdelhakim Elwaer, sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a rencontré le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, Abdallah al-Rabeeah, au siège du centre à Riyad. (Photo/FAO)
Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a rencontré le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, Abdallah al-Rabeeah, au siège du centre à Riyad. (Photo/FAO)
Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a rencontré le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, Abdallah al-Rabeeah, au siège du centre à Riyad. (Photo/FAO)
Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a rencontré le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, Abdallah al-Rabeeah, au siège du centre à Riyad. (Photo/FAO)
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Publié le Mardi 29 novembre 2022

La FAO soutient les engagements de l’Arabie saoudite en faveur du climat

  • Le directeur général de la FAO a signé un accord avec le Conseil international des dattes, dont le siège est à Riyad, pour stimuler l’industrie en prévision de l’Année internationale du palmier-dattier en 2027
  • L’Initiative pour un Moyen-Orient vert est l’occasion parfaite pour lutter contre la dégradation des terres grâce à une approche holistique, paysagère et intersectorielle, qui est cruciale pour la sécurité alimentaire

RIYAD: L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a salué les engagements du Royaume en matière de changement climatique, comme l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative pour un Moyen-Orient vert, ainsi que les programmes de protection de l’environnement et de transition énergétique.

Dans un entretien exclusif accordé à Arab News, le sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Abdelhakim Elwaer, déclare que ce soutien est aussi celui du directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
M. Elwaer affirme que le directeur général de la FAO, qui a récemment visité le Royaume, a signé un accord avec le Conseil international des dattes, dont le siège est à Riyad, pour stimuler l’industrie en prévision de l’Année internationale du palmier-dattier en 2027.

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Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a rencontré le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, Abdallah al-Rabeeah, au siège du centre à Riyad. (Photo/FAO)

«Le partenariat entre la FAO et l’Arabie saoudite est solide, stratégique et en perpétuelle croissance depuis que le Royaume a rejoint la FAO en 1948», soutient Abdelhakim Elwaer.

M. Elwaer indique que M. Dongyu s’était déjà entretenu avec le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahmane al-Fadley, pour discuter du soutien technique de la FAO au Royaume en matière de sécurité alimentaire, de transformation rurale axée sur l’agriculture et de changement climatique.

Le partenariat entre la FAO et l’Arabie saoudite est solide, stratégique et en perpétuelle croissance depuis que le Royaume a rejoint la FAO en 1948.
Abdelhakim Elwaer, sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.

«En novembre 2020, le Groupe des vingt (G20) a lancé l’Initiative mondiale pour réduire la dégradation des terres et améliorer la conservation des habitats terrestres. Dans le cadre de ce projet, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a créé l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative pour un Moyen-Orient vert. La FAO est fortement engagée dans ces deux initiatives», précise Abdelhakim Elwaer.

«La pression exercée sur les terres et les ressources en eau poussent à la limite la capacité de production des écosystèmes agricoles, forestiers et pastoraux et elle contribue de manière considérable à la tendance croissante à l’insécurité alimentaire aiguë. La région du Moyen-Orient est particulièrement limitée en termes de ressources agricoles.»

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Abdelhakim Elwaer, sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, et Abdelrahmane al-Habib, directeur exécutif du Conseil international des dattes, signent un protocole d’accord sous le patronage du ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahmane al-Fadley, à Riyad. (Photo/FAO)

«La région compte le moins de terres agricoles au monde (une moyenne de 1,07 hectare par habitant) et de disponibilité en eau (9 % de la moyenne mondiale). Par ailleurs, c’est la seule région où une réduction des zones de récolte est attendue d’ici à 2050», souligne-t-il.

«L’Initiative pour un Moyen-Orient vert est l’occasion parfaite pour lutter contre la dégradation des terres grâce à une approche holistique, paysagère et intersectorielle, qui est cruciale pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance résistants», ajoute M. Elwaer.

Il insiste sur le fait que la FAO possède une vaste expertise technique et des partenariats stratégiques avec les principales parties prenantes dans ces domaines pour fournir au Royaume le soutien dont il a besoin. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la Décennie des nations unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030.

Abdelhakim Elwaer souligne que M. Dongyu s’était également entretenu avec le superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane, le Dr Abdallah al-Rabeeah. La FAO et le centre en question sont des partenaires proches, ayant signé un accord de collaboration de cinq ans en 2021 pour stimuler les efforts d’aide dans le monde, y compris dans des pays comme le Yémen et la Somalie, poursuit-il.

Les deux responsables ont également discuté de la contribution de la FAO à certaines des initiatives stratégiques du centre du roi Salmane, notamment celle baptisée «Global Humanitarian Hub on the Red Sea».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.


Trump avertit Israël de ne pas «interférer» avec la Syrie

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste. (AFP)
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  • Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump
  • "Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère"

WASHINGTON: Donald Trump a mis en garde Israël lundi contre toute ingérence en Syrie qui risquerait de compromettre la transition du pays arabe en "Etat prospère", après une incursion vendredi de forces israéliennes dans le sud de la Syrie.

Le président américain a échangé au téléphone avec Benjamin Netanyahu et l'a de nouveau invité à la Maison Blanche, ont affirmé les services du Premier ministre israélien peu après l'avertissement lancé par Donald Trump.

"Il est très important qu'Israël maintienne un dialogue fort et véritable avec la Syrie, que rien ne vienne interférer avec l'évolution de la Syrie en un Etat prospère", a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social, affirmant que les Etats-Unis étaient "très satisfaits des résultats affichés" par Damas.

Une incursion vendredi des forces israéliennes dans un village du sud de la Syrie avait fait 13 morts, selon Damas, tandis que l'armée israélienne a affirmé avoir visé un groupe islamiste.

Depuis la chute il y a près d'un an du président Bachar al-Assad, renversé par une coalition islamiste, Israël a mené des centaines de frappes et conduit des incursions en Syrie. L'opération de vendredi est la plus meurtrière de celles-ci et le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé un "crime de guerre".

Donald Trump avait reçu début novembre à la Maison Blanche le nouveau chef d'Etat syrien, Ahmad al-Chareh, pour une visite cordiale, au cours de laquelle l'ancien jihadiste avait annoncé que son pays rejoindrait la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI). Le président américain, qui a levé les sanctions contre Damas, pousse également pour qu'un accord de sécurité soit conclu entre Israël et la Syrie.

"Le nouveau président de la Syrie, Ahmad al-Chareh, travaille de manière assidue pour s'assurer que des bonnes choses arrivent et que la Syrie et Israël aient à l'avenir une relation longue et prospère ensemble", a déclaré lundi Donald Trump dans son post sur Truth Social.

"C'est une opportunité historique, et elle s'ajoute au SUCCÈS, déjà atteint, pour la PAIX AU MOYEN-ORIENT", a-t-il affirmé.

Invitation 

Lors de leur échange par téléphone lundi, Benjamin Netanyahu et Donald Trump ont évoqué un "élargissement" des accords de paix régionaux, selon un communiqué des services du Premier ministre israélien publié dans la foulée du post de Donald Trump.

"Trump a invité le Premier ministre Netanyahu à une rencontre à la Maison Blanche dans un avenir proche", ont-ils ajouté.

Benjamin Netanyahu a déjà effectué davantage de visites auprès de Donald Trump que n'importe quel autre dirigeant étranger depuis le retour du républicain au pouvoir.

"Les deux dirigeants ont souligné l'importance et le devoir de désarmer le Hamas et de démilitariser la bande de Gaza", précise le communiqué.

Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie.

Israël attache une "importance immense" à sa présence militaire dans la zone tampon en Syrie, avait déclaré le 19 novembre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à des soldats israéliens déployés dans cette zone censée être sous le contrôle de l'ONU.

Cette visite avait été dénoncée par Damas et par l'ONU.

Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington, les deux parties indiquant vouloir parvenir à un accord de sécurité.

Mais Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973.