Algeria Invest Conference, le rendez-vous incontournable pour les investisseurs étrangers

L'AIC dans sa seconde édition au Centre international des conférences (CIC) à Alger. (Photo fournie)
L'AIC dans sa seconde édition au Centre international des conférences (CIC) à Alger. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 29 novembre 2022

Algeria Invest Conference, le rendez-vous incontournable pour les investisseurs étrangers

  • Cet événement a permis aux mille opérateurs présents, dont cinq cents étrangers, d’étudier l’environnement des affaires en Algérie
  • Tables rondes, séances plénières et de nombreuses rencontres d’affaires ont été organisées

PARIS: Inaugurée en présence d’Ahmed Zeghdar, ministre algérien de l’Industrie; de Karim Bibi Triki, ministre de la Poste et des Télécommunications et de Yacine Hammadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, la deuxième édition de la conférence baptisée «Algeria Invest Conference» (AIC) s’est déroulée en novembre au Centre international des conférences (CIC) à Alger. Elle a rassemblé de nombreux représentants d’organisations patronales, des institutions mondiales, des investisseurs et de nombreux dirigeants d’entreprises.

Cet événement a permis aux mille opérateurs présents, dont cinq cents étrangers, d’étudier l’environnement des affaires en Algérie, notamment à travers la mise en œuvre des nouvelles mesures gouvernementales, dont la promulgation du nouveau Code de l’investissement, la mise en place de nouvelles institutions décentralisées chargées des programmes d’investissement ou encore la mise en œuvre du guichet unique pour les grands projets de plus de deux milliards de dinars (1 dinar algérien = 0,0069 euro).

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Racim Bouhganem, directeur général du cabinet BG-ICC et Fondateur du AIC. (Photo fournie)

«Après le succès de la première édition de l’AIC, nous avons travaillé sur une deuxième édition qui se voulait plus ambitieuse», indique à Arab News en français Racim Benghanem, directeur général du cabinet BG-ICC et fondateur de l’AIC. «Avec une évolution de la situation économique et des perspectives de développement importantes qui s’annoncent, nous sommes fermement convaincus que nos efforts de promotion et d’encouragement pour densifier les investissements, tous secteurs confondus, sont plus que pertinents. L’Algérie occupe une position géostratégique à plus d’un point, avec des atouts d’attractivité exceptionnels sur lesquels nous devons miser et que nous devons absolument promouvoir. L’AIC constitue donc ce carrefour de rencontres et de présentation des opportunités d’affaires aux investisseurs locaux et étrangers», ajoute-t-il. 

Des opportunités dans de nombreux secteurs

Tables rondes, séances plénières et de nombreuses rencontres d’affaires ont été organisées afin de mettre en évidence les nombreuses opportunités d’affaires qu’offre e pays dans différents secteurs. Industrie, énergie, infrastructures, agriculture, innovation, technologie ou encore la santé figurent parmi les secteurs disposant de nombreuses opportunités d’investissement et de partenariat sur la base du principe gagnant-gagnant. 

Interrogé sur les principales mesures prises permettant d’impulser les investissements directs dans les secteurs porteurs, Racim Benghanem révèle que «le nouveau Code de l’investissement et la création de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI) offrent une vision claire et une projection permettant aux investisseurs d’entamer des démarches selon ce que la loi et le nouveau Code de l’investissement permettent».

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Ahmed Zeghdar, ministre de l'Industrie lors de son intervention à l'ouverture de l'AIC. (Photo fournie)

M. Benghanem met en exergue une mesure importante: l’abrogation de la règle du 51/49. Cette mesure «va permettre aux étrangers désirant investir en Algérie et pour ceux souhaitant délocaliser certains de leurs investissements de venir découvrir ce qu’offre l’Algérie en matière d’investissement, avec une stabilité des textes qui ont été mentionnés par Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, lors de son discours d’ouverture des travaux de la conférence».

De son côté, Ahmed Berrichi, directeur du guichet unique et des grands projets ainsi que des investissements étrangers à l’AAPI, a souligné lors de son intervention que la loi sur l’investissement représente une rupture avec certaines mesures qui étaient «contraignantes à l’acte d’investir, dont la règle des 51/49 %». Il précise toutefois que certains projets en partenariat international, tels que les hydrocarbures, l’extraction minière, les ressources naturelles ou encore l’industrie pharmaceutique, ne sont pas concernés par cette mesure. 

La Turquie, invitée d’honneur

Selon les chiffres officiels, près mille cinq cents entreprises turques sont implantées sur le marché algérien à travers des investissements dans des secteurs tels que la sidérurgie, le textile, les produits chimiques, les médicaments ou encore l’habitat. Ces programmes totalisent un investissement de l’ordre de cinq milliards de dollars (1 dollar = 0,96 euro). «Pour cette édition, nous avons placé la Turquie comme pays invité d’honneur, au vu des investissements importants réalisés par les entreprises turques en Algérie ces dernières années», indique Racim Benghanem à Arab News en français. Il souligne la présence à cette conférence de Fatih Dönmez, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, accompagné d’une importante délégation de haut niveau, laquelle a été reçue par Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, dans la perspective de créer une entreprise algéro-turque dans l’exploration et l’exploitation minières.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.


Sept accords technologiques avec les États-Unis pour accélérer l’IA saoudienne

L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
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  • La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC

WASHINGTON : L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en intelligence artificielle (IA).

Les accords ont été signés en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC, qui a rassemblé des hauts responsables, dignitaires, PDG et cadres de grandes entreprises saoudiennes et américaines, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a ajouté la SPA.

Ces accords couvrent un large spectre de collaborations visant à renforcer l’infrastructure des données, développer les compétences nationales et promouvoir l’adoption de l’IA dans des secteurs clés.

Dans le cadre d’un partenariat, Supermicro travaillera avec la SDAIA sur des solutions serveur, la conception de centres de données, des événements centrés sur l’IA, des programmes de formation et des initiatives d’apprentissage en ligne destinées à développer l’expertise locale.

Dell coopérera avec la SDAIA pour accélérer l’adoption des technologies IA grâce à l’amélioration de l’infrastructure, au transfert de connaissances et à des initiatives de renforcement des capacités nationales.

Un accord distinct avec Accenture permettra aux deux parties d’échanger leur expertise pour renforcer les capacités de leadership en IA. Le partenariat comprend le développement des infrastructures de données et d’IA, le soutien à la transformation de la main-d’œuvre et la sensibilisation du public à l’importance de l’adoption de l’IA.

La collaboration de Cisco se concentrera sur l’accélération de la transformation numérique dans le secteur public, la promotion d’initiatives IA et le développement d’environnements de centres de données évolutifs et dotés d’IA.

L’accord-cadre de la SDAIA avec Boomi renforcera l’innovation au sein de l’écosystème IA du Royaume grâce au développement de centres de données IA alimentés par la technologie Boomi, ainsi qu’à des programmes plus larges d’échange de connaissances.

SambaNova soutiendra la SDAIA à travers des événements conjoints, des camps de formation, le partage de connaissances et des campagnes de sensibilisation pour renforcer les capacités nationales en IA et en données.

Par ailleurs, GitLab explorera des opportunités conjointes dans le développement des compétences, les projets d’innovation, les solutions commerciales et l’expansion de la portée mondiale des applications IA développées en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BNP Paribas rehausse ses objectifs de solidité financière et bondit en Bourse

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
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  • Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués
  • Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%

PARIS: Le groupe bancaire français BNP Paribas gagnait plus de 5% jeudi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé qu'il visait un ratio de solvabilité supérieur d'ici 2027.

Son titre prenait 5,79% vers 08H15 GMT, à 70,93 euros, en première place d'un CAC 40 en hausse de 1,13%. BNP Paribas table désormais sur un "ratio CET1 fixé à 13% à l'horizon 2027".

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués.

Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués.

Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%.

BNP Paribas vise aussi une amélioration "continue" de son coefficient d'exploitation, un indicateur de rentabilité qui rapporte les coûts fixes au produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques).

L'objectif est qu'il atteigne 61% en 2026 et 58% en 2028, "un engagement fort de maîtrise des coûts", selon le communiqué.

BNP Paribas souhaite par ailleurs rester "à l'écoute de [ses] actionnaires grâce à une politique de distribution attractive et disciplinée", a expliqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.

Le groupe a aussi annoncé qu'il lancerait courant novembre son programme de rachat d'actions de 1,15 milliard d'euros, dans le cadre de sa distribution du résultat de 2025.