Trafic de drogue au Liban: L’armée intervient pour stopper une fusillade

Des drapeaux palestiniens flottent dans le camp de réfugiés de Burj al-Barajneh, à Beyrouth, au Liban, le 24 juin 2019 (Photo, Reuters).
Des drapeaux palestiniens flottent dans le camp de réfugiés de Burj al-Barajneh, à Beyrouth, au Liban, le 24 juin 2019 (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

Trafic de drogue au Liban: L’armée intervient pour stopper une fusillade

  • Les troupes libanaises ont dû intervenir pour mettre fin aux combats dans une zone adjacente au camp de réfugiés palestiniens de Bourj al-Barajneh
  • Les affrontements ont éclaté lors d'une dispute entre membres de familles rivales

BEYROUTH: Des familles rivales de trafiquants de drogues ont semé le chaos dans le sud de Beyrouth mardi lors d’affrontements violents à l’aide de mitrailleuses et de mortiers.
Les troupes libanaises ont dû intervenir pour mettre fin aux combats dans une zone adjacente au camp de réfugiés palestiniens de Bourj al-Barajneh, des membres des deux familles s’étant retrouvés mêlés à un conflit lié au trafic de drogue.
Les affrontements ont initialement éclaté lundi en fin de journée lorsque Hassan Jaafar, un présumé trafiquant de drogue syrien de mère libanaise, s’est disputé avec les membres d'une famille rivale vivant dans la même zone, connue sous le nom de quartier Baalbekien.
Samir Abou Afach, un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine et du mouvement Fatah à Beyrouth, a révélé à Arab News que Jaafar a commencé à «tirer au hasard en direction du camp» à cause d'un différend avec d'autres tireurs.
«Nous craignions un plan contre le camp», a-t-il prévenu.
Abou Afach a déclaré que l'OLP s'est engagée à ne pas s'ingérer dans les affaires libanaises, ni à impliquer les camps de réfugiés dans les différends entre les Palestiniens et les Libanais.
«Nous avons donc contacté l'armée libanaise et le Hezbollah pour mettre fin aux affrontements. Mais les combats se sont poursuivis toute la nuit et par intermittence jusqu'à ce que l'armée intervienne au matin et pénètre dans le refuge construit par Jaafar pour son gang il y a des années et arrête deux personnes. Jaafar est toujours en fuite.»
«Le Hezbollah et le Mouvement Amal ont souligné à plusieurs reprises qu'ils ne fournissaient pas de couverture à Jaafar, et lorsqu'ils interviennent, il fait généralement profil bas pendant un certain temps. Jaafar a réussi à se faire un nom dans la région et à faire passer des matériaux interdits dans le camp, notamment des matériaux de construction et des drogues», a-t-il ajouté.
L'armée aurait saisi des objets volés, dont des motos, lors de ce raid.
Le camp de Bourj al-Barajneh abrite plus de 35 000 réfugiés palestiniens, ainsi que quelques Syriens et Palestiniens qui ont fui la Syrie.
Les forces de sécurité libanaises luttent contre les trafiquants de drogue dans les quartiers adjacents au camp. Selon une source sécuritaire, les dealers et les distributeurs encouragent les personnes de cette zone à vendre leur drogue.
Les refuges pour les trafiquants et les fugitifs sont courants dans diverses régions libanaises, notamment dans les zones du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth et dans le nord de la Bekaa, bien que le parti affirme n'avoir rien à voir avec eux.
Le problème semble s'être aggravé ces derniers mois, les trafiquants de drogue menaçant même les services de sécurité.
Le lieutenant-colonel Ibrahim Rachid, chef du bureau régional de lutte contre les stupéfiants à Tripoli, a affirmé que les statistiques montraient une augmentation du nombre de toxicomanes et de trafiquants depuis 2016.
Le problème met à rude épreuve les systèmes sécuritaire et judiciaire libanais, a-t-il ajouté.
«Les toxicomanes constituent une menace pour la vie d'autrui et pour la sécurité de la société dans leur quête de vol, de fraude, de criminalité et d'agression», a-t-il signalé.
La juge d'instruction du Liban-Nord, Samaranda Nassar, a déclaré lors d'un récent séminaire sur le problème de la drogue au Liban que l'augmentation des taux de dépendance entraîne une hausse des vols et des meurtres dans le pays.
«Nous sommes confrontés à de nouveaux types de drogues destinés aux jeunes et aux adolescents, ainsi qu'à des drogues numériques qui ne sont pas moins dangereuses que les drogues traditionnelles par leur effet de confusion sur le cerveau humain», a-t-elle averti.
«Des peines plus sévères doivent être imposées aux trafiquants de drogue. Je suis déterminée à prendre les décisions appropriées et à sanctionner les criminels.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".