France: nouveau procès de l'ancien président Sarkozy pour corruption

L'ancien président français Nicolas Sarkozy arrive pour assister à l'audience en appel d'un procès pour corruption au palais de justice de Paris, le 5 décembre 2022. (AFP).
L'ancien président français Nicolas Sarkozy arrive pour assister à l'audience en appel d'un procès pour corruption au palais de justice de Paris, le 5 décembre 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 05 décembre 2022

France: nouveau procès de l'ancien président Sarkozy pour corruption

  • Le droit au silence, «je n'ai jamais utilisé ce droit, ce n'est pas ici que je vais commencer», a déclaré Nicolas Sarkozy
  • «Je m'expliquerai sur chacune des écoutes», a-t-il déclaré, faisant valoir que les conversations entre un avocat et son client étaient protégées par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme

PARIS : L'ancien président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé lundi ne "jamais" avoir "corrompu qui que ce soit", déclarant vouloir "défendre son honneur", à l'ouverture de son procès en appel à Paris dans l'affaire dite des "écoutes".

La présidente de la cour d'appel Sophie Clément a, comme il est d'usage, vérifié l'identité de l'ex-chef de l'Etat, debout à la barre en costume et cravate noirs sur chemise blanche, avant de lui rappeler son droit au silence et de lui demander s'il contestait sa culpabilité comme sa peine.

Le droit au silence, "je n'ai jamais utilisé ce droit, ce n'est pas ici que je vais commencer", a déclaré Nicolas Sarkozy, rejugé avec son avocat historique Thierry Herzog et l'ex-magistrat Gilbert Azibert, après avoir demandé à faire une déclaration liminaire.

"Je m'expliquerai sur chacune des écoutes", a-t-il déclaré, faisant valoir que les conversations entre un avocat et son client étaient protégées par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme.

Ce dossier trouve son origine dans les interceptions téléphoniques de conversations entre M. Sarkozy et Me Herzog début 2014, sur une ligne non-officielle ouverte sous l'identité de "Paul Bismuth". Elles n'avaient pas été diffusées en première instance.

Au fil de conversations qu'ils pensent à l'abri des oreilles indiscrètes, se dessine, selon l'accusation, un pacte de corruption noué avec Gilbert Azibert, 75 ans, avocat général à la Cour de cassation, qui aurait usé de son influence contre la promesse d'une intervention pour sa carrière.

"Les mots sont forts, corruption, trafic d'influence. Je suis ancien président de la République, je n'ai jamais corrompu qui que ce soit et admettons que c'est une corruption étrange, sans argent, pas un centime pour personne, sans avantage, pas un avantage pour personne et sans victime, puisque personne n'a été lésé", a-t-il déclaré.

"J'ai été mis en garde à vue devant les caméras du monde entier, libéré à 3H30 du matin, mes conversations ont été écoutées, des commissions rogatoires internationales ont été engagées, une pluie d'écoutes, de fadettes, ont été réalisées, trois semaines devant le tribunal correctionnel de Paris, deux semaines devant la cour d'appel", a-t-il énuméré.

"Madame la présidente, je suis avocat, j'ai toujours appris qu'avec des indices graves et concordants, on vous mettait en examen (inculpait, ndlr), mais pour condamner, il faut des preuves. Où sont les preuves ?" a-t-il lancé.

En première instance, à l'issue d'un procès où il avait dénoncé des "infamies", l'ancien président avait été condamné le 1er mars 2021 à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme, devenant le premier chef de l'Etat de la Ve République condamné à de la prison ferme.

La même peine a été prononcée contre ses coprévenus, assortie pour Me Herzog, 67 ans, d'une interdiction d'exercer pendant cinq ans, mise en suspens par l'appel.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Short Url
  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Short Url
  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
Short Url
  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.