Les relations économiques sino-arabes à l’honneur lors de la visite de Xi Jinping en Arabie saoudite

La visite de Xi Jinping en Arabie saoudite devrait renforcer les relations économiques sino-arabes (Photo, AFP).
La visite de Xi Jinping en Arabie saoudite devrait renforcer les relations économiques sino-arabes (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

Les relations économiques sino-arabes à l’honneur lors de la visite de Xi Jinping en Arabie saoudite

  • La Ligue arabe a exprimé l'espoir que le sommet prévu constituera une étape importante dans le partenariat stratégique
  • L'Arabie saoudite est actuellement le premier partenaire commercial de la Chine dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord

RIYAD: La plus grande économie d'Asie est prête à afficher ses relations économiques et commerciales en plein essor avec l'Arabie saoudite et d'autres pays arabes lors de deux sommets sur la coopération et le développement qui se tiendront dans le Royaume cette semaine.

En septembre, la Ligue arabe a exprimé l'espoir que les sommets prévus se révèlent être une étape importante dans le partenariat stratégique entre les pays arabes et la Chine.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a publié une analyse complète des relations de longue date entre la Chine avec les pays arabes et a mis en évidence la confiance stratégique mutuelle dans les relations arabo-chinoise de la nouvelle ère, ce qui, selon les experts chinois, indique la direction future de la coopération.

L'étude met en lumière l'amitié entre la Chine et les États arabes qui remonte aux temps anciens, les relations sino-arabes dans la nouvelle ère et la manière dont cette coopération se développe rapidement au milieu de changements entremêlés et la construction d'une communauté sino-arabe avec un avenir commun.

L'étude affirme également que la Chine et les pays arabes sont confrontés à des opportunités et des défis similaires, selon un rapport récent du journal chinois Global Times.

Le rapport cite Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a déclaré que la Chine considérait les pays arabes comme des partenaires stratégiques dans la poursuite du développement pacifique, la poursuite de la coopération avec les pays en développement et la construction d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité.

L'Arabie saoudite est actuellement le premier partenaire commercial de la Chine dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) et elle est également le premier fournisseur mondial de pétrole brut du géant asiatique.

Même si la Russie a dépassé l'Arabie saoudite en termes d'exportations de pétrole brut vers la Chine en offrant du pétrole à prix réduit, le Royaume a fortement rebondi en octobre en exportant 7,53 millions de tonnes de pétrole en octobre 2022 et a récupéré la position de premier exportateur de pétrole vers le géant asiatique.

En 2021, le pétrole de l'Arabie saoudite représentait 17,4% des importations totales de brut de la Chine, pour une valeur de 35,5 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,96 euro). Cela s'est produit lorsque les importations de pétrole brut de la Chine ont chuté pour la première fois en vingt ans en raison de la pandémie de la Covid-19.

La visite de Xi Jinping en Arabie saoudite devrait renforcer les relations économiques sino-arabes (Photo, AFP).

Plus tôt en octobre, le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et le directeur de l'administration nationale de l'énergie de la Chine, Zhang Jianhua, ont discuté des moyens de renforcer la coopération et les relations bilatérales dans le domaine de l'énergie.

Au cours de la réunion virtuelle, les deux hommes ont discuté de la coopération et des investissements conjoints, soulignant l'importance de l'électricité et des énergies renouvelables et collaborant dans le domaine de l'hydrogène propre par la recherche et le développement.

Les relations commerciales entre la Chine et l'Arabie saoudite ne se limitent pas au secteur de l'énergie, puisque les deux pays partagent de fortes activités d'exportation et d'importation non pétrolières.

Lorsque les exportations et réexportations non pétrolières de l'Arabie saoudite ont augmenté de 13,1% pour atteindre 20,86 milliards de dollars au troisième trimestre de cette année, la Chine est restée le premier partenaire commercial du Royaume, avec 16,4% du total des exportations.

Au troisième trimestre, les importations de marchandises du Royaume se sont élevées à 181,1 milliards de riyals (1 riyal saoudien = 0,25 euro), avec une part de 20,7% pour la Chine, qui arrive en tête de liste.

Selon la base de données Comtrade des Nations unies sur le commerce international, les exportations chinoises vers le Royaume ont atteint la somme considérable de 30,32 milliards de dollars en 2021.

Les exportations chinoises vers le Royaume ont été dominées par les équipements électriques et électroniques, qui ont totalisé 4,39 milliards de dollars, suivis par les machines, les réacteurs nucléaires et les chaudières, avec 3,20 milliards de dollars.

Sur le total des exportations d'équipements électroniques, les appareils de transmission pour la radiotéléphonie, les téléviseurs, les appareils photo et les téléphones sans fil ont représenté 1,85 milliard de dollars, une indication claire de la popularité croissante des marques de smartphones chinoises comme One Plus, Huawei, Poco, Realme et Vivo dans le Royaume.

D'autre part, la valeur des exportations saoudiennes vers la Chine s'est élevée à 10,96 milliards de dollars l'année dernière, grâce aux exportations de produits chimiques organiques, qui ont atteint 5,15 milliards de dollars.

L'année dernière, le Royaume a également exporté des matières plastiques et des combustibles minéraux pour une valeur de 3,10 milliards de dollars et de 1,36 milliard de dollars, respectivement.

Plus tôt en avril, le président chinois, Xi Jinping, a déclaré au prince héritier, Mohammed ben Salmane, lors d'un appel téléphonique, que Pékin accorde toujours la priorité à l'approfondissement des relations avec Riyad.

Le président Xi a également ajouté que la Chine souhaite une coopération de haut niveau avec l'Arabie saoudite dans les domaines de l'énergie, du commerce et des industries de haute technologie.

Selon les médias, la délégation chinoise devrait signer des dizaines d'accords avec les pays du Golfe et d'autres pays de la région MENA concernant l'énergie, la sécurité et les investissements.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat