Comment le président Xi Jinping est devenu l'incarnation d'un nouveau monde multipolaire

Le président chinois, Xi Jinping, a participé au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique en Thaïlande au début de l'année (Photo, AFP).
Le président chinois, Xi Jinping, a participé au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique en Thaïlande au début de l'année (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 07 décembre 2022

Comment le président Xi Jinping est devenu l'incarnation d'un nouveau monde multipolaire

  • Le règne de Xi Jinping pourrait s'avérer transformateur, la Chine aspirant au titre de première puissance économique mondiale
  • Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Xi a poursuivi ce qu'il a appelé une «grande renaissance de la nation chinoise»

RIYAD: Lorsque Xi Jinping est devenu président de la Chine en 2013, le pays le plus peuplé du monde s'était déjà imposé comme la deuxième plus grande économie et semblait prêt à rétablir l'équilibre géopolitique mondial.

Après près de dix ans de mandat, Xi a consolidé la position de la Chine en tant que puissance régionale, étendu son influence en Asie centrale et en Afrique et réalisé d'énormes progrès dans tous les domaines, de la robotique à l'intelligence artificielle en passant par l'exploration spatiale.

La Chine dispose aujourd'hui de la plus grande infrastructure internet du monde, le nombre d'utilisateurs étant passé de 564 millions à 1,03 milliard au cours de la dernière décennie, et d'une économie numérique robuste, dont la valeur est passée de 11 000 milliards de yuans (1 yuan = 0,14 euro) à 45 500 milliards de yuans.

Au cours de cette période, le PIB de la Chine est passé de 53 900 milliards de yuans à 114 400 milliards de yuans, représentant désormais 18,5% de l'économie mondiale. L'espérance de vie moyenne est quant à elle passée à 78,2 ans et près de 100 millions de personnes sont sorties de la pauvreté.

Au cours de sa vie, Xi a été le témoin de l'ascension transformatrice de la Chine, depuis les premières décennies tumultueuses qui ont suivi la révolution communiste de 1949 jusqu'à l'accession rapide de la nation au statut de superpuissance.

Xi est né à Pékin le 15 juin 1953. Il est le fils de Xi Zhongxun, un haut responsable du Parti communiste, ancien vice-Premier ministre et ancien commandant de la guérilla pendant la guerre civile qui a porté les communistes au pouvoir.

Xi a passé ses premières années au sein de l'élite chinoise. Cependant, en 1969, à l'âge de 15 ans, Il fait partie des nombreux jeunes citadins instruits qui ont été envoyés vivre et travailler à la campagne pendant la Révolution culturelle, une période d'immenses bouleversements sociaux.

Resté sept ans dans le village reculé de Liangjiahe, dans la province du Shaanxi, au nord-est du pays, il a pu constater en personne comment la majorité de ses compatriotes vivaient et travaillaient. Au cours de cette période, Xi a rejoint la Ligue de la jeunesse communiste, puis, en 1974, le Parti communiste chinois.

En 1975, Xi est retourné à Pékin pour étudier le génie chimique à la prestigieuse université Tsinghua. C'est l'année suivante, le 9 septembre 1976, que Mao est mort à l'âge de 82 ans, mettant fin à un règne de vingt-sept ans, caractérisé par une transformation sociale et économique radicale.

Hua Guofeng, le successeur trié sur le volet de Mao, est devenu le nouveau dirigeant de la nation. Toutefois, il a rapidement été mis sur la touche par Deng Xiaoping, qui a introduit d'importantes réformes économiques dans les années 1980, semant ainsi les graines de l'émergence de la Chine en tant que superpuissance mondiale.

Après l'université, Xi s’engage dans l'armée en tant qu'assistant à la Commission militaire centrale et au ministère de la Défense. Puis, en 1982, il a obtenu son premier poste d'autorité en tant qu'adjoint puis chef du Parti communiste dans le comté de Zhengding, au sud de Pékin, dans la province du Hebei.

En 1985, après avoir fait ses preuves en tant que responsable provincial compétent, Xi est nommé vice-maire de la ville de Xiamen, un centre manufacturier de la province côtière de Fujian, poste qu'il occupera pendant les dix-sept années suivantes.

C'est à cette époque, en 1987, que Xi épouse Peng Liyuan, une chanteuse populaire de la troupe de chant et de danse de l'Armée populaire de libération. Le couple a eu une fille, Xi Mingze, qui a poursuivi ses études à l'université Harvard aux États-Unis.

Avec le nouveau millénaire, la position de Xi au niveau national s'accroît rapidement. En 2000, il a été nommé gouverneur de la province de Fujian. Deux ans plus tard, il a été transféré dans la province voisine du Zhejiang, où il a été nommé chef du parti – un poste plus élevé que celui de gouverneur.

Devenu une étoile montante au sein du parti communiste chinois (PCC), Xi est nommé chef du parti de Shanghai en mars 2007. Il n'est resté à ce poste que quelques mois, car en octobre, il a rejoint la direction nationale au sein du Comité permanent du Politburo, composé de neuf membres. L'année suivante, en mars 2008, il est nommé vice-président.

Xi a ensuite commencé à bâtir son profil international. L'année-même où il est devenu vice-président, il a été chargé des Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin – un événement qui a marqué la résurgence de la Chine sur la scène mondiale.

En août 2011, Xi a accueilli le vice-président de l'époque, Joe Biden, lors de sa visite en Chine, près d'une décennie avant que Biden ne devienne président des États-Unis.

Puis, en novembre 2012, Xi a obtenu le poste le plus élevé au sein du PCC, remplaçant le président chinois, Hu Jintao, en tant que secrétaire général, entamant son premier mandat de cinq ans comme président de la Chine en mars de l'année suivante.

Depuis son arrivée au pouvoir, Xi a poursuivi ce qu'il a appelé une «grande renaissance de la nation chinoise» avec sa vision du «rêve chinois».

Sous sa direction, la Chine a adopté des réformes pour lutter contre le ralentissement de la croissance et a lancé le projet d'infrastructure «la Ceinture et la Route» (nouvelle route de la soie) doté de plusieurs milliards de dollars, qui vise à étendre les relations commerciales de la Chine avec l'Asie centrale et l'Europe.

Le pays s'est affirmé sur la scène mondiale, de la mer de Chine méridionale et de Taïwan à l'est, aux pays d'Asie et d'Afrique à l'ouest.

C'est en 2022 que la Chine de Xi a véritablement émergé comme une force mondiale exerçant une influence sur les événements mondiaux (Photo, AFP).

En octobre 2017, marquant le début de son second mandat, et en reconnaissance de son leadership transformationnel, le PCC a inscrit l'idéologie de Xi, connue sous le nom de «Pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère», dans sa Constitution, ainsi que son initiative phare «la Ceinture et la Route».

Le prestige de Xi était tel au début de son second mandat que l'assemblée législative chinoise a voté en mars 2018 pour abolir la limite de deux mandats présidentiels imposée par la nation.

Le second mandat de Xi n'a cependant pas été sans difficultés. En juillet 2018, les États-Unis, sous la direction du président de l’époque, Donald Trump, ont imposé des droits de douane sur les importations chinoises, déclenchant une guerre commerciale. La Chine a riposté de la même manière en visant les produits américains.

Puis, en janvier 2020, la Chine a verrouillé la ville de Wuhan alors qu'un nouveau virus déclenchait ce qui allait devenir la pandémie de la Covid-19. Bien que la Chine ait connu l'un des taux de mortalité par habitant les plus bas du monde, sa politique de «zéro COVID» a nécessité l'imposition de confinements périodiques.

La Chine, qui est l'une des principales puissances industrielles du monde et l'un de ses principaux fabricants, est impatiente de jouer son rôle dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans l'abandon du charbon sur son réseau électrique, dans le développement de technologies propres et renouvelables et dans la promotion de la durabilité.

En septembre 2020, dans un discours vidéo prononcé devant l'Assemblée générale des Nations unies, Xi a détaillé l'objectif de la Chine d'atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et de parvenir à la neutralité carbone avant 2060.

C'est en 2022 que la Chine de Xi a véritablement émergé comme une force mondiale exerçant une influence sur les événements mondiaux. En février, lors de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, Xi a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, annonçant un renouveau de la relation sino-russe.

Trois semaines plus tard, la Russie a envahi l'Ukraine, entraînant des sanctions occidentales et des efforts de l'Otan pour soutenir les défenseurs ukrainiens. La Chine, quant à elle, comme de nombreux pays équidistants, s'est abstenue de critiquer l'opération de la Russie, mais n'a pas soutenu Moscou militairement. Cet épisode démontre à lui seul le chemin parcouru par la Chine dans le nouveau monde multipolaire.

En octobre, Xi a entamé un troisième mandat de cinq ans à la tête du PCC, ce qui l'a amené à devenir le plus ancien président du pays depuis Mao, et très probablement le plus transformateur, alors que la Chine envisage de devenir la première puissance économique mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Russie: le cycliste français Sofiane Sehili libéré

Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti. (AFP)
Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti. (AFP)
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  • Le cycliste était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe
  • Sa compagne Fanny Bensussan a indiqué en septembre à la chaîne française France 3 Occitanie que le cycliste avait décidé de se présenter devant les douaniers, convaincu qu'ils le laisseraient tout de même passer à vélo, mais avait été arrêté

MOSCOU: Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été condamné jeudi à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l'agence publique russe RIA Novosti.

Un tribunal de la localité de Pogranitchny, dans la région de Primorié (Extrême-Orient russe), a "reconnu Sofiane Sehili coupable" et l'a condamné "à une amende de 50.000 roubles" (environ 530 euros), a annoncé la juge Irina Billé, citée par l'agence.

Compte tenu du temps passé en détention provisoire, le cycliste de 44 ans a été exempté du paiement de l'amende et libéré dans la salle du tribunal, selon la même source.

Contactée par l'AFP, l'avocate de Sofiane Sehili, Alla Kouchnir, n'était pas joignable dans l'immédiat.

Accusé de "franchissement illégal de la frontière" russe, M. Sehili risquait jusqu'à deux ans de prison.

Il a été arrêté début septembre en Extrême-Orient russe, censé être l'étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo, et était depuis en détention provisoire dans l'attente de son procès.

Le cycliste d'endurance français avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n'était franchissable qu'en train ou en autocar, selon un responsable d'une commission publique de contrôle des prisons, Vladimir Naïdine.

Or, utiliser ces modes de transport aurait invalidé son record après plus de 60 jours et des milliers de kilomètres d'effort.

Le cycliste était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe.

Sa compagne Fanny Bensussan a indiqué en septembre à la chaîne française France 3 Occitanie que le cycliste avait décidé de se présenter devant les douaniers, convaincu qu'ils le laisseraient tout de même passer à vélo, mais avait été arrêté.

"Il ne pensait qu'à son exploit sportif", avait-elle expliqué.

Ancien documentaliste au magazine culturel Télérama, Sofiane Sehili s'est spécialisé dans l'ultracyclisme, fait d'épreuves longues de plusieurs centaines ou milliers de kilomètres.

Plusieurs ressortissants occidentaux ont été arrêtés en Russie depuis le début de l'offensive à grande échelle en Ukraine en 2022, et les relations diplomatiques entre Paris et Moscou sont glaciales.


Washington menace Bogota, 5 morts dans des frappes américaines dans le Pacifique

Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro. (AFP)
Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro. (AFP)
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  • Dans le même temps, les Etats-Unis ont frappé un deuxième bateau dans l'océan Pacifique mercredi, après une première attaque mardi, selon le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, faisant cinq morts au total
  • Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, n'avaient jusqu'à présent eu lieu que dans les Caraïbes

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l'océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro.

Le président américain Donald Trump a qualifié M. Petro de "baron de la drogue" et de "pire président que la Colombie ait jamais eu". L'élu de gauche a répondu en annonçant porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.

M. Trump, qui a déjà proféré des menaces similaires à l'encontre du dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, a également invité M. Petro à "faire attention". Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a de son côté qualifié le dirigeant colombien de "fou".

Dans le même temps, les Etats-Unis ont frappé un deuxième bateau dans l'océan Pacifique mercredi, après une première attaque mardi, selon le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, faisant cinq morts au total.

Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, n'avaient jusqu'à présent eu lieu que dans les Caraïbes.

Une source militaire colombienne a affirmé à l'AFP que la frappe de mardi s'était produite "près" mais non à l'intérieur des eaux coombiennes.

Au total, les Etats-Unis ont revendiqué neuf attaques de ce type ces dernières semaines, pour 37 morts.

L'origine des navires visés – huit bateaux et un semi-submersible – n'a pas été précisée, mais certains ont été détruits au large du Venezuela.

"Inacceptable" 

Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu'il revendique comme une lutte contre le narcotrafic.

La Maison Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue.

Le Pentagone a déclaré au Congrès que les Etats-Unis étaient en "conflit armé" avec les cartels sud-américains, les qualifiant de groupes terroristes.

"Tout comme Al-Qaïda a mené une guerre contre notre patrie, ces cartels mènent une guerre contre notre frontière et notre peuple. Il n'y aura ni refuge ni pardon, seulement la justice ", a déclaré M. Hegset.

Mais selon les experts, les exécutions extrajudiciaires restent illégales, même si elles visent des narcotrafiquants présumés.

La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne, mais elle travaille depuis des décennies avec les Etats-Unis pour en réduire la production, contrôlée par divers groupes paramilitaires, cartels et guérillas.

"Ce qui est en jeu, c'est une relation historique vieille de plus de 200 ans, qui profite aux Etats-Unis comme à la Colombie", s'est alarmé mercredi l'ambassadeur colombien à Washington Daniel García-Peña, dans un entretien à l'AFP, après avoir été rappelé à Bogota pour consultation

"Nous sommes face à un gouvernement américain qui cherche à changer le paradigme (...) de ses relations internationales, dans lequel l'incertitude joue malheureusement un rôle très important", a-t-il ajouté, jugeant les menaces de Donald Trump "inacceptables".

Le Venezuela a de son côté accusé les Etats-Unis de prétexter de la lutte contre le trafic de drogue pour tenter de renverser son président, Nicolas Maduro. Celui-ci a affirmé mercredi que son pays disposait de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.


Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie «menacent» la trêve à Gaza

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio. (AFP)
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  • Marco Rubio a averti que les projets de loi israéliens visant à étendre la souveraineté en Cisjordanie risquent de compromettre la trêve à Gaza, soulignant que les États-Unis, sous Donald Trump, ne peuvent pas les soutenir pour le moment
  • Malgré le soutien de l’extrême droite israélienne à l’annexion, Washington redoute que ces initiatives ravivent les tensions en Cisjordanie et fragilisent les efforts de paix en cours

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a mis en garde mercredi sur le fait que le vote au parlement israélien de projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie risquait de "menacer" la trêve à Gaza.

"Je pense que le président (Donald Trump) s'est assuré que ce n'est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment", a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il partait pour Israël, où il est attendu jeudi, affirmant que cela "menacerait" le cessez-le-feu et serait "contre-productif".

La Knesset, le Parlement israélien, s'est prononcé mercredi pour l'examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie occupée, en pleine visite du vice-président américain JD Vance en Israël.

Le président américain Donald Trump, allié d'Israël dans sa guerre contre le mouvement islamiste Hamas, s'est opposé à toute annexion de la Cisjordanie par Israël, un projet soutenu par l'extrême droite israélienne.

Les députés israéliens se sont prononcés sur deux projets de loi en lecture préliminaire, un vote destiné à autoriser leur examen en première lecture.

Israël a approuvé en août un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie, dénoncé par l'ONU et plusieurs dirigeants étrangers.

"C'est une démocratie, ils vont voter", a déclaré M. Rubio.

"Mais pour l'instant, c'est quelque chose qui, selon nous, pourrait être contre-productif", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la recrudescence des violences commises par des colons israéliens extrémistes contre les Palestiniens en Cisjordanie, M. Rubio a déclaré: "Nous sommes préoccupés par tout ce qui menace de déstabiliser le fruit de nos efforts".

Marco Rubio se rend en Israël dans la foulée du vice-président JD Vance, qui s'est montré globalement optimiste quant au maintien de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Entré en vigueur le 10 octobre et basé sur un plan de M. Trump, cet accord avait paru vaciller dimanche après des violences meurtrières à Gaza et des échanges d'accusations de violations de la trêve.

"Il y aura chaque jour des menaces, mais je pense en réalité que nous sommes en avance sur le calendrier en termes de mise en place, et le fait que nous ayons traversé ce week-end est un bon signe", a dit M. Rubio.