Borrell rencontre le chef de la diplomatie iranienne en Jordanie

Cette photo fournie par le ministère iranien des Affaires étrangères montre le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian (2e à droite), rencontrant le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell (à gauche), à Amman, capitale de la Jordanie, le 20 décembre 2022, avant la "Conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat" en Jordanie. (Photo du ministère iranien des Affaires étrangères / Handout / AFP)
Cette photo fournie par le ministère iranien des Affaires étrangères montre le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian (2e à droite), rencontrant le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell (à gauche), à Amman, capitale de la Jordanie, le 20 décembre 2022, avant la "Conférence de Bagdad pour la coopération et le partenariat" en Jordanie. (Photo du ministère iranien des Affaires étrangères / Handout / AFP)
Short Url
Publié le Mardi 20 décembre 2022

Borrell rencontre le chef de la diplomatie iranienne en Jordanie

  • «Une réunion nécessaire avec le ministre iranien (..) au moment d'une détérioration des relations entre l'UE et l'Iran», a affirmé M. Borrell dans un tweet
  • «J'ai souligné la nécessité de stopper immédiatement le soutien militaire à la Russie et la répression interne en Iran», a-t-il ajouté

SWEIMEH : Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a indiqué mardi avoir demandé à son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, lors d'une rencontre en Jordanie, l'arrêt de la répression des manifestations et de l'aide militaire à la Russie.

La rencontre, la première à ce niveau entre les deux parties depuis le mois d'août, est intervenue en marge d'un sommet régional sur les bords de la mer Morte.

Elle survient par ailleurs alors que les négociations sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les grandes puissances sont dans l'impasse.

Le coordinateur de l'Union européenne chargé de superviser ces pourparlers à Vienne, Enrique Mora, et le négociateur en chef iranien Ali Bagheri, ont également participé à la réunion, selon l'agence officielle iranienne Irna.

"Une réunion nécessaire avec le ministre iranien (..) au moment d'une détérioration des relations entre l'UE et l'Iran", a affirmé M. Borrell dans un tweet. "J'ai souligné la nécessité de stopper immédiatement le soutien militaire à la Russie et la répression interne en Iran", a-t-il ajouté.

L'UE a imposé la semaine dernière une nouvelle série de sanctions contre Téhéran pour protester contre la répression menée par la République islamique des manifestations qui secouent l'Iran depuis la mort en détention mi-septembre d'une jeune Kurde iranienne. Téhéran voit dans ces manifestations des "émeutes" et a arrêté des milliers de personnes.

M. Amir-Abdollahian a "condamné l’approche des pays occidentaux consistant à soutenir les émeutiers et à imposer des sanctions illégales" contre son pays "sous de faux prétextes de protection des droits humains", selon un communiqué de son ministère.

L'UE a aussi sanctionné des fabricants de drones et des commandants de l'armée de l'air en Iran, que les Européens accusent d'être impliqués dans la fourniture de drones à la Russie pour sa guerre en Ukraine.

Téhéran a soutenu cependant n'avoir envoyé aucune arme à la Russie pour être utilisée dans le conflit, et M. Amir-Abdollahian a affirmé mardi que son pays était "prêt à résoudre tout malentendu (...) avec la partie ukrainienne", selon le communiqué.

M. Borrell a souligné que les deux parties avaient convenu "de garder ouverts les canaux de communication et de restaurer" l'accord sur le nucléaire.

A ce sujet, le responsable iranien a "conseillé" aux Européens d'adopter une approche "constructive et réaliste".

L'Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter un accord international conclu en 2015 qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique. Mais ces négociations sont au point mort.

Elles achoppent notamment sur la question de la présence de traces d'uranium enrichi sur trois sites en Iran pour laquelle l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) cherche à obtenir des explications.

Lundi, une délégation de l'AIEA a rencontré des responsables en Iran, dont Mohammad Eslami, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, selon l'agence locale Isna.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.