Le père du poulet tikka masala est mort

Ahmed Aslam Ali, le propriétaire du restaurant Shish Mahal à Glasgow, est photographié avec une assiette de poulet Tikka Masala dans son restaurant, le 29 juillet 2009. (Photo, AFP)
Ahmed Aslam Ali, le propriétaire du restaurant Shish Mahal à Glasgow, est photographié avec une assiette de poulet Tikka Masala dans son restaurant, le 29 juillet 2009. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 décembre 2022

Le père du poulet tikka masala est mort

  • Crémeuse et modérément épicée, cette recette de curry est née dans les années 1970 dans les cuisines du restaurant «Shish Mahal», avant de devenir l'un des plats les plus servis au Royaume-Uni
  • «Le restaurant c'était sa vie», a déclaré son neveu Andleeb Ahmed

GLASGOW: Le chef écossais Ahmed Aslam Ali, qui revendiquait l'invention du poulet tikka masala, plat devenu un classique dans les restaurants sud-asiatiques du monde entier, est mort lundi à l'âge de 77 ans, selon la page Facebook de son restaurant à Glasgow.

Crémeuse et modérément épicée, cette recette de curry est née dans les années 1970 dans les cuisines du restaurant "Shish Mahal", avant de devenir l'un des plats les plus servis au Royaume-Uni.

"Le poulet tikka masala a été inventé dans notre restaurant, nous avions pour habitude de préparer le poulet tikka (du poulet mariné grillé), mais un jour un client a dit +Je voudrais de la sauce avec ça, c'est un peu sec+", avait déclaré en 2009 à l'AFP Ahmed Aslam, originaire du Penjab pakistanais. "Donc depuis cette date on l'a cuisiné avec une sauce à base de yaourt, de crème et d'épices."

"Le restaurant c'était sa vie", a déclaré son neveu Andleeb Ahmed. Il y déjeunait tous les midis. "Les chefs lui préparaient un curry", a-t-il déclaré, se souvenant que l'an dernier à Noël, il avait rendu visite à son oncle perfectionniste à l'hôpital, qui lui avait lancé à la fin de sa visite qu'il "devrait être au travail".

Malgré la difficulté de prouver de manière absolue où est né ce plat, généralement considéré comme une adaptation du curry au goût occidental, un député local écossais, Mohammad Sarwar, avait à cette époque entamé des démarches pour faire reconnaître le poulet tikka masala comme une spécialité locale.

En 2001, l'ex-ministre britannique des Affaires étrangères Robin Cook avait ainsi qualifié ce curry de "véritable plat national britannique" et de "parfaite illustration de la façon par laquelle la Grande-Bretagne absorbe et adapte les influences extérieures".


Le film « Front Row  », soutenu par l'Arabie saoudite, projeté à Toronto

Le film est le 19e long métrage d'Allouache. (TIFF)
Le film est le 19e long métrage d'Allouache. (TIFF)
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  • Le drame familial "Front Row" du cinéaste algérien Merzak Allouache, soutenu par le Fonds de la mer Rouge, a été projeté cette semaine au 49e Festival international du film de Toronto
  • Le 19e long métrage d’Allouache raconte l'histoire de deux matriarches, Zohra Bouderbala et Safia Kadouri, qui se retrouvent en conflit lors d'une journée à la plage

DUBAÏ: Le drame familial "Front Row" du cinéaste algérien Merzak Allouache, soutenu par le Fonds de la mer Rouge, a été projeté cette semaine au 49e Festival international du film de Toronto.

Le 19e long métrage d’Allouache raconte l'histoire de deux matriarches, Zohra Bouderbala et Safia Kadouri, qui se retrouvent en conflit lors d'une journée à la plage. Zohra, accompagnée de ses cinq enfants, arrive tôt pour assurer une place de son choix, mais la tension monte lorsque la famille Kadouri est placée directement devant elle par un plagiste.

Alors que les deux familles s'engagent dans une bataille passive-agressive, une romance adolescente se déroule discrètement en arrière-plan, ajoutant au drame.

Le film met en vedette Fatiha Ouared dans le rôle de Bouderbala, Bouchra Roy dans celui de Kadouri et Nabil Asli dans celui de Hakim, le plagiste.


Roberto Cavalli clôture la Semaine de la mode de Dubaï avec des imprimés animaliers audacieux 

Le défilé a débuté par une présentation puissante de tenues aux imprimés noirs et blancs audacieux. (Fourni)
Le défilé a débuté par une présentation puissante de tenues aux imprimés noirs et blancs audacieux. (Fourni)
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  • Les mannequins ont défilé sur une toile de fond ornée de l'emblème doré de la marque
  • La piste était encadrée par un mur texturé, avec un éclairage qui mettait en valeur la collection

DUBAÏ: La marque de luxe italienne Roberto Cavalli a clôturé la Semaine de la mode de Dubaï cette semaine avec la présentation de sa collection printemps/été 2025, marquant ainsi la première présentation de la marque au Moyen-Orient.

Les mannequins ont défilé sur une toile de fond ornée de l'emblème doré de la marque. La piste était encadrée par un mur texturé, avec un éclairage qui mettait en valeur la collection.

Le défilé a débuté par une présentation puissante de tenues imprimées en noir et blanc, avec des motifs accrocheurs rappelant des motifs d'animaux, préparant le terrain pour la suite.
Les mannequins ont défilé dans de longs manteaux structurés et des costumes sur mesure, complétés par des chapeaux à larges bords et des bottes hautes.

Les tailleurs élégants, les mini-robes glamour et les robes fluides reflétaient un mélange de sophistication moderne et de pièces audacieuses.

Au fil de la collection, la palette de couleurs est passée de tons monochromes à des teintes vibrantes, en commençant par une introduction audacieuse de verts vifs. Des robes plissées fluides et des modèles moulants dans différentes nuances de vert ont occupé le devant de la scène.


Les teintes vertes ont été suivies par des roses frappants et des rouges profonds, avec des motifs de roses ornant des robes à col licou et des robes fluides.

Outre les couleurs vives, la collection présentait une variété de textures. Un costume fuchsia à motifs de serpents s'est distingué. Les tissus plissés ajoutaient du mouvement, tandis que les robes à corset mettaient en valeur la structure et la féminité. Les soies fluides et les satins aériens ont également contribué au mélange dynamique de la collection.

Plusieurs célébrités et influenceurs ont assisté au défilé, notamment Loujain Adada, star de “Dubai Bling”, l'actrice et mannequin égyptienne Enjy Kiwan, les sœurs de télé-réalité Nadine et Farah Abdel Aziz, la mannequin tunisienne Ameni Esseibi, l'actrice et présentatrice de télévision émiratie Mahira Abdel Aziz, la créatrice et influenceuse de mode saoudienne Tamaraah Al-Gabaani, la blogueuse de mode irakienne Deema Al-Asadi et la star du style égyptienne Soha Taha.

Le spectacle s'est terminé par la sortie de Fausto Puglisi, le nouveau directeur de la création de la marque, qui a remercié le public.

Fondée par feu Roberto Cavalli dans les années 1970, la marque est rapidement devenue synonyme de luxe et de glamour à l'italienne. Roberto Cavalli est depuis longtemps un incontournable des défilés internationaux et des tapis rouges, et est connu pour son utilisation audacieuse de motifs tropicaux et d'imprimés animaliers.


Ghaliaa Chaker, chanteuse syrienne qui veut inspirer d'autres femmes voilées

Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015. (AFP)
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  • Foulard sur la tête et guitare à la main, l'artiste de 26 ans aime penser qu'elle peut "ouvrir la voie" à celles qui doutent qu'une carrière musicale soit compatible avec la religion musulmane
  • Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse voilée dans la version arabe de The Voice

DUBAI: Avec sa musique alternative, ses centaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux et son hijab assumé, la chanteuse syrienne Ghaliaa Chaker fait parler d'elle, espérant que son succès inspirera d'autres femmes voilées.

Foulard sur la tête et guitare à la main, l'artiste de 26 ans aime penser qu'elle peut "ouvrir la voie" à celles qui doutent qu'une carrière musicale soit compatible avec la religion musulmane.

"C'est merveilleux de savoir que l'on a (...) donné un coup de pouce à une fille qui n'arrive pas à réaliser ses rêves", dit-elle dans un entretien à l'AFP.

Dans un studio d'enregistrement aux Emirats arabes unis, pays du Golfe où elle a grandi, la jeune femme, qui chante en plusieurs langues, raconte avoir elle-même été inspirée par la victoire d'une chanteuse jordanienne voilée dans la version arabe du télé-crochet The Voice en 2015.

Le passage de Nedaa Sharara dans l'émission avait choqué à l'époque certains spectateurs, peu habitués à voir des femmes en hijab sur scène.

Mais à 17 ans, Ghaliaa Chaker avait été impressionnée par sa "confiance en elle". "Je me suis dit que moi aussi je pouvais le faire", dit-elle.

Le Coran n'interdit pas explicitement aux musulmanes de chanter ou de jouer de la musique en public, mais certains religieux conservateurs jugent cela contraire aux valeurs islamiques.

Ghaliaa Chaker, elle, refuse que sa foi soit un frein à ses ambitions. "Il n'y a rien que je veuille faire que je n'ai pas fait parce que je suis voilée", dit la chanteuse aux yeux verts, qui s'adonne aussi sans complexes à son autre passion: la moto.

Ses parents l'ont toujours soutenu dans son choix de carrière, même si sa famille en Syrie a été "très surprise au début".

Ils avaient sans doute "peur de ce milieu et de la réaction des gens" vis-à-vis du hijab, explique-t-elle, en affirmant recevoir beaucoup de critiques dans son entourage et sur les réseaux sociaux, où elle compte plusieurs centaines de milliers d'abonnés.

"Cela me dérange bien sûr, mais j'essaie de retenir les commentaires positifs et l'amour que les gens portent à ma musique", dit-elle.

Mélange de styles

Influencée à la fois par les légendes de la chanson arabe que lui a fait découvrir son père, telles Oum Kalthoum ou Fairouz, et par la musique occidentale écoutée par sa mère, Ghaliaa Chaker a développé son propre style, qu'elle décrit comme un mélange de musique indie, RnB, hip-hop, electro pop, et jazz.

Au cours de son enfance à Al Ain, grande ville émiratie à l'est d'Abou Dhabi, l'un des sept émirats des Emirats arabes unis, elle a appris seule à jouer du piano, de la batterie, de la guitare et de la darbouka, son père préférant lui offrir des instruments plutôt que des jouets.

Son premier titre, composé en anglais, sort en 2018 et fait rapidement le tour des radios de Dubaï.

"Je n'ai jamais pensé à l'époque que je chanterais aussi en arabe", se souvient-elle.

C'est pourtant sa langue maternelle qui la fera connaître dans la région, notamment la chanson "Abali" dont la vidéo a été visionnée plus de 34 millions de fois sur YouTube depuis sa sortie en 2019.

Depuis, son public grandit et ses concerts se multiplient dans le monde arabe. En août, elle était sur scène à Beyrouth, au Liban.

Outre l'arabe et l'anglais, Ghaliaa Chaker chante parfois en turc, en arménien et en persan, et rêve de collaborer avec des artistes du monde entier.

"Il est temps que le monde occidental sache à quel point notre musique est belle", dit-elle.