L'Arabie saoudite lance son premier championnat de football féminin

Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Le tournoi a été salué comme une étape importante pour le monde sportif saoudien (Photo, SPA)
Short Url
Publié le Jeudi 19 novembre 2020

L'Arabie saoudite lance son premier championnat de football féminin

  • La compétition, historique, débutera mardi matin prochain, avec 24 équipes de Djeddah, de Riyad et de Dammam en compétition
  • «Arborer le drapeau sur le terrain est une gloire et une fierté»

RIYAD: Après avoir ouvert les tribunes aux femmes, l'Arabie saoudite les encourage maintenant à franchir la ligne de touche et à participer au premier tournoi de la Ligue de football féminin du Royaume.

La compétition, historique, débutera mardi matin prochain, avec 24 équipes de Djeddah, de Riyad et de Dammam en compétition pour une coupe du championnat et un prix en espèces de 133 000 dollars.

Le Royaume a ouvert ses stades aux femmes supportrices de football en janvier 2018, mais c'est la première fois qu'elles seront autorisées à participer à un tournoi.

La compétition a été saluée comme une étape importante pour le monde du sport saoudien, de nombreux joueurs apportant leur soutien à l'événement.

Pour Abdallah Alyami, entraîneur de football et journaliste sportif saoudien, l’organisation de cette compétition est une étape positive, et il s'attend à ce que beaucoup plus de femmes participent aux futurs tournois.

«C'est une journée très heureuse pour tous les athlètes, hommes ou femmes. Et sur la base de ce que nous avons pu observer et quand on sait à quel point le football est aimé dans tout le Royaume, je pense que nous verrons beaucoup plus de nos sœurs s’impliquer dans le sport professionnel», explique-t-il.

Le journaliste sportif saoudien Riyan al-Jidani a tweeté son soutien. «À toutes mes chères sœurs qui participent à la Ligue de football féminin, je veux dire: “Votre succès dans le tournoi est un pas de plus dans la bonne direction, vers notre rêve d’universalité et de représentation de notre pays dans le monde. Arborer le drapeau sur le terrain est une gloire et une fierté», poursuit-il.

Le tournoi devait commencer en mars dernier – mais la pandémie de coronavirus en a stoppé l’organisation. Pour certaines, cela a offert la possibilité d'améliorer leur jeu. «Nous avons commencé les préparatifs tôt, et le retard dû à la pandémie a joué en notre faveur. Nous avons pu prendre plus de deux mois pour préparer le tournoi», explique Maram al-Butairi, directrice générale et entraîneuse en chef de l'Eastern Flames FC basée à Dammam.

Amal Gimie, 26 ans, milieu de terrain érythréenne des Kings United de Djeddah, a précédemment déclaré à Arab News qu’elle pratique ce beau jeu depuis l’âge de huit ans. «Il y avait un match chaque week-end. Au début, les garçons nous faisaient jouer comme gardiennes de but. En 2002, lorsque j’ai vu la Coupe du monde féminine pour la première fois, cela a déclenché ma passion et suscité mon envie d’en apprendre davantage sur ce sport», raconte Amal Gimie, également diplômée en systèmes d’information de gestion. Elle a rejoint sa première équipe féminine de football, Challenge, à Riyad en 2014.

 «C'était la première fois que je rejoignais un groupe organisé. J'étais heureuse de jouer, mais, en même temps, j'avais l'impression que devenir une athlète professionnelle ou rejoindre une ligue officielle était des objectifs inaccessibles. J'avais l'impression de vieillir sans avoir rien accompli», ajoute-t-elle.

Les matchs ne seront pas diffusés, mais la multitude de fans de football saoudiens restent enthousiasmés par le tournoi.

Wejdan al-Shammary, qui a grandi en pratiquant du sport à l'école, explique que, si elle avait eu quelques années de moins, elle aurait essayé d’intégrer une équipe sur le champ.

«J'ai joué au basket et au football au lycée. J'étais une passionnée de sport, et cela me rend heureuse de savoir que, même s'il est trop tard pour moi, il y a maintenant une chance pour les jeunes Saoudiennes de réaliser ce rêve», ajoute-t-elle.

Najla Ahmed, une jeune fille de 16 ans qui vit à Riyad et joue dans l'équipe de football de son école, raconte qu'elle essaiera d’intégrer une équipe locale en 2021.

«J'aurai 17 ans, je serai donc éligible, et j'aimerais bien voir qui pourra m’en empêcher!», ajoute-t-elle.

Wejdan al-Shammary et Najla Ahmed espèrent que ce n’est que le début et que davantage de sports seront ouverts aux femmes.

«Le football n'est que le début. J'adorerais aussi que l'on se concentre davantage sur d'autres sports. Le basket-ball, le tennis, peut-être même la natation», explique Wejdan Al-Shammary. «Je suis sûre que nous avons parmi nous beaucoup de championnes potentielles qui ont juste besoin de développer leurs talents.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Short Url
  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
Short Url
  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Short Url
  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

photo
Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

photo
La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com