Les Houthis enlèvent trois youtubeurs dans le cadre de leur répression des influenceurs en ligne

Des houthis scandent des slogans en roulant à bord d’un véhicule militaire lors d’un rassemblement dans la capitale Sanaa. (Photo, AFP)
Des houthis scandent des slogans en roulant à bord d’un véhicule militaire lors d’un rassemblement dans la capitale Sanaa. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 03 janvier 2023

Les Houthis enlèvent trois youtubeurs dans le cadre de leur répression des influenceurs en ligne

  • Al-Mumari est une personnalité populaire sur les réseaux sociaux au Yémen, avec plus de 2 millions d’abonnés sur YouTube et des dizaines de milliers de fans sur Facebook
  • Al-Mumari et Al-Mesbahi ont été enlevés dans une rue de Sanaa et emmenés dans un centre de sécurité peu après la publication de la vidéo

AL-MUKALLA: Trois célèbres youtubeurs yéménites ont été enlevés par les Houthis à Sanaa, alors que la milice intensifie sa répression contre les influenceurs en ligne qui dénoncent les défauts de ses dirigeants.

Des militants ont rapporté que les Houthis ont enlevé Mustafa al-Mumari, Hamoud al-Mesbahi et Ahmed Elaw pour avoir publié sur les réseaux sociaux des vidéos soutenant le célèbre youtubeur Ahmed Hajar, qui a été kidnappé dans une rue de Sanaa il y a plus de dix jours.

Les publications sur les réseaux sociaux critiquent également la corruption généralisée et l’incapacité à lutter contre la famine.

Al-Mumari est une personnalité populaire sur les réseaux sociaux au Yémen, avec plus de 2 millions d’abonnés sur YouTube et des dizaines de milliers de fans sur Facebook.

Il était auparavant apparu dans une vidéo dans laquelle il critiquait vivement les Houthis pour l’enlèvement de son ami Hajar.

Il a exhorté les Houthis à lutter contre la corruption institutionnelle endémique et a qualifié certains dirigeants houthis de «corrompus».

«Si vous êtes digne de confiance et que vous recherchez les corrompus, je vous fournirai des preuves», a-t-il ajouté.

«Si mes affirmations sont fausses, mettez-moi à mort; si elles sont vraies, tenez ces dirigeants corrompus pour responsables.»

Al-Mumari et Al-Mesbahi ont été enlevés dans une rue de Sanaa et emmenés dans un centre de sécurité peu après la publication de la vidéo.

Il y a trois jours, Elaw a diffusé une vidéo sur sa chaîne pour demander la libération de ses amis détenus, mettant en garde les Houthis contre le danger de faire fi de la corruption ou de l’agitation populaire.

«Nous n’oublierons pas nos frères emprisonnés et nous continuerons à plaider pour leur libération», a-t-il déclaré.

Aussitôt la vidéo publiée, les Houthis ont pris d’assaut la maison du youtubeur et l’ont kidnappé.

Ces enlèvements ont eu lieu après qu’un avocat yéménite de Sanaa a précisé mardi que les services de renseignement, le personnel de sécurité et les procureurs des Houthis avaient commencé à interroger Hajar avant son procès.

«Les avocats spécialisés dans les poursuites pénales interrogent actuellement Ahmed Hajar dans le bâtiment Shamlan du Service de sécurité et de renseignements», a indiqué l’avocat Abdel Majid Sabra à Arab News.

Les Houthis n’ont pas encore revendiqué les enlèvements récents de la série de youtubeurs, mais leurs partisans ont affirmé que leurs publications sur les réseaux sociaux avaient été soutenues par les adversaires de la milice.

«Toute personne qui sert l’ennemi est un ennemi, et les services de sécurité ont pour mission d’appréhender toute personne qui tente de compromettre notre sécurité», a souligné Abdelsalam Jahaf, membre du conseil de la Choura des Houthis.

Les responsables et les analystes yéménites estiment que la campagne menée par les Houthis contre les influenceurs sur les réseaux sociaux vise à réduire au silence les personnalités importantes susceptibles de toucher des millions de Yéménites.

Selon le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, les Houthis craignent un soulèvement en raison de leur régime répressif et de leur incapacité à payer les salaires des fonctionnaires et à fournir des services.

«Ces campagnes frénétiques confirment l’hystérie qui envahit les dirigeants de la milice houthie depuis les appels à un soulèvement populaire pour éliminer ce fléau», a-t-il ajouté.

Il a condamné la politique de la milice houthie consistant à «imposer la pauvreté et la famine aux habitants» des régions qu’elle contrôle et «qui a détruit tout ce qui était beau au Yémen afin de réaliser les objectifs de ses maîtres iraniens».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.