Bleus: le football français se réunit, Deschamps en salle d'attente

L'entraîneur français Didier Deschamps assiste à une séance d'entraînemen le 16 décembre 2022, lors de la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo, AFP)
L'entraîneur français Didier Deschamps assiste à une séance d'entraînemen le 16 décembre 2022, lors de la Coupe du monde de football Qatar 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 janvier 2023

Bleus: le football français se réunit, Deschamps en salle d'attente

  • Une rencontre entre Le Graët et Jean-Pierre Bernès, l'agent de Deschamps, est programmée vendredi dans l'espoir de «faire avancer le dossier de manière significative»
  • La dernière prolongation de contrat de Deschamps, actée en décembre 2019 après la qualification acquise pour l'Euro, avait été une formalité, vite conclue lors du traditionnel rendez-vous chez le président de la Fédération, Noël Le Graët, à Guingamp

PARIS: Habituellement concises, les discussions s'étirent autour de la prolongation de Didier Deschamps à la tête des Bleus, vice-champions du monde 2022, et l'officialisation espérée n'aura probablement pas lieu avant le comité exécutif de la FFF vendredi et l'assemblée fédérale samedi. 

Le tapis rouge semblait déjà déroulé pour le sélectionneur, avec un "comex" de la Fédération puis une assemblée d'hiver tombant à point nommé pour entériner la poursuite de l'aventure, moins de trois semaines après la finale de Coupe du monde perdue contre l'Argentine aux tirs au but (3-3 a.p., 4-2 t.a.b.). 

La dernière prolongation de contrat de Deschamps, actée en décembre 2019 après la qualification acquise pour l'Euro, avait été une formalité, vite conclue lors du traditionnel rendez-vous chez le président de la Fédération, Noël Le Graët, à Guingamp. 

"Juste et méritée", elle "implique aussi des responsabilités", au premier lieu de conserver "des résultats de très haut niveau", avait alors déclaré Le Graët devant l'assemblée fédérale. 

Depuis, l'équipe de France a connu les doutes d'un Euro achevé prématurément à l'été 2021, un titre en Ligue des nations à l'automne suivant puis une deuxième finale de Coupe du monde d'affilée, le 18 décembre dernier à Doha, malgré les nombreuses absences ayant affaibli l'effectif. 

Objectif 2024 ou 2026 

Comme à son habitude, Le Graët a reçu le sélectionneur dans son fief breton le 29 décembre, soit deux jours avant l'échéance du contrat de Deschamps, pour baliser la suite de leur collaboration, débutée en juillet 2012. 

Si rien ou presque n'a filtré de cette rencontre, elle n'a pour une fois pas été concluante. 

"On devrait pouvoir s'arranger. Mais point barre. Ce n'est pas fait", a simplement consenti à déclarer le patron de la FFF au journal Le Parisien. 

Le principal point d'achoppement concerne la durée du futur contrat: jusqu'à l'Euro-2024 en Allemagne, comme suggéré par Le Graët, ou jusqu'à la Coupe du monde 2026 en Amérique du nord, selon le souhait de Deschamps ? 

Le mandat actuel du dirigeant breton (81 ans) court jusqu'en 2024 et celui-ci serait réticent à l'idée de prolonger le sélectionneur au-delà. Le successeur de "NLG" à la tête de la Fédération aurait en effet "les pieds et poings liés" par un tel engagement, explique une source haut placée à la FFF. 

Deschamps absent samedi? 

D'après le quotidien sportif L'Equipe, une rencontre entre Le Graët et Jean-Pierre Bernès, l'agent de Deschamps, est programmée vendredi dans l'espoir de "faire avancer le dossier de manière significative". 

Le comité exécutif de la Fédération doit se réunir vendredi à partir de 16h00. 

L'avenir de l'équipe de France est dans toutes les têtes, mais la séance devrait davantage porter sur la nouvelle Direction technique de l'arbitrage (DTA) avec la désignation du successeur de Pascal Garibian, évincé en raison de l'hostilité que lui vouait une majorité de clubs professionnels. 

Dans les couloirs de la FFF, l'hypothèse la plus solide est celle voyant Antony Gautier prendre les commandes de la DTA tandis que Stéphane Lannoy, choix N.1 des clubs de l'élite, serait en charge du secteur professionnel. 

L'idée, en tout cas, serait de présenter le ou les nouveaux visages de l'arbitrage à l'assemblée fédérale, programmée samedi à partir de 9h00 dans un hôtel parisien du XVIIe arrondissement. 

Cette réunion semestrielle réunit entre autres les représentants des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, des présidents de ligues et districts, les membres du "Comex" et de la Ligue du football amateur (LFA). 

Le rapport d'activités et financier de la FFF pour la saison 2021-2022 y sera notamment présenté, ainsi que la révision de certains textes fédéraux: barème disciplinaire, règlements des championnats nationaux... 

L'ordre du jour prévoit une "intervention des sélectionneurs", comme le veut l'usage. La présence de Corinne Diacre pour les Bleues et de Sylvain Ripoll pour les Espoirs est attendue, celle de Deschamps reste incertaine. "Il n'est plus le sélectionneur depuis le 31 décembre", souffle-t-on dans son entourage.


Quatre associations musulmanes portent plainte contre un sondage Ifop

Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
Le recteur de la grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, pose dans la grande mosquée de Lyon le 30 septembre 2025. (AFP)
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  • Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop
  • Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021

PARIS: Quatre associations du culte musulman ont porté plainte lundi pour dénoncer le manque d'objectivité supposé d'un sondage Ifop sur le rapport des fidèles à l'islam, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Les Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l'Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne ont déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris après la publication le 18 novembre du sondage Ifop "Etat des lieux du rapport à l'islam et à l'islamisme des musulmans de France".

Les CDCM sont l'échelon départemental du Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l'islam auprès des pouvoirs publics, tombée en disgrâce en 2021.

Ce sondage "viole le principe d'objectivité posé par la loi du 19 juillet 1977 relative à la publication et la diffusion des sondages d'opinion", se "fonde sur des questions orientées" et se "focalise sur des résultats minoritaires mis en avant à des fins polémiques", accusent les avocats Mes Raphaël Kempf et Romain Ruiz, dans un communiqué.

Selon eux, le sondage distille "le poison de la haine dans l'espace public", renforçant "les amalgames".

Contacté par téléphone, François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l'Ifop, a indiqué qu'il répondrait à l'AFP par écrit, ce qu'il n'avait pas fait dans l'après-midi.

Le CFCM avait déjà dans un communiqué vendredi déploré "une nouvelle mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses", avec des analyses et données "contestables".

L'enquête Ifop, basée sur un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane, a été commandée par le média confidentiel "Ecran de veille", qui se présente comme "le mensuel pour résister aux fanatismes".

L'attention médiatique et politique s'est beaucoup focalisée sur le sous-échantillon des 15-24 ans, constitué de 291 personnes, et révélant une forte pratique (87% se considèrent religieux, 67% disent prier "au moins une fois par jour", 83% font le ramadan)

François Kraus écrit dans sa conclusion sur le site de l'Ifop que "cette enquête dessine très nettement le portrait d'une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste".

Le sondage a provoqué de vives réactions, l'extrême droite y voyant un signe d'"islamisation", tandis que des représentants de la communauté musulmane ont regretté "une stigmatisation".

"A mal poser les questions, on finit toujours par fabriquer les peurs qu’on prétend mesurer", affirmait dans son billet hebdomadaire le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz.

Le politiste Haouès Seniguer qualifie pour sa part de raccourci "grossier et réducteur" l'idée, sous-jacente selon lui au sondage, qu'une observance stricte de l'islam soit la porte d'entrée mécanique vers l'islamisme.


Macron invité de RTL mardi matin

 Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué. (AFP)
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  • Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat Français a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine
  • Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire

PARIS: Emmanuel Macron, en déplacement en Afrique en ce début de semaine, sera l'invité de RTL mardi matin à 07h35, a annoncé la radio lundi dans un communiqué.

Le président de la République sera notamment interrogé sur la situation internationale, alors qu'une nouvelle réunion de la "coalition des volontaires" au soutien de l'Ukraine est prévue mardi en visioconférence.

Après sa participation au G20 ce week-end à Johannesburg et une visite au Gabon, le chef de l'Etat a décollé lundi pour l'Angola, où il doit participer au sommet Union européenne-Union africaine.

M. Macron sera aussi interrogé sur "les menaces qui pèsent sur la France", selon le communiqué de RTL.

Emmanuel Macron se rendra notamment jeudi à Varces (Isère), sur un site de l'armée de terre, où il pourrait annoncer l'instauration d'un service militaire volontaire.


Narcobanditisme: le gouvernement et la classe politique représentés à la marche blanche à Marseille

Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation. (AFP)
Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation. (AFP)
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  • À l’appel de la famille Kessaci, des marches blanches et rassemblements auront lieu partout en France "pour honorer sa mémoire et dire, ensemble, que ces drames doivent cesser"
  • Des rassemblements sont ainsi prévus à 12H à Paris et Toulouse, à 13H à Lyon et Rennes, selon la page Facebook de l'association Conscience d'Amine Kessaci

PARIS: Plusieurs personnalités politiques, dont la présidente de l'Assemblée nationale et la porte-parole du gouvernement participeront à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, afin d'illustrer par leur présence le soutien de l'Etat et de la nation.

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto. La justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

Ce crime "a profondément choqué tous nos concitoyens", a déclaré sur TF1 la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon qui se rendra à Marseille en compagnie de son collègue Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement.

À l’appel de la famille Kessaci, des marches blanches et rassemblements auront lieu partout en France "pour honorer sa mémoire et dire, ensemble, que ces drames doivent cesser". Des rassemblements sont ainsi prévus à 12H à Paris et Toulouse, à 13H à Lyon et Rennes, selon la page Facebook de l'association Conscience d'Amine Kessaci.

Il s'agit, selon Mme Bregeon, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sera également présente "pour affirmer l'unité nationale dans la lutte contre le narcotrafic" selon son entourage.

De nombreuses autres personnalités, dont beaucoup issues de la gauche, comme Olivier Faure et Boris Vallaud (PS), Marine Tondelier (les Ecologistes) ou François Ruffin, viendront aussi à Marseille.

François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR.

Côté RN, pas de personnalité nationale. Le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio, qui a demandé au gouvernement de décréter l'"état d'urgence" dans la ville, n'a pas encore indiqué s'il serait là. Des membres de sa liste seront présents selon son entourage.

Le député LFI des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du mouvement Manuel Bompard sera présent samedi et a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée": "on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française."