En 2022, le capital a continué d'irriguer les start-up françaises

Le co-fondateur de la société Bolt Mobility Martin Villig assiste à une réunion lors de sa visite au salon des startups et de l'innovation Vivatech, à Paris le 16 mai 2019 (Photo, AFP).
Le co-fondateur de la société Bolt Mobility Martin Villig assiste à une réunion lors de sa visite au salon des startups et de l'innovation Vivatech, à Paris le 16 mai 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

En 2022, le capital a continué d'irriguer les start-up françaises

  • L'argent public de Bpifrance, joue également son rôle dans la bonne performance française
  • A l'inverse, au Royaume-Uni et en Allemagne, les levées de fonds ont diminué en 2022

PARIS: Malgré le coup de froid qui a affecté la tech mondiale en 2022, les start-up françaises ont levé plus de fonds en 2022 qu'en 2021, résistant mieux que leurs collègues européennes grâce notamment au dynamisme du capital risque hexagonal.

Pépites à succès comme la néobanque Qonto (486 millions d'euros récoltés) ou jeunes pousses en plein démarrage comme BioMemory (stockage de données sur l'ADN, 5 millions d'euros levés), les start-up françaises ont levé 13,5 milliards d'euros sur l'ensemble de 2022, soit une progression de 17% sur 2021, selon le baromètre EY des levées de fonds publié mardi.

A l'inverse, au Royaume-Uni et en Allemagne, les levées de fonds ont diminué en 2022: -15% outre-Manche (27,46 milliards d'euros) et -38% outre-Rhin (10 milliards d'euros).

Certes, au second semestre, les start-up françaises n'échappent pas à la tendance mondiale au ralentissement des levées de fonds, avec un recul de 21% selon le baromètre EY. Mais globalement, l'écosystème français de la tech a nettement mieux résisté en 2022 que ses homologues européens.

Pour Jean-Pierre Valensi, associé chez KPMG, la planète start-up mondiale est entrée, après l'euphorie des dernières années, dans une phase de "sobriété" qui convient finalement assez bien à l'écosystème tech français.

"La croissance sobre, raisonnée, suivant une valeur juste (...) a toujours fait partie de l'ADN" de l'univers français des jeunes pousses, a-t-il indiqué dans le baromètre des levées de fonds de KPMG, publié lundi.

Cette croissance plus modérée, "certes décriée par le passé face à la croissance rapide et exubérante de concurrents internationaux, n'en reste pas moins plus efficace et résiliente face à la nouvelle réalité post-2021, marquée par des risques majeurs", a-t-il ajouté.

Pour Franck Sebag, associé chez EY, "la France a une image très bonne à l'international", qui l'a aidée à faire mieux que ses grands voisins européens en 2022.

"Paris a plein d'atouts" pour les fonds d'investissement étrangers, à commencer par la forte centralisation de l'écosystème: "c'est assez facile en venant à Paris de voir un grand nombre de sociétés", explique-t-il.

L'argent public de Bpifrance, la filiale de la Caisse des dépôts chargée du financement de l'innovation, joue également son rôle dans la bonne performance française.

La banque publique représente, selon ses propres estimations, 5 à 6% de l'investissement direct en capital dans les start-up tricolores (soit une enveloppe de 657 millions d'euros en 2021, dernière année où les chiffres sont disponibles).

Et elle joue aussi un rôle important en contribuant au financement des fonds de capital risque français. Cette catégorie particulière de fonds d'investissement vise les jeunes sociétés non cotées en Bourse: des mises risquées, mais avec une forte plus-value potentielle.

«Rôle stabilisateur» de Bpifrance 

En 2021, elle avait ainsi investi 1,5 milliard dans une soixantaine de fonds, en apportant en moyenne 15 à 20% de leur capital, selon ses chiffres.

De manière évidente, "Bpifrance joue un rôle stabilisateur" par ses investissements directs dans les start-up et indirects dans les fonds", estime Frank Sebag.

"Mais Bpifrance est l'une des branches du succès" de l'écosystème français, "ce n'est pas tout le succès", dit-il.

"Vous verrez dans nos résultats annuels 2022 qu'il n'y a pas d'accroissement massif de nos investissements" en faveur des start-up pour faire face à la désaffection relative des investisseurs, confirme Paul-François Fournier, directeur exécutif à Bpifrance, en charge de l'innovation.

C'est la véritable "industrie du capital risque" qui s'est bâtie en France ces dernières années qui "permet de mieux traverser les crises", estime-t-il.

Ce secteur permet notamment à la France d'être "moins dépendante des fonds anglo-saxons" que l'Allemagne, explique-t-il.

Pour le représentant de Bpifrance, les levées de fonds des start-up devraient connaître encore "un peu d'ajustement" au premier semestre 2023, le temps que les valorisations des sociétés tech à travers le monde finissent de revenir à des niveaux raisonnables.

Mais l'activité devrait repartir de manière "soutenue" à partir du deuxième semestre 2023, notamment grâce à la reprise des introductions en Bourse de sociétés tech aux États-Unis. Les fonds de capital-risque français ont beaucoup de "poudre sèche", du capital inutilisé qui ne demande qu'à être investi, souligne-t-il.


BlackRock et le PIF lancent une plate-forme de gestion d’investissements multi-actifs à Riyad

BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
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  • Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années»
  • L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink

RIYAD: BlackRock Arabie saoudite et le Fonds public d’investissement (PIF) ont signé, mardi, un protocole d’accord autorisant la première entité à établir une plate-forme d’investissement multi-actifs basée à Riyad

Il sera soutenu par un mandat d’investissement initial pouvant atteindre 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) du PIF, sous réserve de la réalisation des objectifs définis par les parties, indique un communiqué de presse. 

Les deux parties ont exprimé leur intention de créer BlackRock Riyadh Investment Management (Brim), qui englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. Il devrait être dirigé par une équipe de gestion de portefeuille basée à Riyad et soutenu par la plate-forme mondiale de gestion d’actifs de BlackRock. 

Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années pour lancer cette première plate-forme de gestion d’investissements internationaux unique en son genre en Arabie saoudite.» 

«La croissance continue des marchés de capitaux du Royaume et la diversification de son secteur financier contribueront à la prospérité future de ses citoyens, à la compétitivité de ses entreprises et à la résilience de son économie.» 

L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink. 

Il ajoute: «Nous sommes heureux d’offrir aux investisseurs du monde entier la possibilité de participer à cette aventure passionnante à long terme.» 

Yazeed al-Humied, gouverneur adjoint du PIF et responsable des investissements dans la région Mena, soutient: «La relation du PIF avec BlackRock est bien établie et se développe. Ce nouvel accord historique représente une avancée dans le travail du PIF visant à rendre le marché saoudien de l’investissement et de la gestion d’actifs plus diversifié et plus dynamique à l’échelle internationale.» 

Alors que l’Arabie saoudite continue de transformer son économie, le Brim cherchera à soutenir les investissements institutionnels étrangers dans le Royaume et à renforcer davantage le secteur saoudien de la gestion d’actifs, en élargissant les marchés de capitaux locaux tout en favorisant la diversification des investisseurs entre les classes d’actifs, en facilitant le partage des connaissances et le développement de la gestion des talents en Arabie saoudite. 

Le Brim sera entièrement intégré aux capacités d’investissement et à la plate-forme opérationnelle de BlackRock, bénéficiant de l’expertise du marché mondial. 

Le protocole non contraignant devrait remplir certaines conditions nécessaires et approbations réglementaires, en plus de respecter les objectifs spécifiés. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
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  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
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  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com