Ukraine: Denys Monastyrsky, un ministre d'une nouvelle génération

Sur cette photo d'archive prise le 05 avril 2022, le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky s'adresse aux journalistes dans la ville de Bucha, près de la capitale ukrainienne de Kiev. Le ministre ukrainien de l'Intérieur a été tué dans l'accident d'hélicoptère de la région de Kiev, a annoncé la police ukrainienne le 18 janvier 2023. (AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 05 avril 2022, le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky s'adresse aux journalistes dans la ville de Bucha, près de la capitale ukrainienne de Kiev. Le ministre ukrainien de l'Intérieur a été tué dans l'accident d'hélicoptère de la région de Kiev, a annoncé la police ukrainienne le 18 janvier 2023. (AFP).
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

Ukraine: Denys Monastyrsky, un ministre d'une nouvelle génération

  • Denys Monastyrsky était «jeune, très créatif» et une «bonne personne», a déclaré le maire de Kiev Vitali Klitschko à Davos, en Suisse
  • M. Monastyrsky, marié et père de deux fils, est le plus haut responsable ukrainien mort depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine lancée il y a onze mois

KIEV: Représentant d'une nouvelle génération loin de l'héritage post-soviétique, le ministre ukrainien de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, mort mercredi à l'âge de 42 ans dans un crash d'hélicoptère près de Kiev, a été salué en Ukraine et à l'étranger comme un dirigeant "honnête" et "humain".

Denys Monastyrsky était "jeune, très créatif" et une "bonne personne", a déclaré à l'AFP le maire de Kiev Vitali Klitschko à Davos (Suisse), où il participait au Forum économique mondial.

"Pendant la guerre, il a toujours été proactif et a soutenu et défendu la vie de nos citoyens. C'était un grand trésor pour sa famille" et "pour tout notre pays", a-t-il ajouté.

M. Monastyrsky faisait partie d'une nouvelle génération de responsables arrivés au pouvoir dans cette ex-république soviétique après le soulèvement pro-européen du Maïdan et notamment après l'élection en 2019 du président Volodymyr Zelensky.

Le ministre, son premier adjoint Ievgeni Ienine et sept autres personnes se trouvaient à bord de l'appareil qui, en route pour une ville du front, s'est écrasé peu après 8 heures du matin, faisant au moins 14 morts dont un enfant.

M. Monastyrsky, marié et père de deux fils, est le plus haut responsable ukrainien mort depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine lancée il y a onze mois.

Alors qu'en Ukraine les ministres de l'Intérieur ont souvent été accusés de corruption ou d'abus de pouvoir, le décès de cet homme nommé à ce poste en juillet 2021, sept mois avant l'invasion, a provoqué une avalanche de réactions louant ses qualités professionnelles et personnelles.

«Détermination» et «patriotisme»

Pour la ministre de l'Intérieur britannique Suella Braverman, "c'est un véritable crève-cœur". "Lorsque nous nous sommes entretenus en octobre, j'ai été frappée par sa détermination, son optimisme et son patriotisme", a-t-elle déclaré.

Le chef de la diplomatie britannique James Cleverly a de son côté déploré la disparition d'"un vrai ami" de son pays. Le Quai d'Orsay a souligné que M. Monastyrsky "était personnellement engagé pour l'approfondissement des relations" entre Kiev et Paris.

Originaire de la région de Khmelntysky (ouest), M. Monastyrsky y a fait ses études de droit et occupé un poste de professeur avant de travailler comme juriste dans des groupes privés, puis comme expert dans un centre d'analyse à Kiev.

Elu au parlement en 2019 sur la liste du parti présidentiel "Serviteur du peuple", il a été nommé ministre de l'Intérieur deux ans plus tard remplaçant son prédécesseur Arsen Avakov, un politique aussi influent que sulfureux.

"J'ai été sincèrement heureuse de le voir nommé, car pour la première fois, nous avions un ministre de l'Intérieur normal et une chance de changer quelque chose", a écrit mercredi sur Facebook la députée Oleksandra Oustinova, membre de la commission parlementaire sur la sécurité intérieure.

Sorti indemne d'un bombardement

"Quelles que soient les discussions que nous avons eues au sein de la commission, Denys a toujours été honnête et correct, calme et souriant", a-t-elle ajouté.

La vice-ministre de la Défense Ganna Maliar a loué elle son "grand professionnalisme" et son "humanité".

Dans ce pays resté longtemps marqué par l'héritage soviétique, "il était le premier ministre de l'Intérieur pour lequel la valeur suprême était la personne et ses droits", a-t-elle dit.

Il avait notamment participé en septembre au plus gros échange de prisonniers de guerre avec la Russie qui a permis à Kiev de récupérer 215 de ses combattants dont des chefs de la défense de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance ukrainienne.

On l'avait vu alors, radieux, accompagner cinq commandants militaires d'Azovstal en Turquie où ils avaient été transférés à l'issue d'âpres négociations avec Moscou.

Quelques jours avant l'invasion, une équipe de l'AFP accompagnait le ministre lorsque des obus de mortier avaient explosé près de lui, le forçant à courir vers un abri à proximité de Bakhmout, aujourd'hui un des points les plus chauds du front Est.

"Nous n'avons pas peur. Nous sommes prêts pour tous les scénarios", assurait à l'AFP M. Monastyrsky, casque sur la tête et gilet pare-balle autour du torse, quelques minutes seulement avant le bombardement dont il était alors sorti indemne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.