Elon Musk déclaré non coupable pour des tweets sur Tesla

Elon Musk quitte un palais de justice fédéral à San Francisco le 3 février 2023. (AP)
Elon Musk quitte un palais de justice fédéral à San Francisco le 3 février 2023. (AP)
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Publié le Dimanche 05 février 2023

Elon Musk déclaré non coupable pour des tweets sur Tesla

  • Les jurés sont rapidement parvenus à ce verdict vendredi après trois semaines d'un procès déclenché par la plainte d'investisseurs qui estimaient avoir été lésés par les messages du multientrepreneur
  • «Dieu merci, la sagesse du peuple a prévalu!» a réagi le patron sur Twitter

SAN FRANCISCO: Un peu de répit pour Elon Musk, en proie à des turbulences dans ses entreprises: un jury californien l'a déclaré vendredi non coupable de fraude pour ses tweets affirmant en 2018 qu'il allait sortir Tesla de la Bourse.

Les jurés sont rapidement parvenus à ce verdict vendredi après trois semaines d'un procès déclenché par la plainte d'investisseurs qui estimaient avoir été lésés par les messages du multientrepreneur.

Ce dernier avait surpris les marchés le 7 août 2018 en affirmant sur Twitter qu'il voulait retirer son groupe automobile de Wall Street au prix de 420 dollars par action, soit 23% de plus que le prix de clôture de la veille, puis en assurant que le financement était "sécurisé".

L'action avait bondi, finissant en hausse de 11% sur la journée, avant de décliner les jours suivants.

Des investisseurs pariant alors sur une baisse de l'action, des "short-sellers", estimaient qu'Elon Musk avait enfreint les lois boursières en présentant des informations fallacieuses ayant fait grimper l'action, et demandaient des dédommagements.

Le juge en charge du dossier, Edward Chen, avait déjà conclu que les tweets étaient effectivement trompeurs et que l'entrepreneur avait agi "de façon irresponsable".

Les jurés devaient décider si les tweets avaient artificiellement gonflé l'action et, si oui, dans quelle proportion cela avait pu affecter les plaignants.

Ils devaient aussi ensuite déterminer si les membres du conseil d'administration de Tesla pouvaient être considérés comme responsables.

En répondant par la négative aux premières questions, les jurés ont rapidement disculpé Elon Musk et Tesla.

"Dieu merci, la sagesse du peuple a prévalu!" a réagi le patron sur Twitter. "Je suis profondément reconnaissant au jury d'avoir conclu à l'unanimité à mon innocence" dans cette affaire, a-t-il ajouté.

Tesla pourrait s'implanter au Mexique selon le gouvernement mexicain

Le constructeur américain de voitures électriques Tesla pourrait annoncer prochainement son implantation au Mexique, selon le ministre des Affaires étrangères mexicain Marcelo Ebrard.

"Ils ont confirmé être intéressés par une présence au Mexique", a indiqué jeudi soir Marcelo Ebrard à un petit groupe de journalistes internationaux.

"Nous attendons leur décision sur l'emplacement (d'une usine)... cela ne devrait pas tarder", a-t-il ajouté lors d'une visite dans l'État septentrional de Sonora.

Cet Etat à la frontière avec les États-Unis, abrite des gisements de lithium que le Mexique souhaite exploiter pour produire des batteries pour les voitures électriques et d'autres technologies.

« Mauvais tweet »

Pour Dan Ives, du cabinet Wedbush, cette décision "dissipe une des ombres qui planent sur Tesla".

Le constructeur de véhicules électriques a bien dégagé des profits record en 2022. Mais au vu de la situation économique, certains investisseurs doutent de la solidité de la demande pour ses voitures aux prix élevés sur un marché de plus en plus concurrentiel.

Elon Musk doit aussi gérer une situation compliquée chez Twitter, qu'il a emporté dans la tourmente depuis qu'il en est devenu propriétaire fin octobre en licenciant plus de la moitié des employés ou en prenant des décisions controversées comme le retour d'internautes suspendus par la précédente direction, dont Donald Trump.

A la barre au début du procès pendant trois jours, le multimilliardaire avait assuré qu'il n'avait "jamais" cherché à tromper les investisseurs. Il pensait vraiment avoir accès à suffisamment d'argent suite à une réunion avec le fonds souverain saoudien, avait-il affirmé en soulignant qu'il aurait aussi pu vendre des actions de son autre fleuron, SpaceX.

Tesla avait toutefois rapidement abandonné l'idée de sortir de la cote.

Le gendarme boursier américain, la SEC, estimant que le patron n'avait pas apporté la preuve de son financement, lui a imposé de céder la présidence du conseil d'administration, de payer une amende de 20 millions de dollars et exigé par la suite que ses tweets directement liés à l'activité de Tesla soient pré-approuvés par un juriste compétent.

Vendredi, lors de sa plaidoirie finale, l'avocat des plaignants Nicholas Porritt avait tenté de faire valoir qu'Elon Musk ne pouvait pas impunément avancer des informations erronées pouvant avoir une influence sur les investisseurs.

Les règles des marchés financiers sont là pour s'assurer que "tout le monde respecte les mêmes normes", y compris les milliardaires, avait souligné l'avocat. "Les règles s'appliquent-elles à tout le monde ou Elon Musk peut-il faire ce qu'il veut et ne pas en assumer les conséquences?"

L'avocat du patron, Alex Spiro, avait de son côté reconnu qu'écrire "financement sécurisé" était "techniquement inexact".

Mais le financement "n'a jamais été le problème", a-t-il répété plusieurs fois. "Ce n'est pas parce que c'est un mauvais tweet que cela en fait une fraude."


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.


Sept accords technologiques avec les États-Unis pour accélérer l’IA saoudienne

L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
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  • La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC

WASHINGTON : L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en intelligence artificielle (IA).

Les accords ont été signés en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC, qui a rassemblé des hauts responsables, dignitaires, PDG et cadres de grandes entreprises saoudiennes et américaines, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a ajouté la SPA.

Ces accords couvrent un large spectre de collaborations visant à renforcer l’infrastructure des données, développer les compétences nationales et promouvoir l’adoption de l’IA dans des secteurs clés.

Dans le cadre d’un partenariat, Supermicro travaillera avec la SDAIA sur des solutions serveur, la conception de centres de données, des événements centrés sur l’IA, des programmes de formation et des initiatives d’apprentissage en ligne destinées à développer l’expertise locale.

Dell coopérera avec la SDAIA pour accélérer l’adoption des technologies IA grâce à l’amélioration de l’infrastructure, au transfert de connaissances et à des initiatives de renforcement des capacités nationales.

Un accord distinct avec Accenture permettra aux deux parties d’échanger leur expertise pour renforcer les capacités de leadership en IA. Le partenariat comprend le développement des infrastructures de données et d’IA, le soutien à la transformation de la main-d’œuvre et la sensibilisation du public à l’importance de l’adoption de l’IA.

La collaboration de Cisco se concentrera sur l’accélération de la transformation numérique dans le secteur public, la promotion d’initiatives IA et le développement d’environnements de centres de données évolutifs et dotés d’IA.

L’accord-cadre de la SDAIA avec Boomi renforcera l’innovation au sein de l’écosystème IA du Royaume grâce au développement de centres de données IA alimentés par la technologie Boomi, ainsi qu’à des programmes plus larges d’échange de connaissances.

SambaNova soutiendra la SDAIA à travers des événements conjoints, des camps de formation, le partage de connaissances et des campagnes de sensibilisation pour renforcer les capacités nationales en IA et en données.

Par ailleurs, GitLab explorera des opportunités conjointes dans le développement des compétences, les projets d’innovation, les solutions commerciales et l’expansion de la portée mondiale des applications IA développées en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BNP Paribas rehausse ses objectifs de solidité financière et bondit en Bourse

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
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  • Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués
  • Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%

PARIS: Le groupe bancaire français BNP Paribas gagnait plus de 5% jeudi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé qu'il visait un ratio de solvabilité supérieur d'ici 2027.

Son titre prenait 5,79% vers 08H15 GMT, à 70,93 euros, en première place d'un CAC 40 en hausse de 1,13%. BNP Paribas table désormais sur un "ratio CET1 fixé à 13% à l'horizon 2027".

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués.

Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués.

Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%.

BNP Paribas vise aussi une amélioration "continue" de son coefficient d'exploitation, un indicateur de rentabilité qui rapporte les coûts fixes au produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques).

L'objectif est qu'il atteigne 61% en 2026 et 58% en 2028, "un engagement fort de maîtrise des coûts", selon le communiqué.

BNP Paribas souhaite par ailleurs rester "à l'écoute de [ses] actionnaires grâce à une politique de distribution attractive et disciplinée", a expliqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.

Le groupe a aussi annoncé qu'il lancerait courant novembre son programme de rachat d'actions de 1,15 milliard d'euros, dans le cadre de sa distribution du résultat de 2025.