IA: Microsoft va investir «plusieurs milliards» dans son partenariat avec le créateur de ChatGPT

 Sur cette photo d'archive prise le 18 janvier 2023, on voit un panneau à l'extérieur d'un bâtiment abritant des bureaux appartenant à Microsoft, à Chevy Chase, dans le Maryland. Le 23 janvier 2023, Microsoft a déclaré qu'il avait prolongé son partenariat avec OpenAI, le laboratoire de recherche et créateur de ChatGPT, un chatbot d'intelligence artificielle qui a suscité de nombreuses craintes de tricherie dans les écoles et les universités. (AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 18 janvier 2023, on voit un panneau à l'extérieur d'un bâtiment abritant des bureaux appartenant à Microsoft, à Chevy Chase, dans le Maryland. Le 23 janvier 2023, Microsoft a déclaré qu'il avait prolongé son partenariat avec OpenAI, le laboratoire de recherche et créateur de ChatGPT, un chatbot d'intelligence artificielle qui a suscité de nombreuses craintes de tricherie dans les écoles et les universités. (AFP).
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Publié le Mardi 24 janvier 2023

IA: Microsoft va investir «plusieurs milliards» dans son partenariat avec le créateur de ChatGPT

  • ChatGPT émerveille autant qu'il inquiète, entre outil précieux évitant aux humains des tâches fastidieuses et menace pour de nombreux emplois dont il pourrait remettre en cause l'utilité
  • Les «milliards de dollars» investis par Microsoft pourront bénéficier non seulement à ChatGPT mais également à d'autres logiciels développés par OpenAI

NEW YORK : Microsoft va investir "plusieurs milliards de dollars" pour élargir son partenariat avec le spécialiste de l'intelligence artificielle OpenAI, créateur notamment du robot conversationnel ChatGPT, selon un communiqué commun des deux entreprises publié lundi.

Interrogé par l'AFP sur le montant exact de l'investissement, Microsoft n'a pas donné suite dans l'immédiat.

Plusieurs médias américains ont évoqué le chiffre de 10 milliards de dollars.

Peu connu du grand public jusqu'ici, OpenAI, créé il y a seulement 7 ans, a beaucoup fait parler de lui depuis le lancement, en novembre, de son "chatbot" ChatGPT.

S'il n'est pas le premier logiciel du genre, il a surpris par la qualité de ses réponses, qu'il s'agisse d'écrire un texte sur un thème donné, d'expliquer un sujet complexe de façon intelligible, voire de créer un poème.

ChatGPT émerveille autant qu'il inquiète, entre outil précieux évitant aux humains des tâches fastidieuses et menace pour de nombreux emplois dont il pourrait remettre en cause l'utilité.

L'accord annoncé lundi prévoit que chaque partenaire pourra "commercialiser de façon indépendante" des produits issus de la technologie développée en commun, basée sur l'intelligence artificielle.

Les "milliards de dollars" investis par Microsoft pourront bénéficier non seulement à ChatGPT mais également à d'autres logiciels développés par OpenAI.

OpenAI prévoit de lancer une version payante de ChatGPT, qui devrait offrir des réponses plus rapides et la possibilité d'interagir plus fréquemment avec le robot conversationnel.

En vertu de cette collaboration, Microsoft va utiliser les logiciels déjà développés par OpenAI "dans ses produits destinés aux particuliers et aux entreprises".

Cela signifie que des éléments de ChatGPT pourraient être intégrés dans des applications telles que le service de courriel Outlook ou le moteur de recherche Bing.

"Nous sommes enthousiastes à l'idée de poursuivre nos recherches de façon indépendante et de travailler à créer une intelligence artificielle avancée qui profite à tous", a déclaré le directeur général d'OpenAI, Sam Altman, cité dans le communiqué.

Pour les analystes de Wedbush Securities, "ChatGPT peut potentiellement changer la donne pour Microsoft", ont-ils estimé dans une note.

Avec cet investissement la firme de Redmond (Etat du Washington) "est en avance sur le reste de la 'big tech'", ont-ils ajouté.

Peu après l'ouverture de Wall Street, le titre Microsoft gagnait 0,93%.

Le 18 janvier le géant informatique américain avait annoncé le licenciement d'environ 10 000 employés d'ici fin mars. Il avait invoqué notamment les changements de priorité de ses clients. Une vague de plans sociaux touche depuis l'été les géants de la tech.


La flotte aérienne du Moyen-Orient devrait croître de 5 % par an, surpassant la moyenne mondiale

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les moteurs de cette croissance, puisqu'ils représentent 60 % du marché de l'aviation de la région, selon l'analyse d'Oliver Wyman. (Shutterstock)
L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les moteurs de cette croissance, puisqu'ils représentent 60 % du marché de l'aviation de la région, selon l'analyse d'Oliver Wyman. (Shutterstock)
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  • La flotte aérienne commerciale du Moyen-Orient devrait enregistrer un taux de croissance annuel composé de 5,1 % entre 2025 et 2035, dépassant la moyenne mondiale de 2,8 %

Riyad : La flotte aérienne commerciale du Moyen-Orient devrait enregistrer un taux de croissance annuel composé de 5,1 % entre 2025 et 2035, dépassant la moyenne mondiale de 2,8 %, selon de nouvelles prévisions.

Selon un rapport du cabinet de conseil Oliver Wyman, la flotte aérienne du Moyen-Orient devrait atteindre 2 557 avions, une expansion principalement portée par la demande croissante de vols court-courriers.

La part du Moyen-Orient dans la flotte commerciale mondiale devrait passer de 5,3 % en 2025 à 6,7 % en 2035. En parallèle, l’expansion de la flotte entraînera une hausse des dépenses de maintenance, de réparation et de révision, qui devraient passer de 16 milliards de dollars en 2025 à 20 milliards de dollars en 2035, portée par l’augmentation du nombre d’aéronefs.

L’analyse met en avant les efforts significatifs déployés par la région pour renforcer son secteur de l’aviation, en accord avec des ambitions économiques plus larges, notamment en Arabie saoudite, où la stratégie nationale de tourisme du gouvernement vise à attirer 150 millions de visiteurs d’ici à 2030.

Andre Martins, responsable des pratiques en transport, services et opérations pour l’Inde, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Oliver Wyman, a déclaré : “Le marché de l’aviation commerciale au Moyen-Orient est en plein essor, porté par une forte demande de voyages aériens, tant des compagnies aériennes à service complet que des transporteurs à bas coût qui gagnent du terrain sur le marché”.

Il a ajouté : “L’expansion de la flotte dans la région sera principalement alimentée par l’ajout d’avions à fuselage étroit qui répondront à la croissance des vols intérieurs et des vols court-courriers”.

M. Martins a déclaré que les différents pays du Moyen-Orient ont la possibilité de saisir l’important potentiel du marché sur l’ensemble de la chaîne de valeur, tout en améliorant la productivité et l’efficacité des opérations.

“En s’appuyant sur les connaissances et les meilleures pratiques mondiales, le secteur de l’aviation au Moyen-Orient peut adapter ses stratégies pour relever les défis locaux tout en apportant des améliorations significatives”, a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis volent haut

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les principaux moteurs de cette croissance, puisqu’ils représentent 60 % du marché de l’aviation de la région, selon l’analyse d’Oliver Wyman.

L’Arabie saoudite est en tête pour les voyages intérieurs, représentant 45 % du nombre total de sièges, tandis que les Émirats arabes unis se concentrent sur le trafic international.

Un récent rapport de l’Association internationale du transport aérien (IATA) a souligné la croissance du secteur de l’aviation au Moyen-Orient, la demande de passagers ayant augmenté de 9,6 % d’une année sur l’autre en janvier.

L’IATA a également noté que la capacité des transporteurs aériens de la région a augmenté de 4,4 % par rapport au même mois de l’année dernière.

Cependant, la demande de fret aérien a connu une baisse de 8,4 % en janvier.

Les avions à fuselage étroit vont dominer la flotte

L’expansion de la flotte du Moyen-Orient sera dominée par les avions à fuselage étroit, dont le nombre devrait atteindre 1 190 d’ici 2035, soit une augmentation de 75,25 % par rapport à 2025.

Leur part dans la flotte totale de la région passera de 43 % à 47 %. L’un des principaux avantages des avions à fuselage étroit est leur rendement énergétique supérieur. Leur conception optimisée et leur poids plus léger en font une option plus respectueuse de l’environnement, idéale pour les compagnies aériennes cherchant à réduire leurs émissions de carbone et leur consommation de carburant.

Le nombre d’avions à fuselage large dans la région devrait atteindre 1 307 d’ici 2035, enregistrant une hausse de 63,17 % par rapport à 2025. Par ailleurs, la flotte de turbopropulseurs au Moyen-Orient devrait s’élever à 37 d’ici 2035, suivie par les jets régionaux, dont le nombre atteindra 23.

Perspectives mondiales

L’analyse prévoit que la flotte mondiale dépassera les 38 300 avions d’ici 2035, les problèmes de production incitant les compagnies aériennes à retarder le retrait des avions les plus anciens, ce qui augmente l’âge moyen de la flotte.

Les avions à fuselage étroit devraient conserver leur position dominante, leur part passant de 62 % à 68 % d’ici 2035.

Le rapport souligne que les régions émergentes comme la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient sont sur le point de conquérir une plus grande part du marché mondial de l’aviation, reflétant ainsi l’évolution de la dynamique de l’industrie.

La flotte aérienne commerciale de l’Inde devrait enregistrer un taux de croissance annuel composé de 8,5 % entre 2025 et 2035.
Le rapport prévoit que la production d’avions atteindra 1 800 unités en 2025, puis 2 200 en 2029 et un peu plus de 2 400 en 2035.

En décembre, un rapport distinct de l’IATA prévoyait que le bénéfice net de l’industrie aéronautique atteindrait 36,6 milliards de dollars en 2025, contre 31,5 milliards de dollars en 2024.

L’organisme industriel a également estimé que le nombre de passagers atteindrait 5,2 milliards en 2025, soit une augmentation de 6,7 % par rapport à 2024, et que c’est la première fois que le nombre de voyageurs dépasse la barre des 5 milliards.

L’IATA prévoit également que les volumes de fret augmenteront de 5,8 % d’une année sur l’autre pour atteindre 72,5 millions de tonnes en 2025.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: 1,7 milliard d'euros seront investis dans la défense 

Des investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et BpiFrance, verseront 1,7 milliard d'euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la Défense, a annoncé jeudi le ministre français de l'Economie Eric Lombard, dans un contexte de réarmement de l'Union européenne.(AFP)
Des investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et BpiFrance, verseront 1,7 milliard d'euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la Défense, a annoncé jeudi le ministre français de l'Economie Eric Lombard, dans un contexte de réarmement de l'Union européenne.(AFP)
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  • Des investisseurs et des entreprises de défense sont réunis jeudi au ministère pour réfléchir aux meilleures façons pour les premiers de financer les seconds afin de monter en cadence dans le cadre de l'effort national de défense
  • Cette nouvelle situation est engendrée par l'évolution de la position américaine vis-à-vis de l'Ukraine et la menace russe

PARIS: Des investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et BpiFrance, verseront 1,7 milliard d'euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la Défense, a annoncé jeudi le ministre français de l'Economie Eric Lombard, dans un contexte de réarmement de l'Union européenne.

"Les investisseurs publics investiront 1,7 milliard d'euros de capital qui, grâce aux co-investissements avec les investisseurs privés, nous permettent d'investir en fait jusqu'à 5 milliards d'euros de fonds propres additionnels en soutien du secteur", a précisé le ministre, en ouverture d'un colloque réunissant investisseurs et industriels de la défense sur le financement du secteur à Paris.

Des investisseurs et des entreprises de défense sont réunis jeudi au ministère pour réfléchir aux meilleures façons pour les premiers de financer les seconds afin de monter en cadence dans le cadre de l'effort national de défense.

Cette nouvelle situation est engendrée par l'évolution de la position américaine vis-à-vis de l'Ukraine et la menace russe.

M. Lombard a ajouté qu'il était "responsable" d'investir dans le secteur de la défense, appelant les investisseurs privés à dépasser leur "frilosité" dans ce domaine.

"Certains considèrent que le financement de notre défense ne serait pas cohérent avec une politique environnementale, sociale et de gouvernance ambitieuse. Cette vision est fausse", a déclaré M. Lombard.

"L'investissement dans le secteur de la défense est un investissement responsable. Il est d'autant plus responsable que cet investissement protège notre souveraineté et les principes que nous portons: la démocratie, la liberté, le développement durable", a-t-il poursuivi, applaudi par la salle.

Selon le ministre, "il n'y a pas d'armes controversées. Il y a des armements qui sont proscrits par les textes et par les traités internationaux. (...) Le reste est autorisé", a-t-il développé.

Prenant la parole à la suite du ministre de l'Economie, son collègue des Armées Sébastien Lecornu a insisté: "produire des armes, ce n'est pas sale".

La base industrielle et technologique de défense (BITD) française est composée de neuf grands groupes, à l'image de Thales ou Safran, autour desquels s'organisent 4.500 entreprises, petites et moyennes, dont 800 identifiées comme stratégiques ou critiques, selon le ministère de l'Economie.

 


L’Arabie saoudite lève 704 millions de dollars grâce à des émissions de sukuk en mars

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  • L’Arabie saoudite a levé 2,64 milliards de riyals saoudiens (704 millions de dollars) grâce à des émissions de sukuk en mars
  • Le marché de la dette saoudien a connu une croissance significative ces dernières années, attirant l’intérêt des investisseurs pour ces instruments financiers

RIYAD : L’Arabie saoudite a levé 2,64 milliards de riyals saoudiens (704 millions de dollars) grâce à des émissions de sukuk en mars, alors que le Royaume continue d’explorer les opportunités sur les marchés de la dette pour accélérer ses efforts de diversification économique.

Cette dernière émission libellée en riyals fait suite à une émission de 3,07 milliards de riyals en février et de 3,72 milliards de riyals en janvier.

L’Arabie saoudite avait également levé 11,59 milliards de riyals en décembre et 3,41 milliards de riyals en novembre.
Le Royaume joue un rôle central sur le marché mondial des sukuk, en utilisant les ventes de dette pour financer des projets dans le cadre de son plan de transformation économique Vision 2030.

Selon un communiqué du Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite, l’émission de mars a été divisée en quatre tranches, la première étant évaluée à 364 millions de riyals et devant arriver à échéance en 2027.
La deuxième, d’un montant de 316 millions de riyals, est prévue pour 2029, et la troisième, évaluée à 1,46 milliard de riyals, arrivera à échéance en 2032. 

La quatrième tranche, d’une valeur de 500 millions de riyals, expirera en 2039.

Les sukuk, instruments de financement conformes à la charia, permettent aux investisseurs de détenir une propriété partielle des actifs de l’émetteur tout en respectant les principes de la finance islamique.

Le marché de la dette saoudien a connu une croissance significative ces dernières années, attirant l’intérêt des investisseurs pour ces instruments financiers dans un contexte de hausse des taux d’intérêt.

En mars, un rapport publié par Kuwait Financial Center (Markaz) a révélé que l’Arabie saoudite avait dominé les émissions obligataires et de sukuk dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en 2024, levant 79,5 milliards de dollars à travers 79 émissions.

Markaz a également précisé que le Royaume a représenté 53,7 % des émissions de dette primaire dans la région du CCG en 2024.

En février, l’Arabie saoudite a levé 2,25 milliards d’euros (2,36 milliards de dollars) via une émission obligataire en euros, incluant sa première tranche verte, dans le cadre de son programme mondial d’émission de titres à moyen terme.

Confirmant la croissance du marché de ces obligations islamiques, S&P Global a estimé en janvier que les émissions mondiales de sukuk devraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, portées par une activité accrue sur des marchés clés, notamment l’Arabie saoudite et l’Indonésie.

En décembre, un autre rapport publié par Kamco Invest a projeté que le Royaume enregistrera la plus grande part des maturités d’obligations et de sukuk dans le CCG, atteignant 168 milliards de dollars entre 2025 et 2029.

Selon Kamco Invest, ces maturités seront principalement portées par les émissions gouvernementales, qui devraient s’élever à 110,2 milliards de dollars sur cette période.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com