Le sommet du G20 veut bâtir un avenir pour tous

La présidence saoudienne garantit que chacun aura accès aux vaccins, aux produits thérapeutiques et aux diagnostics, et que les médicaments seront ainsi distribués équitablement (Photo, Basheer SALEH).
La présidence saoudienne garantit que chacun aura accès aux vaccins, aux produits thérapeutiques et aux diagnostics, et que les médicaments seront ainsi distribués équitablement (Photo, Basheer SALEH).
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Publié le Dimanche 22 novembre 2020

Le sommet du G20 veut bâtir un avenir pour tous

  • Le G20 représente les 19 pays économiques les plus puissants en plus de l’UE, ce qui représente 90% du produit intérieur brut mondial
  • Le roi Salman a défini l'ordre du jour du sommet du G20 dans son discours d'ouverture, y compris la lutte contre la pandémie, le soutien continu à l'économie mondiale ainsi que l'aide aux pays en voie de développement

RIYAD: C'est un sommet du G20 pas comme les autres. Il s’est déroulé virtuellement à cause d'une pandémie qui met en danger des vies et des moyens de subsistance, tout en plongeant le monde dans la plus profonde récession depuis la Seconde Guerre mondiale.

C'est également la première fois que l'Arabie saoudite accueille ce sommet. Le Royaume est le seul membre arabe du G20 et l'un des trois seuls pays à majorité musulmane aux côtés de l'Indonésie et de la Turquie.

Le G20 représente les 19 pays économiques les plus puissants en plus de l’UE, ce qui représente 90% du produit intérieur brut mondial, plus de 75% du commerce mondial et les deux tiers de la population mondiale. Face à la crise financière planétaire il y a 12 ans, le G20 a démontré l'importance de la coopération internationale à ce niveau. À cette époque, l'économie mondiale était au bord d'une récession majeure à la suite d’un système financier risquant de s'effondrer à tout moment.

Cette fois-ci, le monde est confronté à une crise de plus grande ampleur et plus profonde puisqu'elle affecte également la santé et la vie de la population mondiale tout entière. La pandémie du coronavirus soulève à nouveau la question de savoir comment garantir la stabilité financière, la reprise économique et, surtout, l'accès aux vaccins et au soutien médical pour tous.

Le thème de la présidence saoudienne est « Concrétiser les opportunités du 21e siècle pour tous ». Ce thème a été choisi de manière avisée, car la pandémie a mis en évidence l’intensification des inégalités entre différents pays et au sein d’un même pays. Le virus ne connaît ni limites ni frontières.

Un sommet extraordinaire en mars a joué le rôle d’instigateur dans des plans de relance mondiaux, équivalant à une injection de 11 billions de dollars dans l'économie mondiale. Il a également mobilisé 21 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie. Le G20 a fourni une aide d’urgence aux pays les plus pauvres du monde, surtout avec son Initiative de suspension du service de la dette. Au total, 73 pays étaient éligibles et 46 ont profité de l'aide à ce jour.

Le roi Salman a défini l'ordre du jour du sommet du G20 dans son discours d'ouverture, y compris la lutte contre la pandémie, le soutien continu à l'économie mondiale et l'aide aux pays en voie de développement ainsi que la mise en place des bases d'une croissance robuste, durable et inclusive.

Le sommet discutera d'une prolongation de la suspension du service de la dette. Les prêteurs du secteur privé seront également encouragés à participer à l'initiative; chose qu'ils n'ont pas encore faite.

Dans le même ordre d'idées, les leaders du G20 continueront de discuter de l'approvisionnement de la puissance du Fonds monétaire international en émettant 500 milliards de dollars supplémentaires en droits de tirage spéciaux (DTS). Pendant la crise financière, le FMI a émis plus de 270 milliards de dollars de DTS. Jusqu'à présent, la plupart des pays ont soutenu l'émission de DTS, tandis que les États-Unis l'ont refusée complétement.

La présidence saoudienne garantit que chacun aura accès aux vaccins, aux produits thérapeutiques et aux diagnostics, et que les médicaments seront ainsi distribués équitablement. Le Royaume a apporté une contribution de 500 millions de dollars pour soutenir l’ACT (accès à l'accélérateur d'outils Covid-19) et le COVAX, en vue de trouver un vaccin efficace pour tous les pays. Les leaders du G20 ont été exhortés à combler le trou de 4,5 milliards de dollars requis pour produire et distribuer les vaccins dans le monde. Lors d'un événement parallèle sur la préparation et la riposte à une pandémie, les leaders mondiaux se sont joints au roi Salman afin de souligner que la coopération mondiale est nécessaire aussi pour lutter contre le virus ainsi que le soutien des organisations compétentes telles que l'OMS.

Pourquoi le sommet est-il important pour la planète? La pandémie a ravagé des vies et des moyens de subsistance dans le monde entier. L'économie mondiale a été gravement touchée et ne peut vraiment se redresser que si la lutte contre le virus est bel et bien gagnée.

Le virus ne connaît pas de frontières. Par conséquent, nous ne sommes pas en sécurité tant que le monde entier n’est pas en sécurité. C’est pourquoi il est si important de donner à tous les pays, même les plus pauvres, l’accès aux vaccins et aux antiviraux.

À cette fin, la coopération du G20 et le soutien des Organisations compétentes sont nécessaires. C'est pourquoi l'ACT et le COVAX font partie intégrante de la recherche de solutions adéquates à cette pandémie.

C'est là que le programme d'allégement de la dette, qui reporte les intérêts des pays les plus pauvres, est très important, car ils ont besoin de construire à nouveau leurs économies et leurs systèmes de santé.

Le virus a empiré les inégalités; les pays les plus pauvres et les groupes les plus pauvres des  populations sont particulièrement touchés par la pandémie. Les femmes ont été durement touchées par les retombées économiques, ce qui nous ramène à nouveau à la présidence saoudienne qui met considérablement l’accent sur les femmes pour qu’elles assument leur position et leur statut légitimes dans la société.

Pourquoi ces questions courantes sont si importantes pour le CCG et l'Arabie saoudite en particulier? L'Arabie saoudite a fourni un leadership exemplaire au G20 au cours d'une année de défis sans précédent. D'un point de vue mondial, les nations arabes et musulmanes occupent des postes de leadership. Elles  font partie de la famille des nations, qui ont des droits et des devoirs.

L’attachement du Royaume au multilatéralisme est très important à un moment où de nombreux accords multilatéraux sont à l’examen ou menacés. Cela est surtout vrai pour l'OMS et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où l'initiative de Riyad pour l'avenir de l'OMC influencera positivement l'avenir de l’OMS.

Le CCG et l'Arabie saoudite se situent au carrefour entre l'Est et l'Ouest. En tant que pays producteurs de pétrole, ils dépendent certainement d'une économie mondiale florissante. L'économie ne peut se redresser que si nous maîtrisons le virus. Par conséquent, l’accent du premier jour sur la préparation et l’intervention en cas de pandémie était la bonne chose à faire non seulement d’un point de vue humanitaire, mais d’un point de vue économique, également.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

Discours du roi Salmane au G20: le monde face à la pandémie
Par Arab News en Français -
Les vaccins contre le Covid-19 au cœur d'un G20 inédit, en mode virtuel
Par Anuj Chopra/AFP -

Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.