JO-2024: Le CIO balise le retour des Russes et Bélarusses

Le dossier est politiquement sensible: mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky exigeait auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d'ores et déjà bannis des prochains Jeux olympiques, dans moins de deux ans (Photo, AFP).
Le dossier est politiquement sensible: mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky exigeait auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d'ores et déjà bannis des prochains Jeux olympiques, dans moins de deux ans (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

JO-2024: Le CIO balise le retour des Russes et Bélarusses

  • «Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport», a réaffirmé dans un communiqué l'exécutif de l'instance olympique
  • Dans le détail, Russes et Bélarusses s'aligneraient «en tant qu'athlètes neutres», à condition de n'avoir «pas activement soutenu la guerre en Ukraine»

LAUSANNE: Rien n'est encore décidé, mais l'horizon des JO-2024 de Paris s'éclaircit pour les Russes et Bélarusses: malgré la guerre en Ukraine, le Comité international olympique (CIO) a dessiné mercredi une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial.

"Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", a réaffirmé dans un communiqué l'exécutif de l'instance olympique après avoir consulté des représentants des sportifs, fédérations internationales et comités nationaux olympiques.

Derrière cette proclamation de principe, une série de manoeuvres en coulisses engagées à l'automne dernier pour ramener dans le giron de l'olympisme les Russes et Bélarusses, exclus de la plupart des compétitions internationales depuis l'invasion de l'Ukraine fin février 2022.

Le dossier est politiquement sensible: mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky exigeait auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d'ores et déjà bannis des prochains Jeux olympiques, dans moins de deux ans.

Mais le droit de participer aux JO dépend des 28 fédérations internationales régissant les sports olympiques d'été, et non du CIO, qui tente de son côté de trouver une cohérence entre "mission unificatrice" du sport et forte indignation anti-russe, en particulier en Europe.

Athlètes neutres

L'instance olympique, en deuxième rideau, joue donc un rôle crucial depuis un an: "le coeur lourd", elle avait "recommandé" l'exclusion des Russes et Bélarusses, pour "protéger" leur intégrité et celle des compétitions internationales, et balise désormais leur retour.

Sa commission exécutive a ainsi exhorté mercredi à "étudier plus avant la manière" dont les sportifs concernés pourraient réintégrer les événements sportifs "dans des conditions strictes", offrant pour la première fois une feuille de route aux fédérations.

Dans le détail, Russes et Bélarusses s'aligneraient "en tant qu'athlètes neutres", à condition de n'avoir "pas activement soutenu la guerre en Ukraine" et de se conformer "entièrement au Code mondial antidopage", "vérifications" à la clé.

Si un sportif ne s'y conforme pas strictement, "la fédération internationale et/ou les organisateurs de la manifestation sportive en question devraient immédiatement l'exclure (...) et signaler l'incident au CIO afin qu'il envisage d'autres mesures ou sanctions", poursuit l'organisation.

Le CIO, comme les représentants des sportifs et du monde olympique qu'il a consultés, réaffirme en revanche son attachement aux "sanctions" frappant Russie et Bélarus: aucune compétition internationale ne sera tenue sur leur sol, aucun drapeau, hymne, symbole ou représentant officiel ne sera présent lors d'événements internationaux.

Aux fédérations de trancher

Par ailleurs, l'organisation basée à Lausanne, qui a mandaté en mars 2022 l'ex-légende de la perche Sergueï Bubka pour coordonner l'aide humanitaire destinée aux sportifs ukrainiens, insiste sur la "solidarité" avec la communauté olympique ukrainienne, pour que le pays ait "une délégation forte aux JO-2024 de Paris comme aux JO-2026 de Milan".

Mais toute la question, désormais, va être de savoir comment les fédérations internationales vont s'emparer des nouvelles recommandations, elles qui avaient été très promptes à suivre les directives du CIO à la fin de l'hiver 2022.

Mi-décembre dernier, le président de la Fédération internationale d'athlétisme Sebastian Coe avait rappelé que les Russes demeuraient bannis "pour l'avenir proche", d'autant que leur cas est plus complexe dans cette discipline olympique majeure: indépendamment du dossier ukrainien, la Fédération russe est suspendue depuis 2015 pour avoir mis en place un système de dopage institutionnalisé, et les progrès sur ce plan doivent être réévalués en mars.

Selon le mode de qualification pour les JO retenu dans chaque sport, le temps presse déjà: ainsi, les qualifications pour l'épreuve de marathon ont débuté depuis le 20 novembre dernier, alors qu'elles commenceront le 1er juillet prochain pour la plupart des 47 autres épreuves d'athlétisme.

Côté organisateurs, on attend "les règles qui seront édictées", soulignait mercredi soir Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des JO de Paris. "On souhaite que le rôle universel des JO puisse être préservé en 2024, on ne sait pas trop exactement quel sera l’état géopolitique des relations internationales".


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com