Blinken au Proche-Orient en pleine flambée des violences

Le déplacement, qui l'amènera à Jérusalem et à Ramallah lundi et mardi après l'étape du Caire, a été programmé de longue date (Photo, AFP).
Le déplacement, qui l'amènera à Jérusalem et à Ramallah lundi et mardi après l'étape du Caire, a été programmé de longue date (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 janvier 2023

Blinken au Proche-Orient en pleine flambée des violences

  • Blinken doit plaider auprès des dirigeants israélien Benjamin Netanyahu et palestinien Mahmoud Abbas la nécessité de «prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade»
  • Sa marge de manoeuvre paraît limitée au-delà des appels répétés au calme, tant le conflit israélo-palestinien semble dans l'impasse

WASHINGTON: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken entame dimanche en Egypte une tournée éclair au Proche-Orient en pleine flambée des violences israélo-palestiniennes, avec le mince espoir d'user de l'influence des Etats-Unis pour tenter d'apaiser les tensions.

Le déplacement, qui l'amènera à Jérusalem et à Ramallah lundi et mardi après l'étape du Caire, a été programmé de longue date mais intervient au moment où, en quelques jours, la situation sécuritaire s'est soudainement dégradée.

Un attentat près d'une synagogue à Jérusalem-Est vendredi a fait 7 morts, tandis que l'armée israélienne frappait le même jour la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes en provenance du micro-territoire palestinien.

Et ce après un raid israélien jeudi à Jénine, en Cisjordanie occupée, le plus meurtrier depuis des années.

Un père et son fils ont été par ailleurs blessés par balles samedi par un adolescent de 13 ans, dans une nouvelle attaque palestinienne à Jérusalem-Est.

Face à ce regain de violence, M. Blinken doit plaider auprès des dirigeants israélien Benjamin Netanyahu et palestinien Mahmoud Abbas la nécessité de "prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade", a assuré vendredi un porte-parole du département d'Etat, Vedant Patel, après que Washington eut condamné l'attaque "épouvantable" à Jérusalem-Est.

Le conflit israélo-palestinien risque fort aussi de dominer l'entretien avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Le Caire jouant historiquement un rôle d'intermédiaire auprès des Palestiniens.

Mais la marge de manoeuvre du secrétaire d'Etat paraît limitée au-delà des appels répétés au calme, tant le conflit israélo-palestinien semble dans l'impasse.

Des experts interrogés par l'AFP ne s'attendaient pas d'ailleurs à de percées notables sur la capacité de Washington d'influer sur le cours des évènements, même si les Etats-Unis devraient à nouveau marteler leur soutien à la solution des deux Etats israélien et palestinien.

"Je pense que le mieux qu'ils puissent obtenir c'est que les choses se stabilisent afin d'éviter une répétition de mai 2021", assure Aaron David Miller, ancien négociateur américain et expert à la Fondation Carnegie pour la paix internationale de Washington, faisant référence à la guerre à Gaza.

Ghaith Al-Omari, expert du Washington Institute, estime que "cette visite ne signale aucun changement de la position américaine au regard du conflit israélo-palestinien" mais, prédit-il, "la conversation (avec Mahmoud Abbas) ne va pas être agréable".

Visites en cascade

La visite de M. Blinken en Israël traduit la volonté de Washington de renouer rapidement avec le Premier ministre revenant Benjamin Netanyahu, qui dirige à présent le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël.

Ses relations avec l'administration démocrate du président Joe Biden ont été notoirement tendues, notamment sur le nucléaire iranien, mais le fait que toute résurrection de l'accord de 2015 soit actuellement dans les limbes devrait faciliter le dialogue.

Elle intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, qui avait assuré le Premier ministre israélien du soutien des Etats-Unis.

"Je n'ai jamais vu autant de visites à un tel haut niveau sous quelque administration que ce soit", souligne Aaron David Miller.

"C'est sans précédent", ajoute-t-il, évoquant une possible venue en préparation de M. Netanyahu à la Maison Blanche dès le mois de février.

"C'est un peu comme si on inondait la zone", renchéri un autre expert, David Makovsky, du Washington Institute, selon qui le directeur de la CIA, William Burns, s'est récemment rendu dans la région.

Lors de son déplacement, M. Blinken insistera sur "l'importance de maintenir le statu quo historique" sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

La visite début janvier de ce lieu saint par la figure de l'extrême droite israélienne et nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait suscité une vague de condamnations internationales.

Les accords d'Abraham, processus de normalisation entre Israël et plusieurs pays arabes, devraient aussi figurer au menu des discussions, M. Netanyahu caressant l'espoir d'y rallier l'Arabie saoudite.

Au Caire, M. Blinken devait aborder dimanche avec les autorités égyptiennes, outre le conflit israélo-palestinien, une série de questions régionales, y compris sur la Libye et le Soudan.

Washington entretient des relations cordiales avec l'Egypte, qui est l'un des principaux bénéficiaires de l'aide militaire américaine, mais souvent teintées d'embarras sur la question des droits de l'homme.

Le chef de la diplomatie américaine doit d'ailleurs rencontrer au Caire des acteurs de la société civile et des militants des droits humains, a indiqué une haute responsable du département d'Etat, Barbara Leaf.


La négociation est un art qui se travaille

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  • Une bonne négociation aide à faire la différence, promouvoir un point de vue, convaincre les autres parties, créer de la valeur, prévenir les tensions et résoudre les conflits
  • Une bonne négociation aide à faire la différence, promouvoir un point de vue, convaincre les autres parties, créer de la valeur, prévenir les tensions et résoudre les conflits

RIYAD : La Fédération des Chambres de Commerce saoudiennes en collaboration avec le Conseil d’affaires franco-saoudien a organisé à Riyad le 19 septembre dernier, une journée de formation consacrée exclusivement au thème de la négociation : « Négociation et établissement de partenariats : un ensemble stratégique de compétences en leadership » sous la direction de Monsieur Aurélien Colson.

Aurélien Colson est professeur associé de science politique à l’ESSEC, École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales où il dirige l’Institut de Recherche et d’Enseignement sur la Négociation, IRENÉ.

Durant cette journée d’études, le professeur Aurélien Colson a mis l’accent sur les principes fondamentaux d’une négociation dans l’établissement de partenariats avec des partenaires commerciaux, des autorités publiques ou avec d’autres entités.

Mr Guillaume Rebiere, directeur administratif du Conseil d’affaires franco-saoudien a déclaré au micro d’Arab News en français : « Le but de cette journée de formation, c’est d’aider les chefs d’entreprises à développer leurs compétences. Le marché saoudien s’ouvre, il y a de plus en plus d’investisseurs étrangers en Arabie Saoudite. Aujourd’hui, il y a 160 filiales d’entreprises françaises dans le pays, ce qui représente un chiffre important avec en plus des entreprises qui sont à la pointe dans leur secteur et qui cherchent aussi à localiser la production ici dans le pays. »     

Monsieur Colson affirme que négocier requiert des compétences en leadership et qu’une négociation efficace repose sur des méthodes et des outils qui peuvent être appris.

Une bonne négociation aide à faire la différence, promouvoir un point de vue, convaincre les autres parties, créer de la valeur, prévenir les tensions et résoudre les conflits.   

Savoir écouter son interlocuteur est avant tout une preuve de respect et permet de créer une relation de confiance entre les interlocuteurs. Les deux parties doivent se sentir reconnues, appréciées et conscientes de la compréhension des points de vue dans la recherche de solutions.

Il est aussi indispensable d’établir et d’organiser un processus de travail méthodique, respecter le temps et l’agenda des négociations. Il est également vivement recommandé de faire preuve de créativité, d’innovation, de réalisme, de collecter des informations sur ses partenaires, connaître la culture des personnes avec lesquelles on veut négocier, procéder à une évaluation objective avant toute prise de décision.

En conclusion, toute négociation doit être préparée en amont, en se fixant des objectifs clairs, réalistes et précis, en sachant à qui l’on s’adresse. L’argumentaire doit être structuré et hiérarchisé car de sa clarté dépend souvent la signature d’un accord. Il faut être précis sur les objectifs et avoir une connaissance pointue du sujet, prévoir des solutions alternatives qui pourront être valorisées, savoir faire des concessions, être à l’écoute, être prêt à négocier, faire fi des ultimatums, demander à son interlocuteur s’il est satisfait, et enfin être prêt à renoncer si les conditions ne sont pas source de bénéfices.


Les dirigeants arabes adressent leurs félicitations à la direction saoudienne à la veille du 93e Jour national du Royaume

Le roi Salmane, à droite, et le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo SPA)
Le roi Salmane, à droite, et le prince héritier Mohammed ben Salmane. (Photo SPA)
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  • Les chefs d'État et autres responsables de Bahreïn, du Koweït, du Qatar, d'Oman et de Jordanie transmettent leurs chaleureuses salutations au roi Salmane, au prince héritier Mohammed ben Salman et à leur peuple
  • Le président du Parlement arabe a déclaré: «Nous nous souvenons de l’unification épique réalisée par le roi fondateur, qui a été un point de départ… transmis à travers les générations dans le Royaume»

RIYAD : Le roi de Bahreïn, Hamad, a félicité vendredi le roi Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion du 93e Jour national du Royaume.

Le roi Hamad a envoyé un télégramme dans lequel il a mis en avant la profondeur des relations fraternelles historiquement proches entre les deux royaumes et leurs peuples, affirmant le désir constant et vif de son pays de continuer à renforcer et à développer leurs liens solides et leur coopération fructueuse, à la lumière du partenariat stratégique fort qui les unit.

Il a salué les efforts du Royaume, dirigés par le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à stimuler le développement et la prospérité économique dans la région d'une manière qui favorise la sécurité, la stabilité, la paix et la prospérité, afin de contribuer à bâtir un avenir meilleur pour les générations à venir.

Le prince héritier de Bahreïn, Salmane ben Hamad, a envoyé deux télégrammes, l'un au roi saoudien et l'autre au prince héritier, dans lesquels il les a félicités pour la Journée nationale, qui marque la fondation de l'Arabie saoudite par le roi Abdulaziz le 23 septembre 1932, et a exprimé le désir de son pays de continuer à développer leur coopération existante.

Le cheikh Nawaf al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, émir du Koweït, a envoyé un message de félicitations au roi Salmane, dans lequel il a noté la profondeur des relations entre leurs pays et les positions fermes prises par le Royaume sur les questions affectant toutes les nations arabes et islamiques, y compris le Koweït.

Il a également exprimé sa fierté concernant le développement exceptionnel du Royaume dans plusieurs domaines pendant le règne du roi, ce qui, selon lui, a rehaussé le statut et le profil du pays sur la scène internationale.

Il a formulé ses meilleurs vœux pour davantage de progrès et de prospérité pour l'Arabie saoudite sous la direction du roi et avec le soutien du prince héritier.

Le prince héritier du Koweït, le cheikh Mishaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, et le Premier ministre, le cheikh Ahmed Nawaf al-Ahmed al-Sabah, ont envoyé des messages similaires félicitant le roi et saluant le développement et les réalisations du Royaume à tous les niveaux.

L'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad, a envoyé un message de félicitations similaire au roi Salmane, de même que le vice-émir du pays, le cheikh Abdullah bin Hamad, et le ministre des Affaires étrangères, le cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim.

Sultan Haitham ben Tariq d'Oman a félicité le roi Salmane à l'occasion de la Journée nationale et a exprimé ses vœux sincères pour la bonne santé, le bonheur et la longue vie du dirigeant, ainsi que pour davantage de progrès et de prospérité pour le peuple saoudien. Le roi Abdallah II de Jordanie a également envoyé un télégramme au roi dans lequel il a exprimé ses sincères félicitations.

Adel al-Asoumi, président du Parlement arabe, organe législatif de la Ligue arabe, a félicité le roi saoudien et le prince héritier, déclarant : «En ce jour, nous nous souvenons de l'épique unification réalisée par le roi fondateur, qui a été un point de départ et un processus de construction transmis à travers les générations du Royaume pour construire un État moderne basé sur des fondations solides, au cours duquel le Royaume a pris la tête dans de nombreux domaines.»

Selon lui, la Journée nationale marque l'aboutissement d'un processus de construction et de développement grâce auquel le Royaume a réalisé une renaissance économique globale qui a contribué à améliorer le niveau de vie de ses citoyens. 

Al-Asoumi a également évoqué les mégaprojets en cours de développement dans le Royaume qui contribuent à placer le pays parmi les nations développées, ainsi que les grands efforts déployés par la direction saoudienne pour renforcer sa position et maintenir la sécurité et la stabilité dans la région dans le cadre de son rôle régional et international efficace.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


Les quatre sites du patrimoine de Riyad qui définissent l’histoire nationale de l’Arabie saoudite

Wadi Hanifa (Ali Moubarak)
Wadi Hanifa (Ali Moubarak)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Diriyah Square (Photo fournie)
Diriyah Square (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
Wadi Hanifa (Photo fournie)
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  • Wadi Hanifa, la forteresse de Masmak et Qasr Al-Murabba ont tous joué un rôle central dans la naissance et le développement de la capitale
  • Du site des batailles déterminantes au berceau du premier Etat saoudien, l’architecture de Riyad témoigne silencieusement de son riche passé

LONDRES : De nombreuses merveilles naturelles, archéologiques et architecturales ont contribué à définir Riyad et l'histoire nationale de l'Arabie saoudite

Voici de courtes présentations des quatre sites parmi les plus éminents.

Wadi Hanifa

Parmi les nombreux anciens cours d'eau saisonniers alimentés par les pentes de la chaîne de montagnes Tuwaiq s’étendant sur 800 km à travers le plateau de Najd, c'est le Wadi Hanifa qui a joué le rôle le plus significatif dans l'histoire de l'Arabie saoudite.

En 1446, Ebn Dir, le souverain de Hajr, une ville située à l'emplacement de l'actuelle Riyad, a offert des terres sur les rives fertiles du wadi à son cousin, Manaa’ al-Muraide, chef du clan Marada de la tribu Al-Duru de Bani Hanifa.

Le clan était originaire d'Arabie centrale, mais ses premières générations avaient migré vers l'est afin de s'installer près de Qatif, sur les rives du Golfe, à un endroit qu'ils avaient nommé Diriyah, en référence à leur nom tribal.

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Wadi Hanifa (Photo fournie) 

Al-Muraide accepte l'invitation d'Ebn Dir et ramène son peuple à ses racines, nommant leur nouveau chez-soi Diriyah en référence à leur ancienne installation et transformant les terres en une oasis, nourrie par le sol fertile de Wadi Hanifa.

Depuis lors, le wadi, qui, pendant des siècles, a été témoin silencieux de triomphes et de tragédies marquantes, a traversé l'histoire de l'Arabie saoudite en nourrissant la terre et ses habitants.

Aujourd'hui, Wadi Hanifa, restauré et ressuscité dans toute sa splendeur passée, occupe une place centrale dans la transformation de Diriyah en une destination touristique mondiale axée sur la culture et le patrimoine de cette région historique.

Diriyah

Vers 1720, Diriyah a gagné en importance lorsque Saoud ben Mohamed d'Al-Muqrin est devenu le leader de la ville. Cela a marqué le début de la maison des Saoud et a ouvert la voie à la création du premier État saoudien en 1727, dirigé par le fils et successeur de Saoud ben Mohamed d'Al-Muqrin, l'Imam Mohamed.

Sous le règne de Mohamed et de trois dirigeants successifs de Diriyah, l'État a connu une croissance rapide de sa puissance, de sa richesse et de son influence, à tel point qu'en 1811, il contrôlait un territoire plus vaste que l'actuel Royaume d'Arabie saoudite.

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Promenade sur l’escarpement de Diriyah Gare (Photo fournie) 

En 2010, le quartier en pisé d'Al-Turaif à Diriyah, berceau de la famille royale saoudienne, a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2019, le roi Salmane a lancé le projet de la Porte de Diriyah, une étendue de 7 km² construite dans le style unique de l'architecture en pisé du Najd. Ce projet est actuellement en voie d'achèvement et vise à devenir une destination mondiale pour la culture et l'art de vivre, comprenant des musées, des galeries, des restaurants, des boutiques, des résidences, des espaces publics, des hôtels, des loisirs et des institutions éducatives.

Forteresse de Masmak

Après la défaite de 1818, le destin de l'Arabie saoudite a connu des hauts et des bas pendant les 84 années qui ont suivi. En 1902, un prince âgé de 26 ans, en exil au Koweït, a décidé de mettre fin à cette situation en revenant dans son pays.

Abdulaziz ben Abdel Rahmane al-Saoud, plus tard connu dans le monde entier sous le nom d'Ibn Saoud, a conduit un petit groupe de guerriers vers l'ouest en direction de Riyad en 1902. Ils ont attaqué la Forteresse de Masmak, chassé les forces rivales des Rashidi et récupéré l'héritage des Saoud, ce qui marquera le début de la fondation du Royaume d'Arabie saoudite.

Sur une photo datant de 1912, les tourelles en pisé de la forteresse se dressent en arrière-plan derrière les murs de la ville, dominant le paysage environnant. Actuellement, la forteresse est située au centre de la ville.

Les murs ont été détruits dans les années 1950 en raison de la rapide expansion de la capitale saoudienne. Cependant, la forteresse est toujours là en tant que musée, un précieux symbole protégé, rappelant le parcours difficile et les efforts héroïques qui ont finalement abouti à la création du Royaume d'Arabie saoudite.

Qasr Al-Murabba

Terminé en 1938, le "Château Carré" a une importance historique particulière dans l'histoire de Riyad.

Après la création du Royaume d'Arabie saoudite en 1932, le Qasr Al-Hokm, où le roi Abdelaziz avait planifié pendant des décennies son unification nationale, n'était plus assez grand pour abriter le gouvernement de la nouvelle nation.

La décision a été prise de construire un nouveau siège gouvernemental plus adapté, le Qasr Al-Murabba, situé à 2 km au nord de la vieille ville.

Il s'agissait du premier grand développement en dehors des murs de la ville, marquant ainsi le début de l'expansion majeure de Riyad au-delà de ses limites d'origine.

C'était aussi le dernier grand bâtiment en pisé à être construit dans une capitale sur le point de passer à l'ère moderne, marquée bientôt par la découverte du pétrole.

En 1933, le roi Abdelaziz a accordé la première concession pétrolière du Royaume à la Standard Oil of California, l'ancêtre d'Aramco. Le 4 mars 1938, la même année où le Qasr Al-Murabba a été achevé, un puits d'essai foré à Dammam a révélé du pétrole en quantités commerciales pour la première fois. 

Aujourd'hui, Al-Murabba est au cœur du Centre historique du roi Abdelaziz, un campus culturel qui abrite la Fondation du roi Abdelaziz pour la recherche et les archives, la Grande Mosquée du roi Abdelaziz et le Musée national d'Arabie saoudite, tous dans des bâtiments conçus dans le style architectural traditionnel du Najd avec des matériaux de la région.