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Dans le monde de la technologie, les progrès de l'intelligence artificielle repoussent constamment les limites du possible. L'une des évolutions les plus passionnantes dans ce domaine est l'émergence de grands modèles de langage comme ChatGPT, développé par OpenAI. Cet outil puissant a la capacité de comprendre et de répondre au langage naturel, ce qui en fait un atout précieux dans un large éventail de secteurs, dont le journalisme. Dans cet article, nous allons examiner comment ChatGPT est utilisé dans le domaine du journalisme et son potentiel pour révolutionner la façon dont nous consommons et produisons les informations en Arabie saoudite.
Je n’ai pas écrit cette introduction. Elle a été générée par ChatGPT (modèle Transformer Génératif Pré-entrainé). J'ai demandé à l'outil d'IA d'écrire un paragraphe sur la façon dont l'utilisation de ChatGPT affectera le journalisme en Arabie saoudite et la réponse s'est affichée sur mon écran en quelques secondes.
Bienvenue dans le monde de l'IA et de la nouvelle manie de ChatGPT que l'on observe sur toute la planète, avec des millions d'utilisateurs quotidiens depuis que son créateur, OpenAI, l'a lancé en novembre pour un essai gratuit. Si vous n'avez pas entendu parler de ChatGPT avant de lire cet article, cela signifie que vous n'avez pas lu les nouvelles, utilisé les médias sociaux ou regardé la télévision.
Les experts estiment que nous nous trouvons à un moment historique décisif, où les humains sont confrontés à une nouvelle technologie qui peut soit faire avancer l'humanité, soit menacer son existence telle que nous la connaissons. Ce dont nous sommes certains, c'est que l'avenir sera différent. L'implémentation actuelle de la technologie d'IA par ChatGPT est si rapide et impressionnante qu'elle en est stupéfiante de capacité. ChatGPT a été formé en «lisant» la plupart des informations historiques de l'internet. Selon la BBC, «300 milliards de mots ont été introduits dans le système».
Le ChatGPT est considéré soit comme une grande occasion pour l'avancement de la race humaine, soit comme une menace existentielle pour le travail humain.
Dr. Amal Mudallali
Comme nous l'a dit le robot IA, ChatGPT est une IA de traitement du langage aux possibilités infinies. Elle a pris le monde d'assaut. Son site web a été submergé par des millions de personnes l'essayant, ce qui a conduit l'entreprise à limiter la fréquentation et à afficher des messages demandant aux gens de réessayer plus tard.
La version actuelle de ChatGPT peut faire beaucoup de choses. Elle rédige des essais, des articles, des documents de recherche, des rapports, des poèmes et peut expliquer les sujets scientifiques les plus complexes dans un langage simple et facile à comprendre. Il peut même générer des recettes. Ce qu'un être humain met des heures à écrire, le robot IA peut le produire en quelques secondes seulement.
Comme toute nouvelle technologie, le ChatGPT est considéré soit comme une grande occasion pour l'avancement de la race humaine, soit comme une menace existentielle pour le travail humain. Il existe une poignée de domaines qui sont déjà aux prises avec l'arrivée de ce concurrent de l'IA.
L'impact potentiel de ChatGPT est particulièrement sensible dans le domaine de l'éducation, où il est en train de bouleverser l'apprentissage et l'enseignement. Dès la sortie de ChatGPT, les premières sonnettes d'alarme ont retenti dans les universités et les écoles des États-Unis, où les étudiants l'ont utilisé pour rédiger des dissertations et des rapports de travaux pour leurs cours. Les étudiants n'ont qu'à poser une question à l'IA et une réponse articulée, bien organisée et détaillée est générée en quelques secondes. Qui a encore envie d'étudier pour un examen final?
Les universités et les écoles craignent la tricherie et le plagiat et les systèmes scolaires publics de New York et de Seattle l'ont rapidement interdit. Bien que les universités et les collèges craignent qu'une interdiction soit inefficace, tout en soulevant des questions sur la liberté académique, ils s'efforcent de contenir l'impact potentiellement négatif de ChatGPT sur l'éducation. Qu'il s'agisse de modifier leurs modes d'enseignement, de faire passer des examens oraux et des tests manuscrits, de formuler des questions nuancées que le robot ne comprend pas ou d'annuler les examens à domicile et à livre ouvert, l'éducation connaît une transformation fondamentale sous l'effet de l'IA. Les étudiants trouvent un moyen de contourner ce problème et certaines entreprises commercialisent désormais des programmes qui, selon elles, peuvent détecter un texte écrit par ChatGPT.
OpenAI aurait «développé une technologie permettant également d'aider les gens à détecter un texte généré par ChatGPT». Le créateur de GPTZero, un programme qui prétend détecter rapidement les textes générés par l'IA, a déclaré au New York Times que «6 000 enseignants de grandes universités se sont inscrits» à son programme.
L'IA va définitivement changer l'éducation, le rôle de l'enseignant et la méthode d'enseignement, mais la question est de savoir si les enseignants survivront à l'avènement de l'IA ou seront éliminés par celle-ci.
Une autre victime de ChatGPT est à craindre: les journalistes et les écrivains. Un site d'information, CNET, a utilisé l'IA pour publier des dizaines d'articles à titre expérimental, soulevant la question de savoir si l'IA va «expulser les journalistes de leur salle de rédaction», selon le Washington Post.
Les articles écrits par ChatGPT ont été jugés «lucides» et ne diffèrent pas de ceux écrits par des humains, mais le Washington Post a considéré l'ensemble de l'expérience comme «un désastre journalistique» à cause des nombreuses corrections que le site a été amené à envoyer. L'IA a fait quelques «erreurs très maladroites», selon le rapport. Néanmoins, l'expérience «a suscité l'inquiétude des médias en raison de son apparente menace pour les journalistes».
Cela a également soulevé des inquiétudes quant au plagiat et au manque de «contenu original», car l'IA ne se rend pas sur le terrain et ne pose pas de questions.
La plus grande crainte, cependant, se situe dans le domaine médical, où le ChatGPT menace de bouleverser la profession. Il pousse à se demander si les machines pourraient un jour poser des diagnostics et prendre des décisions médicales à la place des médecins humains.
Selon Axios, ChatGPT «a récemment réussi les trois parties de l'examen de licence médicale américain» dans le cadre d'une expérience de recherche. Alors que les étudiants en médecine passent des mois à étudier pour cet examen, ChatGPT «a obtenu d'aussi bons résultats sans avoir été entraîné sur un ensemble de données biomédicales».
Les entreprises du secteur de la santé investissent dans l'IA et l'apprentissage automatique et pensent que c'est l'avenir. Pour l'instant, cependant, elles savent que l'IA «augmentera le travail médical plutôt que de le remplacer». Le seul médecin qui devrait s'inquiéter est le Dr Google, car le Dr ChatGPT prend le relais.
Même la littérature, qui exige créativité et imagination, n'est pas à l'abri de la menace de l'IA. Un responsable du design californien a utilisé ChatGPT et Midjourney, un autre programme d'IA, pour écrire et illustrer un livre pour enfants en un week-end seulement. Cela a soulevé des questions d'éthique et de protection des droits d'auteur et a conduit des artistes en ligne à protester contre l'art généré par l'IA.
Cependant, ChatGPT a ses limites et n'est pas encore parfait. Il commet des erreurs, il s'embrouille lorsque les demandes sont très nuancées et ses informations ne sont pas récentes. Mais c'est un robot poli. Selon les rapports, il dispose de protections intégrées pour l'empêcher de produire du contenu dangereux ou de répondre à des questions inappropriées. Il a également «des règles qu'il s'est lui-même imposées, comme celle de toujours générer du contenu positif et amical», comme l'écrit Springboard.
Le battage médiatique sur les dangers de l'IA pour le travail humain est légitime mais exagéré. Cette crainte augmente avec chaque nouvelle technologie. Au lieu de la diaboliser, l'IA — et ChatGPT en particulier — pourrait s'avérer être un grand égalisateur. Cela pourrait aider les plus démunis dans tous les domaines, en particulier en sciences, où le monde en développement ne dispose pas des ressources nécessaires pour mener ses propres recherches ni des informations et des données requises pour être compétitif et progresser. Cette technologie pourrait donner aux gens et aux pays une chance de rattraper le reste du monde. Mais nous avons besoin de réglementations. Sans réglementations, elle fera pencher la balance en faveur de l'IA, avec des conséquences désastreuses.
Le Dr Amal Mudallali est une analyste de la politique américaine et des relations internationales.
L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
