A Gaza, colère et amertume face à l'élargissement d'une route

Cette vue aérienne montre le camp de réfugiés d'Al-Shati dans la bande de Gaza le 18 janvier 2023, où des bâtiments sont en cours de démolition dans le cadre d'un projet d'infrastructure des autorités locales visant à élargir la principale route côtière à travers l'enclave palestinienne, avec un financement égyptien et qatari. (Photo MAHMUD HAMS / AFP)
Cette vue aérienne montre le camp de réfugiés d'Al-Shati dans la bande de Gaza le 18 janvier 2023, où des bâtiments sont en cours de démolition dans le cadre d'un projet d'infrastructure des autorités locales visant à élargir la principale route côtière à travers l'enclave palestinienne, avec un financement égyptien et qatari. (Photo MAHMUD HAMS / AFP)
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Publié le Jeudi 02 février 2023

A Gaza, colère et amertume face à l'élargissement d'une route

  • Mi-janvier, le gouvernement de Gaza, dirigé par le mouvement islamiste palestinien Hamas a commencé à démolir 62 maisons dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, un ensemble compact d'étroites ruelles en bord de mer, pour élargir la route côtière
  • Depuis lors, chaque matin, des dizaines de familles du camp ont vu leurs maisons réduites en ruines

GAZA: Ramadan Abou Saif regarde des bulldozers éventrer la maison de son voisin, sachant que la sienne risque d'être la prochaine, car elle est située sur le tracé d'un projet d'élargissement de la route côtière de la bande de Gaza.

Mi-janvier, le gouvernement de Gaza, dirigé par le mouvement islamiste palestinien Hamas a commencé à démolir 62 maisons dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, un ensemble compact d'étroites ruelles en bord de mer, pour élargir la route côtière qui traverse ce territoire palestinien du nord au sud.

Depuis lors, chaque matin, des dizaines de familles du camp ont vu leurs maisons réduites en ruines. Nombre de ces familles sont des descendants des réfugiés de la guerre de 1948-1949 ayant coïncidé avec la création d'Israël et remportée par le jeune Etat face à une coalition arabe.

La plupart des propriétaires concernés par le projet financé par l'Egypte et le Qatar ont accepté une compensation financière d'un montant total de quelque 3 millions de dollars (2,76 millions d'euros) en échange de l'abandon de leur maison, a déclaré un responsable gouvernemental.

Cependant, certains d'entre eux, comme Ramadan Abu Saif, 58 ans, patron d'un café donnant sur la mer qui jouxte sa maison, ont rejeté l'indemnisation au motif qu'elle était insuffisante et qu'elle détruisait leur communauté.

Il explique que le gouvernement lui a proposé 160.000 dinars jordaniens (la monnaie jordanienne est la référence pour les transactions immobilières dans les Territoires palestiniens) soit environ 110.000 euros, pour sa maison d'une surface de 500 mètres carrés, soit 320 dinars le mètre carré.

"C'est injuste, nous voulons que justice nous soit rendue, car le prix d'un mètre carré de terrain ici est égal à 1.000 dinars", dit-il à l'AFP.

"S'ils démolissent ma maison, cela signifie la mort de mes souvenirs et de ceux de mes grands-parents, de mon père et de ma mère", a-t-il ajouté.

Projet vital

L'élargissement de la route est un "projet vital et important pour résoudre les embouteillages dont souffre la zone depuis des décennies", estime Salameh Maarouf, porte-parole du gouvernement du Hamas, qui dirige la bande de Gaza et ses 2,3 millions d'habitants depuis 2007.

Il n'y a pas que les maisons qui vont être démolies, souligne Kamal Saidam, 51 ans, un autre habitant menacé d'expulsion.

Un centre communautaire, qui abrite un terrain de football et des salles pour le tennis de table et de parkour, est également voué à la destruction, de même que plusieurs bâtiments de l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

"Nous ne sommes pas contre l'élargissement de la rue, mais cela ne devrait pas nous affecter en tant que résidents", déclare Kamal Saidam à l'AFP.

Un responsable de l'UNRWA a indiqué sous le couvert de l'anonymat que l'agence n'avait "rien à voir avec la démolition".

"Nous avons décidé d'évacuer le club, le centre de services aux femmes et le service de nettoyage du camp d'Al-Shati", à la demande du gouvernement du Hamas à Gaza, a-t-il précisé.

Kamal Saidam regarde les ouvriers enlever les derniers meubles du club de sport, qu'il fréquentait enfant, en prévision de son démantèlement. Il est incapable de réprimer sa colère: "Je ne peux pas imaginer être déplacé d'ici, dit-il, ce club est l'un des symboles du camp".


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."