Séisme en Syrie: la petite miraculée de Jandairis

Un homme syrien pleure en portant son fils qui a été tué dans un tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la campagne de la ville d'Afrin, au nord-ouest de la Syrie, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles, le 6 février 2023. (AFP).
Un homme syrien pleure en portant son fils qui a été tué dans un tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la campagne de la ville d'Afrin, au nord-ouest de la Syrie, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles, le 6 février 2023. (AFP).
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Publié le Mardi 07 février 2023

Séisme en Syrie: la petite miraculée de Jandairis

  • La petite fille est l'unique survivante d'une famille dont tous les autres membres sont morts dans l'effondrement de leur immeuble de quatre étages
  • Dans cette localité frontalière de la Turquie, les secouristes ont retiré les corps de son père, Abdallah Mleihan, sa mère, Aafra, ses trois soeurs, son frère et sa tante

JANDAIRIS : Dans les décombres d'une maison de Jandairis, une localité de Syrie durement touchée par le séisme de lundi, les secouristes ont découvert un bébé vivant, encore relié par le cordon ombilical à sa mère décédée.

La petite fille est l'unique survivante d'une famille dont tous les autres membres sont morts dans l'effondrement de leur immeuble de quatre étages.

Dans cette localité frontalière de la Turquie, les secouristes ont retiré les corps de son père, Abdallah Mleihan, sa mère, Aafra, ses trois soeurs, son frère et sa tante.

"Nous recherchions Abou Roudayna (surnom d'Abdallah) et sa famille, nous avons d'abord trouvé sa soeur, puis sa femme, puis Abou Roudayna, qui étaient regroupés les uns près des autres", raconte mardi à l'AFP un proche de la famille encore en état de choc, Khalil Sawadi.

"Puis nous avons entendu un bruit alors qu'on creusait (...) nous avons déblayé et avons trouvé cette petite, Dieu soit loué", ajoute-t-il.

Le bébé avait le cordon ombilical encore relié à sa mère. "Nous l'avons coupé et mon cousin a transporté le bébé à l'hôpital", poursuit Khalil Sawadi.

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit un homme brandir au milieu des décombres un bébé tout nu, couvert de poussière, le cordon ombilical encore pendant.

Alors que la température avoisine zéro degré Celsius, un autre lui lance une couverture pour couvrir le nouveau-né.

«Le temps presse»

Le bébé a été conduit à l'hôpital de la ville proche d'Afrine.

Les secouristes ont passé des heures avant de pouvoir dégager avec de faibles moyens les corps du reste de la famille, l'un après l'autre.

Ils les ont alignés dans la maison d'un proche, recouverts de draps de couleurs différentes pour les identifier, en attendant les funérailles.

Dans la pièce faiblement éclairée, Khalil Sawadi énumère leurs noms. "Nous sommes des déplacés de Deir Ezzor, Abdallah est mon cousin et je suis marié à sa soeur", dit-il.

La famille avait fui la région instable de Deir Ezzor, plus à l'est, croyant être plus en sécurité à Jandairis, une localité contrôlée depuis 2018 par les forces turques et les groupes rebelles pro-turcs.

Une cinquantaine d'habitations se sont effondrées dans cette localité du nord-ouest de la Syrie, relativement proche de l'épicentre du séisme en Turquie, dont les rues sont jonchées de débris, selon un correspondant de l'AFP.

Le tremblement de terre a fait plus de 5 000 morts en Turquie et en Syrie. Pour les seules zones échappant au contrôle du régime syrien, et où l'aide manque cruellement, on dénombre pour le moment quelque 800 morts.

Selon les Casques blancs, des secouristes qui oeuvrent dans ces régions, plus de 200 bâtiments se sont totalement effondrés dans cette zone.

Ce groupe a supplié mardi les organisations humanitaires internationales de venir en aide à ces régions sinistrées et oubliées. "Le temps presse. Des centaines de personnes sont toujours prises au piège sous les décombres", a-t-elle affirmé.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.