KSrelief lève des millions de dollars en faveur des victimes du séisme en Turquie et en Syrie

Un homme dans les décombres d'un quartier de la ville d’Adıyaman, le 8 février (Photo, IHH/via Reuters).
Un homme dans les décombres d'un quartier de la ville d’Adıyaman, le 8 février (Photo, IHH/via Reuters).
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Publié le Jeudi 09 février 2023

KSrelief lève des millions de dollars en faveur des victimes du séisme en Turquie et en Syrie

  • Un séisme de magnitude 7,8 a frappé lundi à l'aube, déclenchant une intervention humanitaire internationale
  • Le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, ont demandé à KSrelief d'établir des vols de livraison d'aide

RIYAD/QAMISHLI: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane d'Arabie Saoudite, également connu sous le nom de KSrelief, a lancé une campagne de collecte de fonds par le biais de la plateforme «Sahem» (participe) pour aider les personnes touchées par le tremblement de terre massif en Syrie et en Turquie, a annoncé le centre mercredi.
Avant même que KSrelief n'annonce sa collecte de fonds officielle, les dons saoudiens à l'effort d'aide avaient déjà dépassé 3,5 millions de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro), a déclaré à Arab News Abdallah ben Abdelaziz al-Rabeeah, le superviseur général de KSrelief.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah (à droite), chef de KSrelief, et le cheikh Saad al-Chathri, membre du Conseil saoudien des hauts savants (Photo, Twitter: @KSrelief).

À la date de mercredi soir, des centaines de milliers de donateurs avaient versé environ 65,9 millions de riyals (1 riyal saoudien = 0,25 euro).
Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé certaines parties du sud-est de la Turquie, du nord-ouest de la Syrie et des régions voisines aux premières heures de lundi, suivi d'un séisme de magnitude 7,5 quelques heures plus tard. Plus de 11 000 personnes sont mortes et des dizaines de milliers ont été blessées.
Au cours des deux jours qui ont suivi la catastrophe, les travailleurs humanitaires ont eu du mal à atteindre les régions reculées des deux pays. Dans de nombreuses régions, les sauveteurs ont creusé à mains nues dans les décombres dans l'espoir de trouver d'autres survivants.
«Jusqu'à présent, pas un gramme d'aide n'est arrivé ici», a révélé à Arab News Roj Moussa, un journaliste de la ville d'Afrin, dans le nord de la Syrie.
Selon l'International Rescue Committee, le poste frontalier de Bab al-Hawa en Turquie, le seul par lequel l'aide humanitaire des Nations unies est autorisée à entrer dans le nord de la Syrie, a été fermé à cause des dégâts causés par le tremblement de terre. Comme la majeure partie de l'aide entrant en Syrie doit passer par Damas, qui contrôle strictement sa distribution aux gouvernorats, la fermeture de Bab al-Hawa a rendu encore plus difficile l'acheminement d'une aide adéquate et rapide dans les zones les plus durement touchées.

Des victimes du tremblement de terre sont transportées d'urgence au service des urgences de l'hôpital de Bab al-Hawa, le 6 février (Photo, AFP).

«Nous essayons d'acheter de la nourriture, de l'eau, des couvertures, des tentes et d'autres aides et de les envoyer aux habitants d'Afrin», a déclaré Moussa. «Ils dorment tous dehors, pas à l'intérieur des bâtiments. Le principal problème maintenant, c'est qu'après une semaine, lorsque les décombres seront déblayés, ils devront reconstruire. À Jinderis, la deuxième plus grande ville de la région d'Afrin, 90% des gens dorment dans la brousse.»
Moussa estime que 800 à 900 personnes ont péri dans la seule ville de Jinderis. Au sud, dans la ville d'Idlib tenue par les rebelles, la situation n'est guère meilleure.
«Il y a beaucoup de personnes encore coincées sous les bâtiments. Nous avons besoin de tous les types d'aide», a indiqué Mohammed Yazji, un journaliste d'Idlib, à Arab News.
Selon la défense civile syrienne, également connue sous le nom de Casques blancs, plus de 1 500 personnes ont été tuées et au moins 4 200 blessées à Idlib, et le bilan devrait s'alourdir.

Des sauveteurs syriens (Casques blancs) recherchent des victimes ensevelies sous les décombres d’un bâtiment détruit par le tremblement de terre dans la province syrienne d’Idlib, à la frontière avec la Turquie, tôt le 6 février 2023 (Photo, AFP).

«Nous avons été déplacés vers le camp d'Iwaa», a déclaré Yazji. «Seules les ONG (organisations non gouvernementales) locales ont fourni de l'aide jusqu'à présent. Aucune organisation d'aide internationale ne nous a aidés.»
«Nous souhaitons que des équipes de secours internationales viennent parce que la situation ici est très difficile. Nous travaillons correctement mais la charge est bien plus importante que ce que nous pouvons gérer», a-t-il ajouté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que les sauveteurs sont confrontés à une course contre la montre, non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour s'assurer que les blessés survivent dans des conditions désastreuses.
Robert Holden, responsable des incidents liés aux tremblements de terre à l'OMS, a indiqué que l'objectif immédiat était de sauver des vies, mais qu'il est également «impératif de s'assurer que ceux qui ont survécu à la catastrophe initiale continuent de survivre».
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Genève, il a déclaré: «Beaucoup de personnes ont survécu et sont maintenant à découvert, dans des conditions horribles qui s'aggravent», ajoutant que l'accès à l'eau potable, au carburant, à l'électricité et aux communications a été perturbé.

Des personnes se réchauffent en allumant un feu devant des bâtiments détruits à Antakya, dans le sud de la Turquie, le 8 février (Photo, AP).

«Nous risquons réellement d'assister à une catastrophe secondaire qui pourrait faire plus de victimes que la catastrophe initiale si nous n'agissons pas au même rythme et avec la même intensité que pour les opérations de recherche et de sauvetage», a-t-il averti. «Ce n'est pas une tâche facile... L'ampleur de l'opération est énorme.»
Plusieurs pays ont promis de l'aide à la Turquie et à la Syrie. La Croatie, la Pologne, la Suisse, l'Inde, le Royaume-Uni et la Grèce ont envoyé des équipes de secours, des chiens de recherche et des pompiers en Turquie pour participer aux efforts de sauvetage.
Les États-Unis envoient de l'aide en Turquie et collaborent avec des agences humanitaires pour acheminer de l'aide en Syrie. Même le Liban, qui est aux prises avec sa propre crise économique prolongée, a envoyé des soldats et des secouristes en Turquie. La Jordanie envoie de l'aide à la fois en Turquie et en Syrie, tandis que la Nouvelle-Zélande et la Croix-Rouge chinoise fournissent au Croissant-Rouge arabe syrien une aide humanitaire et financière.

Une femme s’assoit sur les décombres alors que les équipes de secours cherchent des personnes ensevelies sous les ruines de bâtiments à Nurdagi, le 7 février (Photo, AP).

L'Arabie saoudite s'est également mobilisée pour combler les lacunes de l'aide et fournir un soutien humanitaire vital aux deux pays.
Al-Rabeeah, le superviseur général de KSrelief, a déclaré à Arab News: «Nous avons lancé la campagne nationale de dons et nous appelons les donateurs, hommes et femmes, hommes d'affaires et particuliers, à contribuer efficacement à l'allègement des souffrances des personnes touchées par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie.»
«Je dis à chaque donateur que chaque riyal donné aura un impact sur l'allègement des souffrances d'une personne blessée ou brisée, ou d'une personne qui a besoin d'être secourue.
«Nous comptons sur cette aide, ce soutien et ces dons pour mettre en œuvre des programmes très importants qui sauveront la vie de centaines ou de milliers de personnes et, si Dieu le veut, cela reviendra avec bonté, bénédiction et récompense pour tous ceux qui contribuent et font des dons», a-t-il jugé.
Les dons peuvent être effectués via la plate-forme Sahem ou via les différents canaux proposés sur le site de KSrelief. Les dons via Sahem sont exclusivement acceptés en tant que fonds monétaires, et KSrelief ne déduit aucun frais administratif, de sorte que 100% des dons aillent aux bénéficiaires.
KSrelief a déjà commencé à obtenir les colis alimentaires à envoyer aux personnes dans le besoin. Mardi, le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, ont demandé à l'organisation d'établir un corridor d'aide pour acheminer des fournitures sanitaires, des abris, de la nourriture et de la logistique en Syrie et en Turquie.

KSrelief dispose également d’équipes médicales très expérimentées au service des réfugiés de Syrie et du Yémen au cours des dernières années (Photo, SPA).

Le roi Salmane a également ordonné le déploiement d'équipes d'intervention rapide et d'aide médicale d'urgence, ainsi que d'une délégation de volontaires saoudiens.
«Nous ne pouvons que remercier les équipes qui ont contribué à cette noble œuvre, notamment les équipes de terrain, qu'il s'agisse de la Direction générale de la défense civile du ministère de l'Intérieur, de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien, des cadres expérimentés de KSrelief, ou encore des volontaires qui ont pris l'initiative de s'inscrire au centre afin de fournir des services médicaux et de santé en toute urgence», a affirmé Al-Rabeeah à Arab News.
Saad ben Nasser al-Chathri, conseiller à la Cour royale et membre du Conseil des hauts savants et du comité permanent de l'Ifta, a loué la campagne Sahem pour ses efforts visant à répondre aux besoins humanitaires massifs en Syrie et en Turquie. Il a ainsi rappelé que les précédentes collectes de fonds saoudiennes ont aidé de nombreux peuples et pays en crise.
Depuis sa création en 2015, KSrelief a aidé des communautés et des pays en difficulté dans le monde entier, notamment en Syrie, au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan. La dernière campagne de collecte de fonds est une extension de son travail antérieur en faveur du peuple syrien.
En décembre dernier, KSrelief a fourni 6 millions de dollars aux réfugiés syriens vivant dans des camps en Jordanie, par le biais du Programme alimentaire mondial des Nations unies, permettant ainsi de répondre aux besoins alimentaires de plus de 50 000 Syriens.
«Les efforts humanitaires saoudiens ne sont associés à aucune affaire politique ni à aucun programme politique, religieux ou militaire, comme l'a clairement indiqué le gardien des deux saintes mosquées dans le discours d'ouverture du centre», a ajouté Al-Rabeeah.
«Le centre n’a pas cessé de soutenir le peuple syrien en soulageant les souffrances des communautés syriennes, sans liens avec des agendas spécifiques. Notre préoccupation est celle des blessés, indépendamment de tout lien politique.»
L'aide humanitaire saoudienne dépasse depuis longtemps les barrières politiques. En octobre de l'année dernière, Riyad a annoncé une aide humanitaire de 400 millions de dollars pour l'Ukraine, tout en appelant à une résolution pacifique du conflit qui y fait rage depuis l'invasion russe il y a un an.

Un avion-cargo de Soudia décharge de la nourriture et des abris à l’aéroport de Khartoum au Soudan (Photo, SPA).

KSrelief a joué un rôle de premier plan dans les initiatives d'aide internationale lors de catastrophes passées, notamment pour le peuple libanais à la suite de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, qui a fait plus de 215 morts, plus de 6 500 blessés et environ 300 000 déplacés. L’Arabie saoudite a envoyé deux avions transportant 120 tonnes de fournitures médicales et d'urgence.
KSrelief a également récemment envoyé deux vols au Soudan transportant de la nourriture et des abris pour les personnes touchées par les inondations de l'année dernière. Elle a aussi contribué à la réponse de l'Inde suite à la pandémie de la Covid-19 en envoyant 60 tonnes supplémentaires d'oxygène, qui s'ajoutent à une livraison initiale de 80 tonnes à ce pays de l'Asie du Sud.
Lors d'un appel téléphonique mercredi avec Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, Hussein Ibrahim Taha, le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, a présenté ses condoléances au nom de l'organisation et de ses États membres, et a exprimé sa sympathie pour les victimes.
Les dons pour l'aide aux victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie peuvent être effectués via la plate-forme Sahem via le lien suivant: sahem.ksrelief.org/SYTR, ou par transfert direct sur le compte bancaire de la campagne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com