L'ONU demande «un cessez-le-feu immédiat» en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes

Des volontaires trient des vêtements et de la literie donnés au Palais 11 de Brussels Expo à Bruxelles le 10 février 2023, avant leur distribution aux survivants du tremblement de terre (Photo, AFP).
Des volontaires trient des vêtements et de la literie donnés au Palais 11 de Brussels Expo à Bruxelles le 10 février 2023, avant leur distribution aux survivants du tremblement de terre (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 10 février 2023

L'ONU demande «un cessez-le-feu immédiat» en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes

  • Volker Türk «appelle à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire»
  • L'ONU a appelé de manière répétée le régime du président Assad à ouvrir d'autres points de passage pour accélérer les secours aux millions de personnes affectées par les séismes

GENEVE: Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a demandé vendredi "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes qui ont dévasté une partie du pays, au moment où les stocks de secours s'épuisent.

Volker Türk "appelle à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire afin que l'aide puisse atteindre tout le monde", indique un tweet du Haut-Commissariat.

"En cette période terrible en #Turquie & #Syrie, nous appelons à la livraison urgente d'une assistance à TOUS ceux dans le besoin", insiste-t-il.

La guerre civile qui déchire la Syrie depuis 2011 complique l'accès de l'aide humanitaire, en particulier aux zones sous contrôle des rebelles dans le nord-ouest du pays.

Pour l'heure, l'essentiel de l'aide destinée à cette zone vient de Turquie et doit passer par Bab al-Hawa, le seul point de passage autorisé, entre la Syrie et son voisin turc. Les dégâts causés par les séismes à l'infrastructure routière côté turc rendent l'acheminement de l'approvisionnement très difficile.

L'ONU a appelé de manière répétée le régime du président Assad à ouvrir d'autres points de passage pour accélérer les secours aux millions de personnes affectées par les séismes et dont bon nombre vivaient déjà dans des conditions très précaires avant même la catastrophe naturelle.

Plusieurs représentants de l'ONU ont expliqué vendredi que les stocks d'aide dont disposait l'organisation en Syrie avant le tremblement de terre s'épuisaient rapidement et avaient besoin d'un réapprovisionnement rapide.

"Nous ne pouvons souffrir aucun obstacle dans cette situation", a déclaré Catharina Boehme, cheffe de cabinet du directeur général de l'Organisation mondiale de la santé lors d'un point de presse à Genève.

Rations

Corinne Fleischer, directrice régionale du Programme alimentaire mondial pour le Moyen-Orient, a expliqué que le PAM disposait de stocks prépositionnés dans le nord-ouest de la Syrie de rations prêtes à consommer pour 125 000 personnes et aussi de rations nécessitant de la cuisson permettant de nourrir 1,4 million de personnes pendant un mois.

"Nous manquons de stocks et nous avons besoin d'un accès pour en apporter de nouveaux", a déclaré Mme Fleischer, via une liaison vidéo depuis le Caire.

"Les catastrophes naturelles ne connaissent pas les frontières, pas plus que l'aide humanitaire. Laissez-nous reconstituer nos stocks dans le nord-ouest de la Syrie", a-t-elle demandé.

Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, disposait de 30 000 kits de première nécessité - matelas, couvertures, ustensiles de cuisine, bâches en plastique, jerrycans et nattes - et de 20 000 tentes prépositionnées en Syrie avant le séisme.

"Nous les distribuons depuis le premier jour", a déclaré Sivanka Dhanapala, le représentant du HCR dans le pays. "Une grande partie est distribuée et doit maintenant être remplacée le plus rapidement possible", a-t-il souligné par liaison vidéo depuis Damas.

"Nous examinons également ce qui se passera dans quatre, huit, douze semaines", a déclaré M. Dhanapala.

"Lorsque nous réfléchissons à un horizon de huit à douze semaines, il s'agit d'aide à trouver du travail et de rétablir les services de base dans les zones touchées", a souligné le responsable.

"A plus long terme, nous envisagerions l'enlèvement des débris", a-t-il ajouté.


Trump dit que Washington et Téhéran «se rapprochent» d'un accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens. (AFP)
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  • "On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.
  • Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran.

DOHA: Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi à Doha que Washington et Téhéran "se rapproch(ai)ent" d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien, exprimant son optimisme quant à la possibilité d'éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.

"On ne va pas faire de poussière nucléaire en Iran", a affirmé Donald Trump depuis le Qatar, deuxième étape, après Ryad, d'une tournée dans le Golfe qu'il devrait conclure aux Emirats arabes unis.  "Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté.

Les prix du pétrole ont immédiatement chuté après les déclarations de Donald Trump, qui a dit fonder son optimisme sur de nouvelles déclarations en provenance d'Iran. "Vous avez probablement lu aujourd'hui l'article concernant l'Iran. Ils ont en quelque sorte accepté les conditions", a déclaré Trump.

Le président de la première puissance mondiale n'a pas précisé à quel article il faisait référence.

Mercredi, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a toutefois déclaré à la chaîne américaine NBC News que l'Iran était prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, en échange d'une levée immédiate des sanctions.

Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l'Iran s'engagerait à ne jamais fabriquer d'armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d'uranium hautement enrichi, à n'enrichir l'uranium qu'aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l'encontre de la République islamique.

L'Iran devrait "dire un grand merci" à l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a exhorté le président américain à éviter une action militaire contre le grand voisin de son pays, a ajouté M. Trump.

"L'Iran a beaucoup de chance d’avoir l’émir, car il se bat réellement pour eux. Il ne veut pas que nous infligions un coup violent à l'Iran", a affirmé le président américain.

Donald Trump a opté pour la voie diplomatique avec l'Iran, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper des sites nucléaires en Iran, son ennemi juré.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.