Les réfugiés syriens au Liban pleurent leurs proches tués dans le séisme

Des volontaires préparent les tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, tenue par les rebelles, à Alep, en Syrie, le 10 février 2023 (Photo, REUTERS/Mahmoud Hassano).
Des volontaires préparent les tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, tenue par les rebelles, à Alep, en Syrie, le 10 février 2023 (Photo, REUTERS/Mahmoud Hassano).
Des personnes se rassemblent autour des tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles en Syrie, le 9 février 2023(Photo, AFP/Bakr Alkasem).
Des personnes se rassemblent autour des tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles en Syrie, le 9 février 2023(Photo, AFP/Bakr Alkasem).
Des personnes se rassemblent autour des tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles en Syrie, le 9 février 2023 (Photo, AFP/Bakr Alkasem).
Des personnes se rassemblent autour des tombes des victimes du tremblement de terre dans la ville de Jandaris, dans la partie de la province d'Alep tenue par les rebelles en Syrie, le 9 février 2023 (Photo, AFP/Bakr Alkasem).
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Publié le Samedi 11 février 2023

Les réfugiés syriens au Liban pleurent leurs proches tués dans le séisme

  • Un membre de la défense civile de retour de la zone sinistrée révèle: «Des villes entières détruites, nous avons aidé à sauver des survivants»
  • Saiba a insisté que le tremblement de terre était une catastrophe qui a touché tout le monde de la même manière, ajoutant qu'il n'y a «pas de temps pour les loyautés politiques maintenant»

BEYROUTH: Les réfugiés syriens de la ville libanaise d'Arsal ont mis en place un point de rencontre spécial pour accepter les condoléances pour la perte de proches décédés dans le tremblement de terre qui a frappé la Syrie et la Turquie voisine.

La communauté de réfugiés de la ville a perdu au moins 72 proches dans le séisme, selon le dernier décompte reçu vendredi.

Parmi les victimes figurent des personnes qui avaient cherché refuge à Arsal et passé des années dans les camps avant de revenir récemment et de s'installer dans la ville de Jenderes, près d'Alep.

«La catastrophe est écrasante; chaque jour, nous apprenons de nouveaux décès», a déclaré Abou Fairouz, un réfugié syrien à Arsal.

Abou Fairouz a déclaré à Arab News: «J'ai perdu ma fille et ses deux fils. La moitié de nos familles ont été déplacées de la campagne de Homs et de la campagne d’Al-Qusayr. Certains ont fui au Liban il y a 11 ans et d'autres se sont déplacés vers le nord, dans la campagne d'Alep.»

La plupart des victimes étaient issues des familles Bakkar, Sattouf, Radwan, Al-Abed et Yassin, a-t-il précisé.

«Nous continuons à recevoir des photos pour pouvoir identifier les corps. Nos galeries téléphoniques sont remplies de photos de cadavres.»

«Ceux qui ont survécu ont été transférés dans différents hôpitaux et nous faisons de notre mieux pour réunir les familles», a indiqué le réfugié.

Abou Fairouz a signalé que sa tante était enterrée vivante sous les décombres. Les sauveteurs pouvaient entendre sa voix, mais lorsqu'ils l'ont rejointe, il était trop tard.

Sa fille, son gendre et leurs enfants ont été retrouvés morts à ses côtés.

Abou Mohammed, un responsable de l'un des camps de réfugiés d'Arsal, a précisé: «Parmi les morts, il y a des jeunes hommes de la famille Sattouf qui s'étaient réfugiés à Arsal et qui sont partis après la bataille dans les faubourgs d'Arsal entre l'armée et les terroristes.»

La famille est morte sous les décombres des bâtiments qui se sont effondrés à Jenderes, a-t-il témoigné.

Un jeune couple de la famille Karzoun, récemment rentré en Syrie depuis Arsal, a également été tué dans le séisme, a affirmé le responsable.

Les réfugiés au Liban se sentent chanceux de pouvoir s'abriter dans des tentes, même dans des conditions glaciales.

Un réfugié a avoué: «J'ai l'impression que nous sommes choyés ici et je n'ai pas le droit de me plaindre quand je vois les bâtiments qui se sont effondrés sur mes concitoyens dans mon pays.»

Abou Mohammed a ajouté: «Nous avons demandé à tous les habitants du camp s'ils pouvaient donner des vêtements, des denrées alimentaires et de l'argent. Nous essayons de trouver un mécanisme pour faire parvenir de l'aide à nos familles en Syrie.»

Abou Ahmed Saiba, un activiste s'exprimant au nom des réfugiés, a déclaré que la ville orientale d'Al-Buwaydah comptait à elle seule 50 victimes.

Ils se sont réfugiés dans la campagne d'Alep pendant la guerre et sont morts dans le tremblement de terre, a-t-il déploré.

Saiba a ajouté: «C'est une grande tragédie et notre cœur est avec chaque Syrien, qu'il soit des partisans du régime ou de l'opposition.»

Il a insisté que le tremblement de terre était une catastrophe qui a touché tout le monde de la même manière, ajoutant qu'il n'y a «pas de temps pour les loyautés politiques maintenant».

«Il est honteux que nos dirigeants politiques nous considèrent comme des terroristes et que l'aide soit allouée en fonction de cela, d'après les nouvelles que nous recevons», s’est désolé Saiba.

Le Liban a mobilisé toutes ses agences de secours et d'aide humanitaire pour fournir de l’aide au peuple syrien.

Les appels lancés sur les médias sociaux invitent les gens à donner des vêtements, du lait maternisé et des couvertures.

Les partis libanais pro-syriens ont dirigé des convois de secours vers Tartous.

Ce vendredi, une équipe de secours libanaise est rentrée après avoir participé aux opérations de recherche et de sauvetage dans la région turque de Kahramanmaras pendant trois jours.

L'équipe comprenait des membres du régiment du génie de l'armée libanaise, de la Croix-Rouge, de la défense civile et de la brigade des pompiers de Beyrouth.

Youssef Mallah, un membre de la défense civile, a déclaré à Arab News: «On ne peut trouver les mots pour décrire ce que nous avons vu. Seules les larmes peuvent exprimer l'ampleur de cette tragédie. Des villes entières ont été détruites. Nous travaillions dans des températures de moins 20 degrés la nuit et de 5 degrés le matin.» 

Il a ajouté: «Notre mission de secours au cours des 72 premières heures consistait à aider à la recherche de survivants. Les équipes étrangères passaient devant les bâtiments détruits, mettaient des croix sur le bâtiment et repartaient.»

«Sur la base de notre expérience au Liban, nous savions qu'il fallait soutenir le bâtiment avec des poteaux en bois et chercher des survivants à l'intérieur», a-t-il expliqué.

Mallah a poursuivi: «Les gens ont commencé à courir vers nous, nous demandant d'aider à sortir leurs familles de sous les décombres. Ils nous ont fait confiance et nous avons pu aider à sauver des survivants.»

S'exprimant sur la raison du retour de l'équipe au Liban, Mallah a clarifié: «Les règles dictent que le pourcentage de survivants diminue après 72 heures, mais seul Dieu le sait.»

Il a indiqué: «Nous allons nous reposer pendant un certain temps et nous rejoindrons la mission en Syrie. S'ils ont besoin de nous en Turquie, nous reviendrons.»

Une mission similaire de recherche et de sauvetage libanaise dans la ville syrienne de Jableh a poursuivi son travail pour le quatrième jour consécutif, a déclaré le commandement de l'armée libanaise.

Une délégation ministérielle du Hezbollah et de ses alliés a été vivement critiquée pour s'être rendue à Damas mercredi et avoir rencontré le président syrien, Bachar Assad.

De nombreux Libanais ont soutenu que cette visite n'avait pas été approuvée par le conseil des ministres accusant la délégation d'exploiter les circonstances humanitaires afin de combler le fossé politique entre le Liban et le régime syrien.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.