Vague de solidarité des restaurants turcs envers les déplacés du séisme

Un habitant se tient couvert d'une couverture devant son immeuble effondré alors que des équipes de secours effectuent des opérations de recherche dans le district d'Elbistan à Kahramanmaras le 11 février 2023 (Photo, AFP).
Un habitant se tient couvert d'une couverture devant son immeuble effondré alors que des équipes de secours effectuent des opérations de recherche dans le district d'Elbistan à Kahramanmaras le 11 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 février 2023

Vague de solidarité des restaurants turcs envers les déplacés du séisme

  • Au restaurant Imam Cagdas quelque 4 000 plats ont été distribués gratuitement depuis le séisme qui a fait plus de 28.000 morts en Turquie et en Syrie
  • Quelque 2000 personnes ont péri dans le séisme à Gaziantep, située près de l'épicentre

GAZIANTEP: Les déplacés turcs du séisme font la queue par des températures en dessous de zéro à Gaziantep pour recevoir un plat chaud offert grâce à une vague de solidarité des restaurants de cette ville du sud du pays.

"Les queues sont interminables mais les restaurants ont fait bien plus que le gouvernement", déclare l'un des déplacés, Ajde Gunes.

Au restaurant Imam Cagdas, renommé à Gaziantep pour son Alinazik, un délicieux mariage de purée d'aubergines fumées et grillées mélangées avec du yaourt et recouvertes d'un ragoût d'agneau, quelque 4.000 plats ont été distribués gratuitement depuis le séisme qui a fait plus de 28.000 morts en Turquie et en Syrie.

"Nous cuisinons des plats faciles à préparer, faciles à servir et bons pour résister au froid, comme des pâtes et des soupes dès le matin", explique Burhan Cagdas, le fils du propriétaire.

Chaque jour le restaurant prépare quatre ou cinq plats différents. "Si nous n'avons plus assez d'ingrédients, d'autres restaurants nous en fournissent. Ils savent qu'il s'agit d'aider des gens qui sont dans le besoin", poursuit-il.

Quelque 2.000 personnes ont péri dans le séisme à Gaziantep, située près de l'épicentre, tandis que des dizaines de milliers d'habitants ont dû quitter leurs appartements, désormais considérés comme dangereux.

«Nous voulons aider»
Le restaurant Imam Cagdas n'est plus en mesure, faute d'ingrédients suffisants, de proposer les plats qui ont fait sa renommée mais le ragoût turc ou tava - des tomates, des oignons, de la viande et des épices - sauve la mise.

"Notre personnel se retrouve dans une situation impossible, souligne Cagdas. Ils ont des victimes au sein de leurs propres familles et leurs maisons ont été détruites". La famille de Burhan Cagdas lui-même a dormi dans des voitures depuis le tremblement de terre qui s'est produit le 6 février.

Mais la vague de solidarité n'en est que plus forte. "Nous voulons aider", résume-t-il.

D'autres restaurants et cafés de Gaziantep ont suivi l'exemple d'Imam Cagdas.

Des centaines de déplacés font ainsi la queue chaque midi devant Firino, un café branché situé au pied du château de la ville dont les tours se sont effondrées lors du séisme.

Au restaurant Meshur Kalealti, situé également dans le quartier touristique de Gaziantep, quelque 3.000 soupes sont offertes chaque jour avec du pain. "Nous allons continuer tant que la crise sera là", dit son responsable, qui s'appelle également Burhan. "Même si cela doit durer des semaines".

Même les petits kebabs
Même les petits kebabs s'y sont mis. "Nous offrons 200 kebabs par jour", lance fièrement Hidir Nemasek, qui gère un local de kebabs à emporter avec sa femme dans le quartier Sahinbey.

Au Parc du Festival, où des familles entières passent la nuit dans le froid, les sans abris font la queue pour recevoir de la nourriture. Des villes à travers le pays ont dépêché dans les zones touchées par le séisme des camions remplis d'aliments et d'eau.

"Je fais la queue ici une fois par jour mais pour le dîner avec mes enfants nous recherchons un restaurant: les plats qui y sont offerts sont bien meilleurs", dit Deniz Erdoglu, qui vit dans une tente avec sa femme et leurs quatre enfants.

Certains vendent aussi leur bétail afin de pouvoir venir au secours des déplacés. Sarigul Kacan, une femme âgée de 70 ans de la province de Kars (est), a vendu sa vache 13.000 lires turques (650 euros) pour envoyer cet argent aux victimes du séisme, ont rapporté les médias turcs.

Une autre retraitée, Nazime Kilic, victime du séisme de 1983 dans la province de Erzurum (est), a elle vendu son taureau 23.000 lires (1.145 euros). "J'ai huit enfants. Je leur dis : aidez autant que vous pouvez", a-t-elle lancé, selon un média local.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com