Assad prêt à envisager d'autres passages pour l'aide dans le nord-ouest de la Syrie, selon le chef de l'OMS

Une photo du président syrien Bashar al-Assad affichée sur une route où des véhicules contenant une aide de Hashid Shaabi se dirigent vers la Syrie pour soutenir les victimes du séisme mortel (Photo, Reuters).
Une photo du président syrien Bashar al-Assad affichée sur une route où des véhicules contenant une aide de Hashid Shaabi se dirigent vers la Syrie pour soutenir les victimes du séisme mortel (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 13 février 2023

Assad prêt à envisager d'autres passages pour l'aide dans le nord-ouest de la Syrie, selon le chef de l'OMS

  • Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est entretenu dans l'après-midi avec Bachar al-Assad sur l'aide à apporter aux victimes du séisme dévastateur du 6 février
  • L'aide humanitaire parvient dans les zones rebelles via la Turquie dans le cadre d'un mécanisme transfrontalier créé en 2014

DAMAS: Le chef de l'OMS a déclaré dimanche que le président syrien Bachar al-Assad s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passages frontaliers pour acheminer l'aide aux victimes du séisme dans le nord-ouest du pays, zone tenue par les rebelles.

Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est entretenu dans l'après-midi avec Bachar al-Assad sur l'aide à apporter aux victimes du séisme dévastateur du 6 février qui a frappé le sud-est de la Turquie et la Syrie, en particulier les zones rebelles du nord-ouest.

"Les crises cumulées du conflit, du Covid, du choléra, du déclin économique et maintenant du tremblement de terre ont fait des ravages insupportables", a déclaré M. Tedros, qui s'est rendu la veille à Alep, lors d'une téléconférence de presse depuis Damas.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté qu'il "attendait de franchir les lignes pour se rendre dans le nord-ouest, où l'on nous a dit que l'impact était encore pire".

Le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones rebelles ravagées par le séisme, Bab al-Hawa, a été endommagé pendant le tremblement de terre. L'aide y transite à nouveau depuis jeudi, mais des appels se multiplient pour que d'autres points de passage frontaliers soient ouverts.

"Cet après-midi, j'ai rencontré Son Excellence le président Assad, qui a indiqué être ouvert à l'idée d'envisager des points d'accès transfrontaliers pour cette urgence", a affirmé M. Tedros.

L'aide humanitaire parvient dans les zones rebelles via la Turquie dans le cadre d'un mécanisme transfrontalier créé en 2014 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Damas et son allié Moscou s'y sont longtemps opposés, arguant d'une violation de souveraineté. Sous pression de la Russie et de la Chine, le nombre de points de passage a été réduit de quatre à un.

Le reste de l'aide doit transiter via le territoire sous contrôle du régime syrien, et Damas a annoncé cette semaine avoir donné son feu vert au passage de l'aide internationale destinée aux zones rebelles.

M. Tedros a salué "l'approbation générale donnée récemment par le gouvernement syrien aux convois transfrontaliers de l'ONU", tout en précisant que l'OMS attendait toujours le feu vert des autorités des zones rebelles pour y entrer.

"Nous sommes en attente", a-t-il déclaré.

Vendredi soir, le chef du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), Abou Mohammad al-Jolani, a exprimé son refus de faire parvenir des aides depuis les territoires contrôlés par le régime syrien.

"Nous n'avons pas d'équipes prêtes à sécuriser ces aides des zones du régime jusqu'ici", a argué le chef du HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda lors d'une conférence de presse, publiée samedi sur Telegram.

"Bab al-Hawa existe. Nous n'avons pas besoin d'apprêter des équipes spécialement pour que l'aide pénètre via les zones du régime", a-t-il ajouté,

Pour le directeur de l'OMS pour la région de la Méditerranée orientale, Richard Brennan, "il n'y a eu aucune livraison d'aide depuis le séisme" en zone rebelle depuis les territoires contrôlés par le régime.

"Une était prévue il y a quelques jours. Nous négocions toujours", a-t-il déclaré à la presse.

Avant le séisme, l'ONU était autorisée à un convoi d'aide par mois, insuffisant, a-t-il indiqué.

"Maintenant, évidemment, il y a un caractère d'urgence bien supérieur", a ajouté M. Brennan. "Ce dont nous avons besoin c'est d'un accès massif", a renchéri Michael Ryan, chargé de la gestion des situations d'urgence sanitaire à l'OMS.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.