L’économie palestinienne se contracte de 8% en 2020

Des Palestiniens passent devant des magasins fermés près de l'église de la Nativité, considérée par les chrétiens comme le lieu de naissance de Jésus-Christ, dans la ville de Bethléem en Cisjordanie, le lundi 23 novembre 2020 (Photo, AFP/ Majdi Mohammed)
Des Palestiniens passent devant des magasins fermés près de l'église de la Nativité, considérée par les chrétiens comme le lieu de naissance de Jésus-Christ, dans la ville de Bethléem en Cisjordanie, le lundi 23 novembre 2020 (Photo, AFP/ Majdi Mohammed)
Short Url
Publié le Mercredi 25 novembre 2020

L’économie palestinienne se contracte de 8% en 2020

  • La Banque mondiale a affirmé que l'économie s'était contractée de 3,4% au premier trimestre de l'année
  • L'Autorité palestinienne a refusé d'accepter les transferts mensuels de taxes d'Israël à partir du mois de mai, en guise de protestation contre les intentions israéliennes d'annexer le territoire occupé de la Cisjordanie

JÉRUSALEM: L'économie palestinienne devrait se contracter d'environ 8% en 2020, alors qu'elle fait face aux effets désastreux de la pandémie du coronavirus, d'une économie déjà en difficulté et d'une impasse politique avec Israël, a déclaré mardi la Banque mondiale dans un rapport.

Le rapport explique aussi comment la pandémie a accéléré les tendances vers une faible croissance et un taux de chômage élevé qui sévissent dans l'économie palestinienne ces dernières années. Après s'être heurtés à l'administration Trump, qui a coupé des centaines de millions de dollars d'aide, les Palestiniens espèrent que l'amélioration des liens avec la nouvelle administration Biden contribuera à donner un coup de pouce à leur économie.

Dans son rapport, la Banque mondiale a affirmé que l'économie s'était contractée de 3,4% au premier trimestre de l'année, avant la pandémie, par rapport à la même période en 2019. Les choses n'ont empiré qu'après que l'Autorité palestinienne, soutenue par la communauté internationale, ait imposé un confinement de deux mois en Cisjordanie occupée en mars. À Gaza, dont l'économie est frappée par un blocus israélo-égyptien depuis que le groupe militant islamique Hamas a pris le pouvoir en 2007, les autorités sont également aux prises avec une épidémie du coronavirus qui a débuté seulement en août.

La banque prévoit, en outre, une contraction d'environ 8% pour l'ensemble de l'économie palestinienne, avec un taux de pauvreté de 27,5%. Bien que ces chiffres n'incluent certainement pas les ventilations entre les deux zones, le rapport indique que le chômage en Cisjordanie est de 18,2% et de 48,5% dans la bande de Gaza durement touchée.

La situation s’est empirée davantage lorsque l'Autorité palestinienne a refusé d'accepter les transferts mensuels de taxes d'Israël à partir du mois de mai, en guise de protestation contre les intentions israéliennes d'annexer le territoire occupé de la Cisjordanie. Israël a ensuite suspendu ces projets dans le cadre d’un accord diplomatique avec les Émirats arabes unis, et l'Autorité palestinienne a donc accepté la semaine dernière de recevoir de nouveau les transferts. Ce manque à gagner a contraint l’Autorité palestinienne de réduire les salaires de dizaines de milliers d’employés.

La Banque mondiale a, néanmoins, souligné que la restauration de ces transferts devrait donner un coup de pouce à l'économie palestinienne, mais qu’elle prévoit quand même, un déficit budgétaire de 760 millions de dollars pour l'année en cours. La Banque mondiale a proposé qu’Israël et les pays donateurs travaillent conjointement avec les Palestiniens pour combler ce fossé. Sinon, l'Autorité palestinienne à court d'argent encore réduire davantage ses dépenses, ce qui pourrait aggraver davantage la contraction économique.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com