Navire turc arraisonné: Ankara dénonce un acte de «piraterie»

Vue aérienne datant 02 janvier 2003 du pétrolier turc Vicky, qui est entré en collision avec l'épave du Tricolor dans le détroit du Pas-de-Calais, au large de Dunkerque. La situation du Vicky est stable le 03 janvier 2003, malgré les vents violents qui ont soufflé sur la mer du Nord (Photo, AFP)
Vue aérienne datant 02 janvier 2003 du pétrolier turc Vicky, qui est entré en collision avec l'épave du Tricolor dans le détroit du Pas-de-Calais, au large de Dunkerque. La situation du Vicky est stable le 03 janvier 2003, malgré les vents violents qui ont soufflé sur la mer du Nord (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 novembre 2020

Navire turc arraisonné: Ankara dénonce un acte de «piraterie»

  • Les autorités turques affirment que le MV Roseline A transportait des denrées humanitaires et du matériel de construction
  • Face à la colère d'Ankara, l'Union européenne a défendu l'arraisonnement du navire

ISTANBUL : La Turquie a vivement dénoncé mardi l'arraisonnement « à la manière de pirates » d'un de ses navires faisant route vers la Libye par une frégate allemande opérant dans le cadre d'une mission européenne, ajoutant qu'elle y apporterait une « réponse ».

« Le fait d'avoir abordé le navire à la manière de pirates et d'avoir traité les membres de l'équipage comme des coupables est totalement contraire au droit international et à la pratique », a déclaré le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

Il réagissait à l'arraisonnement, dimanche, d'un cargo turc, le MV Roseline A, par la frégate allemande Hamburg en Méditerranée orientale, dans le cadre de l'opération européenne Irini qui vise à faire respecter un embargo sur les armes en Libye décrété par les Nations unies.

Selon Ankara, les militaires allemands, qui ont investi le navire en descendant en rappel depuis un hélicoptère, ont agi sans avoir reçu l'aval du capitaine du cargo ou des autorités turques.

Les soldats sont restés à bord du navire toute la nuit, interrompant leurs recherches lundi matin après les protestations d'Ankara et sans avoir rien trouvé d'incriminant.

Les autorités turques affirment que le MV Roseline A, qui faisait route vers le port libyen de Misrata, transportait des denrées humanitaires et du matériel de construction.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a par ailleurs affirmé mardi qu'Ankara apporterait une réponse « sur le terrain » à cet incident.

Interrogé par des journalistes sur l'éventuelle mise en place d'une escorte militaire pour les navires allant en Libye, il a répondu : « Nous ferons tout ce qui sera nécessaire ».

Face à la colère d'Ankara, l'Union européenne a défendu l'arraisonnement du navire.

L'opération a été menée « avec professionnalisme » et « en conformité avec les procédures internationalement admises, y compris celles de l'Otan », a ainsi soutenu mardi un porte-parole de la Commission européenne dans un communiqué.

Selon l'UE, Irini a permis de documenter des violations de l'embargo commises par la Turquie et la Russie, deux pays impliqués dans le conflit libyen.

En proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd'hui déchirée entre deux camps rivaux: le gouvernement d'union (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir à l'Est incarné par le maréchal Haftar.

Le GNA est soutenu par la Turquie, tandis que le camp Haftar est appuyé par les Emirats arabes unis, la Russie et l'Egypte.


L'Arabie saoudite salue la reconnaissance de la Palestine par quatre États occidentaux

 L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni et le Canada sont les premiers pays du G7 à franchir le pas
  • Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite a salué dimanche la décision du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal de reconnaître l'État de Palestine, la qualifiant d'étape importante pour faire avancer le processus de paix.

Le Royaume a déclaré que cette décision démontrait "l'engagement sérieux des pays amis" à soutenir les efforts en faveur d'une solution à deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Il a ajouté qu'il espérait que d'autres pays suivraient cet exemple et prendraient d'autres mesures positives qui aideraient le peuple palestinien à réaliser ses aspirations à vivre en paix et permettraient à l'Autorité palestinienne d'assumer ses responsabilités, a ajouté l'agence de presse saoudienne.

L'Arabie saoudite a réitéré sa position en faveur d'un règlement juste et global qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité du peuple palestinien.

Dimanche, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l'existence d'un État palestinien, marquant ainsi un tournant décisif dans des décennies de politique étrangère occidentale.

Le Royaume-Uni et le Canada sont devenus les premiers pays du G7 à franchir le pas. La France et d'autres pays devraient suivre lors de l'assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'ouvre lundi à New York.


Le prince héritier et le président français s'entretiennent avant le sommet sur la solution à deux États

Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est entretenu par téléphone samedi avec le président français Emmanuel Macron. (SPA/AFP/Photo d’archives)
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  • Les deux dirigeants ont examiné les résultats de la conférence internationale de haut niveau sur la résolution de la question palestinienne.

RIYAD: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a eu un entretien téléphonique, samedi, avec le président français Emmanuel Macron, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux dirigeants ont passé en revue les résultats de la conférence internationale de haut niveau consacrée à la résolution pacifique de la question palestinienne, notamment à travers la mise en œuvre de la solution à deux États, une initiative coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Ils ont également discuté des préparatifs en vue de la reprise de la conférence au niveau des chefs d’État, prévue pour le 22 septembre, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à parvenir à une paix durable menant à la création d’un État palestinien.

L’appel a également mis en lumière l’adoption de la Déclaration de New York, issue de la conférence et largement approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies.

Les deux parties ont souligné le nombre croissant de pays exprimant leur intention de reconnaître un État palestinien, reflétant un large consensus international en faveur d’un avenir pacifique garantissant au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance, selon SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une délégation saoudienne se rend à New York pour assister à la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le 28 septembre 2024. (AFP/File)
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  • Une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre des Affaires étrangères saoudien, participe à la 80e session de l’AGNU à New York, avec un agenda axé sur la paix, le développement et la coopération internationale
  • L’Arabie saoudite présidera des événements majeurs autour de la question palestinienne et renforcera ses engagements en matière de diplomatie humanitaire et de développement durable

RIYAD: Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite s’est envolé vendredi pour New York afin de diriger la délégation du Royaume participant à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a précisé que la délégation conduite par le prince Faisal ben Farhane comprend la princesse Reema bent Bandar Al Saud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis ; Adel ben Ahmed Al-Jubeir, ministre d’État aux Affaires étrangères et envoyé pour le climat ; Faisal ben Fadhil Alibrahim, ministre de l’Économie et de la Planification ; le Dr Abdullah Al Rabeeah, directeur général du centre d’aide humanitaire saoudien KSRelief ; Abdulrahman Al-Rassi, vice-ministre chargé des affaires multilatérales internationales et superviseur général de la diplomatie publique ; ainsi qu’Abdulaziz Alwasil, ambassadeur saoudien auprès de l’ONU.

En marge de l’AGNU80, le Royaume organisera plusieurs initiatives et réunions visant à renforcer la sécurité et la stabilité régionales et internationales, et à faire progresser les efforts diplomatiques, humanitaires et de développement, indique le communiqué.

L’Arabie saoudite présidera également la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États au niveau des dirigeants, ainsi que la réunion ministérielle de haut niveau de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

Le prince Faisal et sa délégation participeront également aux célébrations du 80e anniversaire de l’ONU, en plus d’un large éventail de réunions officielles visant à renforcer la coopération multilatérale, examiner les développements régionaux et internationaux, soutenir les efforts en faveur de la paix et de la sécurité mondiales, et coordonner l’action conjointe pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com