La Maison Blanche s'efforce de dégonfler l'affaire des «objets» volants

Le président Joe Biden a ordonné les trois opérations de destruction consécutives au nom de la sécurité du transport, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces "objets" volant à des altitudes proches de celles d'avions de ligne. (AFP PHOTO / CHASE DOAK).
Le président Joe Biden a ordonné les trois opérations de destruction consécutives au nom de la sécurité du transport, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces "objets" volant à des altitudes proches de celles d'avions de ligne. (AFP PHOTO / CHASE DOAK).
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Publié le Mercredi 15 février 2023

La Maison Blanche s'efforce de dégonfler l'affaire des «objets» volants

  • La Maison Blanche n'a pour l'instant «pas d'indication» que ces trois mystérieux objets soient d'origine chinoise ou aient eu des fonctions d'espionnage
  • Ces «objets» «pourraient être des ballons avec des fonctions commerciales ou scientifiques inoffensives»

WASHINGTON : L'affaire était confuse, elle pourrait devenir embarrassante: les Etats-Unis ont reconnu mardi que les objets volants qu'ils ont abattus en fin de semaine dernière, avec au passage un tir de missile raté, étaient peut-être "inoffensifs".

La Maison Blanche n'a pour l'instant "pas d'indication" que ces trois mystérieux objets soient d'origine chinoise ou aient eu des fonctions d'espionnage, a dit mardi un porte-parole.

Cela les distingue du ballon chinois abattu le 4 février et dont Washington affirme toujours, de manière catégorique, qu'il avait pour mission de collecter des informations sur des sites militaires sensibles. Ce que Pékin dément.

Ces "objets" "pourraient être des ballons avec des fonctions commerciales ou scientifiques inoffensives", a reconnu John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain.

Il a toutefois précisé qu'il faudrait attendre d'analyser des débris pour déterminer avec certitude la nature, l'usage ou la provenance de ces "objets", or les opérations de récupération s'annoncent incertaines.

«Missile dans l'eau»

Ce qui reste des "objets" abattus vendredi au-dessus de l'Alaska (nord-ouest), samedi au-dessus du Yukon dans le nord-ouest du Canada, et dimanche au-dessus du lac Huron, est retombé sur des eaux gelées, dans des zones reculées ou dans les profondeurs du lac.

Il a par ailleurs précisé que dimanche, l'avion de chasse F-16 envoyé pour descendre l'un d'eux au-dessus du lac Huron, à la frontière canadienne, avait raté sa cible et qu'un premier missile était "tombé directement dans le lac". Un "raté" aussi confirmé mardi par le Pentagone. L'"objet" a été détruit par un autre missile.

Dans les deux autres cas, les "objets" ont été détruits du premier coup par les avions de combat envoyés à leur rencontre, de type F-22 cette fois.

Le président Joe Biden a ordonné les trois opérations de destruction consécutives au nom de la sécurité du transport, qui aurait pu être compromise selon la Maison Blanche par ces "objets" volant à des altitudes proches de celles d'avions de ligne.

Dans le cas du ballon chinois, l'opposition républicaine lui avait reproché d'avoir attendu trop longtemps avant de le faire abattre.

"Je n'ai jamais dit qu'il y avait une sorte de décision de principe d'abattre des choses dans le ciel", a dit lundi John Kirby, affirmant que la décision de destruction des trois "objets" mystérieux reposait sur "des protocoles et des procédures" bien établis.

"Nous n'avons pas retrouvé de débris" jusqu'ici, a par ailleurs précisé le porte-parole, indiquant que les informations qu'il communiquait étaient basées notamment sur les "observations faites par les pilotes" des avions envoyés sur zone.

D'anciens objets volants au Japon étaient probablement des ballons espions chinois, dit Tokyo

Une nouvelle analyse des objets volants non identifiés qui ont survolé l'espace aérien du Japon ces dernières années suggère "fortement" qu'il s'agissait de ballons espions chinois, selon le ministère japonais de la Défense.

"Après une analyse plus approfondie des objets volants spécifiques en forme de ballon précédemment identifiés dans l'espace aérien japonais, y compris ceux de novembre 2019, juin 2020 et septembre 2021, nous avons conclu que les ballons sont fortement présumés être des ballons de reconnaissance sans pilote envoyés par la Chine", a déclaré le ministère dans un communiqué mardi soir.

Tokyo a aussi "demandé fermement au gouvernement chinois de confirmer les faits" de ces incidents et "qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir".

"Les violations de l'espace aérien par des ballons de reconnaissance sans pilote étrangers et d'autres moyens sont totalement inacceptables", a encore insisté le ministère de la Défense dans son communiqué.

Le Japon envisage désormais de réviser ses procédures vis-à-vis d'objets volants se trouvant illégalement dans son espace aérien, afin de pouvoir plus facilement les détruire, rapportaient mercredi des médias nippons.

Actuellement, des armes peuvent seulement être utilisées contre ces objets lorsqu'ils présentent une menace directe et immédiate, selon l'agence de presse Kyodo.

"Je pense que cette affaire soulève des inquiétudes quant à une énorme faille potentielle dans la défense du Japon", a déclaré mercredi Itsunori Onodera, le responsable du principal parti au pouvoir en matière de sécurité et ancien ministre de la Défense.

Le Japon a fait savoir la semaine dernière qu'il réexaminait une série d'incidents impliquant des objets volants non identifiés à la lumière du ballon chinois abattu début février par les Etats-Unis après avoir traversé le territoire américain, et qui était muni d'équipements de surveillance selon Washington.

«Rudimentaires»

Le porte-parole a reconnu que ces observations étaient "rudimentaires", car effectuées depuis des avions de combat passant à très grande vitesse "à côté de petits objets stationnaires".

La confusion autour de cette affaire avait pris des proportions telles que lundi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre avait, au début de son briefing de routine, nié très officiellement toute incursion "extraterrestre".

Les Etats-Unis maintiennent en revanche leur description du ballon chinois abattu le 4 février sur la côte est, et dont ils ont déjà récupéré de premiers débris. L’aéronef était selon eux porteur d'équipement de surveillance, et faisait partie d'un vaste programme d'espionnage mondial de la Chine.

La Chine a démenti avec véhémence et accusé les Américains d'envoyer des ballons dans son espace aérien. Ce que Washington a nié à son tour.

Les autorités américaines expliquent que suite à la découverte de ce ballon chinois, elles ont ajusté leurs systèmes de radar, ce qui a conduit à ces découvertes et destructions successives d'"objets" volants.

John Kirby a rappelé que le gouvernement américain avait engagé une réflexion sur ces nouveaux paramètres de détection.

Il a estimé que de premières recommandations sur les paramètres à adopter pourraient être faites "d'ici la fin de semaine".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.