Algérie: la mère de la militante Bouraoui sous contrôle judiciaire, selon une ONG

Amira Bouraoui célèbre sa sortie de prison à l'ouest de la capitale Alger, le 2 juillet 2020. (Photo, AFP)
Amira Bouraoui célèbre sa sortie de prison à l'ouest de la capitale Alger, le 2 juillet 2020. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Lundi 20 février 2023

Algérie: la mère de la militante Bouraoui sous contrôle judiciaire, selon une ONG

  • La militante Amira Bouraoui, médecin de formation âgée de 46 ans, avait été arrêtée le 3 février en Tunisie
  • Alger a jugé qu'il s'agissait d'une «exfiltration illégale» menée à l'aide des personnels diplomatiques et sécuritaires français

ALGER: La mère de la militante politique Amira Bouraoui, au coeur d'un incident diplomatique entre l'Algérie et la France, a été libérée et placée sous contrôle judiciaire une semaine après son arrestation à Alger, a indiqué lundi une ONG.

La militante Amira Bouraoui, médecin de formation âgée de 46 ans, avait été arrêtée le 3 février en Tunisie d'où elle risquait d'être expulsée vers l'Algérie mais avait finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France.

Alger a jugé qu'il s'agissait d'une "exfiltration illégale" menée à l'aide des personnels diplomatiques et sécuritaires français, et rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.

Franco-algérienne, Mme Bouraoui s'est fait connaître en 2014 par son engagement dans le mouvement +Barakat+ qui a mené une campagne contre le quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Elle faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire en Algérie.

La mère de la militante, Khadidja Bouraoui, 71 ans, arrêtée à Alger le 11 février, a été libérée et placée sous contrôle judiciaire sur ordre du tribunal criminel de Constantine (est), a indiqué lundi le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Le même tribunal a en revanche émis dans le cadre de cette affaire un mandat de dépôt contre un journaliste, Mustapha Bendjama, arrêté le 8 février, et un cousin d'Amira Bouraoui, Yacine Bentayeb, a ajouté le CNLD.

Arrêté le 14 février, Raouf Farrah, analyste auprès de l'organisation l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), a également été écroué, selon la même source.

"La GI-TOC est profondément troublée et préoccupée par l'arrestation de Raouf, nous suivons de près et travaillons à comprendre le contexte juridique et les accusations portées contre lui", a affirmé l'organisation dans un communiqué.

Ni la justice ni les autorités algériennes n'ont communiqué officiellement sur l'enquête lancée après la sortie de Mme Bouraoui du territoire algérien malgré l'interdiction qui la frappait.

Après un grave coup de froid à l'automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l'occasion d'un déplacement du président français Emmanuel Macron à Alger en août dernier.


Syrie : explosion d'une voiture piégée à Damas, pas de victime selon les médias d'État

Les forces de sécurité syriennes ont fait exploser des munitions non utilisées dans le cadre d'un exercice d'entraînement mardi dans la capitale Damas, a déclaré une source sécuritaire, provoquant une explosion qui a été entendue dans toute la ville. (Capture d'écran/X)
Les forces de sécurité syriennes ont fait exploser des munitions non utilisées dans le cadre d'un exercice d'entraînement mardi dans la capitale Damas, a déclaré une source sécuritaire, provoquant une explosion qui a été entendue dans toute la ville. (Capture d'écran/X)
Short Url
  • « Une explosion a été entendue dans le quartier de Mazzeh », a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant ce quartier cossu de la capitale syrienne qui abrite également des ambassades et des bureaux de l'ONU.

DAMAS : Les médias d'État syriens ont annoncé qu'une voiture piégée avait explosé samedi soir à Damas, sans faire de victime.

« Une explosion a été entendue dans le quartier de Mazzeh », a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant ce quartier cossu de la capitale syrienne qui abrite également des ambassades et des bureaux de l'ONU.

Selon la télévision d'État, l'explosion a été causée par « un engin explosif placé à l'intérieur d'une vieille voiture ». Aucun blessé n'a été signalé.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que le véhicule avait explosé près d'un hôtel.


Des ministres arabes dénoncent les propos de Netanyahu sur le "Grand Israël"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP/Photo d'archives)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP/Photo d'archives)
Short Url
  • Dans une déclaration conjointe, les ministres ont affirmé que les propos tenus par Netanyahu et ses ministres constituent « une violation flagrante et dangereuse » du droit international
  • La déclaration a été signée par les ministres des Affaires étrangères de 31 pays ainsi que les secrétaires généraux de la Ligue arabe, de l’OCI et du CCG

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans ont condamné samedi les propos rapportés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu évoquant un « Grand Israël », à la suite des déclarations de ses alliés d’extrême droite appelant à l’annexion de territoires palestiniens.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont qualifié ces propos de Netanyahu et de ses ministres de « violation flagrante et dangereuse du droit international ».

« Ils constituent également une menace directe pour la sécurité nationale arabe, la souveraineté des États, ainsi que pour la paix et la sécurité régionales et internationales », indique la déclaration relayée par l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les signataires incluent les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Algérie, de Bahreïn, du Bangladesh, du Tchad, des Comores, de Djibouti, d’Égypte, de Gambie, d’Indonésie, d’Irak, de Jordanie, du Koweït, du Liban, de Libye, des Maldives, de Mauritanie, du Maroc, du Nigeria, d’Oman, du Pakistan, de Palestine, du Qatar, du Sénégal, de Sierra Leone, de Somalie, du Soudan, de Syrie, de Turquie, des Émirats arabes unis et du Yémen. Étaient également signataires les secrétaires généraux de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les ministres ont souligné que, « tout en réaffirmant le respect de la légitimité internationale et de la Charte des Nations Unies — notamment l’article 2, paragraphe 4, interdisant le recours à la force ou à la menace de l’utiliser — leurs États adopteront toutes les politiques et mesures nécessaires à la préservation de la paix, dans l’intérêt de tous les États et peuples, en faveur de la sécurité, de la stabilité et du développement, loin des illusions de domination et d’imposition de la force ».

Les ministres ont également dénoncé l’approbation par le ministre israélien extrémiste Bezalel Smotrich du plan de colonisation dans la zone dite « E1 » en Cisjordanie, ainsi que ses déclarations radicales et racistes rejetant la création d’un État palestinien.

Des pays européens, également préoccupés, ont appelé Israël à faire marche arrière, l’Allemagne avertissant que le projet de colonisation dans la zone E1 et l’expansion de Maalé Adoumim aggraveraient encore les restrictions de déplacement des Palestiniens en divisant la Cisjordanie en deux et en la coupant de Jérusalem-Est.

La déclaration commune indique que ce plan constitue « une violation flagrante du droit international et une atteinte manifeste au droit inaliénable du peuple palestinien à établir un État indépendant et souverain dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée comme capitale ».

Les ministres ont averti qu’« en ignorant délibérément les droits des Palestiniens, de ses voisins et de la communauté internationale dans son ensemble, Israël alimente directement les cycles de violence et de conflit, et compromet les perspectives d’une paix juste et globale dans la région ».

Ils ont réaffirmé « leur rejet et leur condamnation des crimes d’agression, de génocide et de nettoyage ethnique commis par Israël », ainsi que l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza, et la nécessité de garantir un accès humanitaire inconditionnel afin de mettre fin à la politique de famine systématique utilisée comme arme de génocide.

En défiant la pression internationale, Israël a tué au moins 61 827 Palestiniens dans sa guerre de représailles à Gaza depuis l’attaque surprise du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui avait causé la mort de 1 219 personnes et la capture de dizaines d’otages — dont la plupart ont été libérés à la suite de négociations.

Malgré la destruction presque totale de Gaza, Israël continue d’empêcher l’accès des agences humanitaires internationales chargées d’acheminer de la nourriture aux réfugiés affamés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Santé, science et qualité de vie : l’Arabie saoudite entre dans une nouvelle ère

La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
Short Url
  • Djeddah et Médine se distinguent comme les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à obtenir cette accréditation

RIYAD : Le système national de santé d’Arabie saoudite continue de consolider sa place sur la scène mondiale à travers une série de réalisations majeures en recherche scientifique et en reconnaissance internationale.

Le ministère de la Santé a souligné la désignation de 16 sites en tant que « Villes-Santé » selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Parmi elles, Djeddah et Médine se démarquent en devenant les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à recevoir cette accréditation, marquant une étape clé du programme « Villes-Santé » du ministère et de ses efforts pour améliorer la qualité de vie.

--
Le style architectural distinctif de Médine et les initiatives urbaines centrées sur l'homme ont renforcé l'identité visuelle de la ville sainte et amélioré l'accès des piétons à la mosquée du prophète. (SPA)

Cette réussite reflète la collaboration efficace entre les acteurs gouvernementaux et communautaires, à travers l’application de plus de 80 critères internationaux répartis en neuf domaines clés couvrant la santé, le développement et la durabilité.

L’Arabie saoudite a également réalisé des avancées remarquables en matière de recherche médicale et d’innovation.

Une étude menée par le Centre hospitalier et de recherche spécialisé King Faisal sur la transplantation hépatique robotisée a été classée parmi les 10 publications scientifiques les plus influentes de 2024 par l’American Society of Transplantation.

Par ailleurs, sept hôpitaux saoudiens figurent dans le rapport 2025 de Brand Finance sur les 250 meilleurs hôpitaux mondiaux, mettant en lumière l'infrastructure de santé solide du Royaume, sa compétitivité internationale et son engagement envers des soins de qualité.

--
La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)

Ces accomplissements s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, en particulier les piliers « Une société dynamique » et « Une économie prospère », qui visent à améliorer la qualité de vie tout en soutenant l’innovation et le progrès scientifique.

Ensemble, ces avancées illustrent les efforts intégrés du système national de santé et des différents secteurs, renforçant la position du Royaume en tant que pôle régional et destination mondiale de la santé avancée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com