Jour de la fondation: L'Arabie saoudite célèbre 300 ans d'histoire

Les Saoudiens ont célébré le jour de la fondation (Photo, SPA).
Les Saoudiens ont célébré le jour de la fondation (Photo, SPA).
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Publié le Jeudi 23 février 2023

Jour de la fondation: L'Arabie saoudite célèbre 300 ans d'histoire

  • Défilés, vols en montgolfière et événements familiaux marquent trois cents ans d’histoire
  • À Djeddah, les célébrations du jour de la fondation ont lieu au sein de plusieurs monuments et bâtiments âgés d’environ quatre cents ans

DJEDDAH/DHAHRAN/RIYAD: L’Arabie saoudite célèbre son deuxième jour de la fondation avec des événements, des activités et un congé de quatre jours.
Célébré le 22 février pour commémorer la fondation du pays par l’imam Mohammed ben Saoud, il a été déclaré jour férié l’année dernière à la suite d’un décret royal émis par le roi Salmane.
Des événements culturels et artistiques ont lieu dans tout le Royaume.

Concours national
À l’occasion du jour de la fondation, l’ONU Arabie saoudite lance un concours de photographie autour du thème «Personnes et biens» afin de mettre en valeur la culture et le patrimoine du Royaume.
Les organisateurs demandent que les images représentent des personnes portant des vêtements régionaux et traditionnels de différentes régions du Royaume, des générations plus jeunes et plus âgées, le patrimoine culturel et l’architecture moderne, ou encore des paysages régionaux.
Les photographes locaux doivent soumettre quatre images haute résolution prises avec un appareil photo numérique.
Les photos peuvent être prises dans n’importe quel style ou format et peuvent être en noir et blanc ou en couleur. À des fins d’impression, les images doivent correspondre au format requis de 3:2, en portrait ou en paysage. La taille minimale des fichiers est de 1 Mo et la taille maximale est de 12 Mo.
Toutes les photos doivent être originales et il incombe au photographe de s’assurer que les droits d’auteur n’ont pas été enfreints.
Chaque photo sera jugée individuellement. Toutes les photos envoyées donnent automatiquement à l’ONU Arabie saoudite le droit de les reproduire pour publication. Les droits d’auteur sont conservés par le photographe.
Les photos gagnantes seront utilisées dans le rapport annuel de l’ONU sur le pays, et une sélection des dix meilleures images sera présentée sur le site Web de l’ONU Arabie saoudite sous forme d’exposition virtuelle. Les images gagnantes mises en ligne dans le cadre du concours peuvent apparaître dans des documents de l’ONU.
L’Organisation mondiale du tourisme de l’ONU (OMT) accordera à dix gagnants une bourse pour suivre un cours dans son Académie de tourisme en ligne. L’OMT exposera également les meilleures photos lors d’événements spéciaux, les promouvra sur ses plates-formes de réseaux sociaux, et certaines images pourront apparaître dans les publications de son choix.
Pour présenter votre candidature, envoyez un courriel à l’adresse suivante: [email protected] dans lequel vous indiquerez vos coordonnées complètes et joindrez les images. pour plus de détails, consultez www.SaudiArabia.UN.org.

Riyad
La capitale du Royaume a célébré le jour de la fondation avec des parades et des spectacles dans toute la ville.
Des familles vêtues de tenues traditionnelles se sont rassemblées pour assister aux parades et aux spectacles colorés, tandis que les rues vibraient au rythme des célébrations.
Mercredi, la place Al-Kindi, dans le Quartier diplomatique, a accueilli une tente du patrimoine comprenant un souk traditionnel, des spectacles et des plats locaux que les visiteurs ont pu déguster. L’événement se poursuivra jeudi.
Le ministère de la Culture a présenté une comédie musicale sur l’histoire de l’Arabie saoudite dans la salle rouge de l’université Princesse Noura. Le spectacle a été donné pour la première fois mercredi et se poursuivra jusqu’au 27 février.
Le ministère a par ailleurs organisé un défilé à l’intersection de la route du prince Turki ben Abdelaziz al-Awwal et de la route du roi Salmane à Riyad, avec des chevaux arabes, des tenues traditionnelles et des spectacles hauts en couleur illustrant trois siècles d’histoire du Royaume.
Al-Liwan, un événement culturel proposant des marchés traditionnels, des séminaires d’information et des représentations théâtrales historiques, a été organisé simultanément dans quatorze villes du Royaume, dont Riyad, Arar, Sakaka, Tabuk, Hail, Buraidah, Dammam, Médine, Taïf, Djeddah, Al-Baha, Abha, Jazan et Najran.
À Riyad, il se poursuivra jusqu’à vendredi.
Le site historique de Diriyah a tenu une parade à l’occasion du jour de la fondation, ainsi que d’autres activités familiales sur quatre sites, dont le JAX Park et le Riyadh Skate Park.
L’une des festivités familiales les plus populaires était le Majlis, un événement éducatif mettant en lumière le patrimoine et la culture du premier État saoudien par le biais de conférences, de débats et d’ateliers organisés à la Bibliothèque nationale du roi Fahd.
De nombreuses célébrations à Riyad se poursuivront au cours des deux prochains jours, et certaines, comme la comédie musicale dans la salle rouge de l’université Princesse Noura, jusqu’au 27 février.
Abderrahmane Saleh al-Wohaibi, premier Saoudien à obtenir un permis de pilote de montgolfière dans le Royaume, s’est joint aux célébrations de Riyad, s’élevant au-dessus de la ville lors de vols effectués mardi et mercredi en partant de deux sites: Marat, une ville historique située à 200 km au nord-ouest de Riyad, et Al-Khararah, au sud-ouest de la ville.
M. Al-Wohaibi a qualifié les vols en montgolfière de geste de gratitude envers son pays.
«Cela fait six mois que je tente d’importer cette montgolfière, et l’idée m’est venue à l’esprit une fois mon permis de pilote délivré», a-t-il déclaré. «J’ai senti que je devais exprimer mon amour pour ce pays d’une manière différente, et j’ai donc choisi notre jour de la fondation pour ce faire.»
La montgolfière de M. Al-Wohaibi a été fabriquée par l’usine Kubicek en République tchèque et est enregistrée en Arabie saoudite auprès de l’Autorité générale de l’aviation civile.
Elle portait une bannière imprimée de 32 mètres de long montrant le logo du jour de la fondation en noir, avec des symboles de la culture du Royaume, tels que le drapeau, des palmiers dattiers, le majlis, un cheval arabe et des manuscrits anciens.
Cette bannière spéciale, dont la préparation a pris plus d’un mois, a été imprimée en Europe.
M. Al-Wohaibi a expliqué que les montgolfières peuvent voler plus haut que les avions, atteignant 63 000 pieds.
«Cependant, en raison de la réglementation et de l’approvisionnement en oxygène, ma montgolfière du jour de la fondation ne dépassera pas 8 000 pieds», a-t-il précisé.

Dhahran
À Dhahran, le centre du roi Abdelaziz pour la connaissance et la culture (Ithra) organise les festivités du jour de la fondation jusqu’à vendredi.
Les visiteurs pourront faire le lien entre le passé et l’avenir du Royaume grâce à une série de programmes culturels.
Environ dix-neuf activités seront proposées à différents moments, notamment un spectacle de danse de l’épée Ardah, ou Najdi Ardah, une pièce de théâtre interactive en plein air racontant l’histoire de la fondation du Royaume, et un film décrivant la vie du prince Faisal, âgé de 13 ans, avant qu’il ne devienne roi.
Cette journée à caractère familial s’adresse aux visiteurs de tous âges.
Le faucon symbolise depuis toujours la gloire et la fierté nationale dans le Royaume. Au cours de l’événement consacré aux faucons saoudiens, les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir les différents types de faucons et de voir de près les outils de fauconnerie.
Les gens sont encouragés à s’habiller en tenue traditionnelle. Il y aura de nombreux arrière-plans instagrammables pour prendre des selfies, et des photographes professionnels seront présents pour prendre des photos de groupe.
De même, le Musée des enfants et la Bibliothèque d’Ithra proposeront des activités éducatives qui permettront aux jeunes de découvrir l’identité nationale du pays et qui mettent en valeur l’histoire du Royaume.
Les visiteurs peuvent participer ou simplement s’asseoir et profiter des nombreuses activités de plein air prévues en dehors des portes d’Ithra.
L’entrée au centre est gratuite et celui-ci sera ouvert de 16h à 23h durant la période de fête.

Djeddah
À Djeddah, les célébrations du jour de la fondation se déroulent dans un cadre constitué de plusieurs monuments et bâtiments patrimoniaux âgés d’environ quatre cents ans, selon la Commission du patrimoine.
La célébration a débuté par la célèbre danse folklorique Ardah, qui figure désormais sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
Auparavant, elle n’était pratiquée que par les hommes de la tribu Shammar de la région centrale du Najd avant de partir en guerre, mais aujourd’hui, elle est pratiquée par toutes les tribus lors des célébrations et des événements culturels.
La danse faisait suite à une promenade au cours de laquelle les visiteurs se sont plongés dans des histoires du passé sur la place ouverte historique d’Al-Sham.
Dans un théâtre ouvert, des artistes utilisant des outils et des ustensiles anciens ont joué des scènes du passé, montrant comment les gens pratiquaient le commerce, l’artisanat, le pétrissage de la pâte et la cuisson du pain.
«Nous avons préparé une histoire complète avec huit scènes différentes qui mettront en lumière les plats hijazis et offriront un aperçu du plus ancien marché commercial, où les gens échangeaient nourriture et marchandises», explique à Arab News Ahmad Khamees, créateur de spectacles en direct chez 321 Action Art Production.
«Tous les outils que nous avons utilisés datent de plus de cent ans et ont été apportés par différents musées nationaux et collectionneurs d’antiquités pour transmettre la véritable essence du jour de la fondation.»
La pièce de théâtre interactive a aussi permis aux visiteurs de découvrir l’un des plats traditionnels hijazis, généralement préparé en hiver. Il s’agit du madous, qui est composé de bouillon, d’oignons, de lentilles, de riz et de cumin, et consommé avec du poisson séché salé.
Ceux qui visitent la vieille ville peuvent également déguster du lait dans une gerbah, un ancien type de bouteille fabriquée en peau de chèvre ou de mouton, qui était utilisée pour stocker ou transporter le lait et le ghee.
Chon Yee, un touriste chinois en visite à Al-Balad, Djeddah, pendant les célébrations du jour de la fondation se confie à Arab News: «C’est la première fois que je viens en Arabie saoudite; c’est une région formidable, et je suis aussi amateur d’histoire.»
«C’est mon troisième jour ici et je ne me lasse pas de ces bâtiments extraordinaires, de leur style unique et de leurs fenêtres que je n’ai jamais vues ailleurs. Je suis tellement heureux que le ministère de la Culture paie pour les entretenir», ajoute-t-il.
Outre les kiosques qui proposent de nombreux produits traditionnels et locaux, on trouve une fresque murale où les visiteurs peuvent dessiner pour exprimer leur amour du Royaume, ainsi qu’un photomaton pour immortaliser les moments passés en famille et entre amis en tenue traditionnelle.
Par ailleurs, l’organisation à but non lucratif Monteja, en collaboration avec le Swissotel Living Jeddah, a organisé un bazar familial vendant des produits artisanaux faits main, de la nourriture et des boissons.
Le bazar a rassemblé 15 familles indépendantes au restaurant du Quartier dans le but de créer une plate-forme pour présenter et améliorer leurs moyens de subsistance et pour étudier les moyens de développer leurs entreprises.
«Le jour de la fondation est très spécial pour nous, et célébrer ce jour reflète notre amour pour notre pays bien-aimé. Nous pensons que ce bazar familial rappelle qu’il est important de se tenir main dans la main, de redonner à notre communauté et d’autonomiser ces familles», affirme Maram Aldeen, directrice générale de Moneja.
Les familles productives représentent une part importante de l’économie du Royaume, et le fait de les promouvoir peut constituer un véritable point de départ pour le développement des industries des petites et moyennes entreprises. De plus, plus de 4 000 familles ont besoin de soutien dans la région occidentale, ajoute-t-elle.
«Ce que j’attends de l’organisation de cet événement à l’hôtel, c’est que tous les clients de l’hôtel, les employés et leurs familles, ainsi que de nombreux visiteurs, profitent de l’ambiance et soutiennent ces familles en achetant et en appréciant leurs magnifiques produits.»
«L’hôtel a récemment ouvert à Djeddah, en septembre 2022, et c’est la première année que nous avons l’occasion de célébrer le jour de la fondation en tant qu’hôtel opérationnel. Nous avons toujours voulu contribuer activement et collaborer avec une organisation aussi noble qui promeut et défend une bonne cause en soutenant les familles de producteurs locaux et les talents artisanaux», a souligné Jaouad Sbihi, directeur général du Swissotel Living Jeddah.
«Je considère que c’est une obligation pour notre industrie de soutenir et de promouvoir un tel partenariat en mettant gratuitement à disposition notre plate-forme hôtelière, tout en garantissant que l’intégralité des recettes générées par les ventes soit reversée à l’organisation à but non lucratif. Dans le même temps, nous leur donnons la possibilité de présenter leurs talents et leurs compétences à nos clients, à nos collègues et à la communauté en général, ce qui leur ouvrira organiquement d’autres portes», a-t-il ajouté.
Dans une interview accordée à Arab News, Raja’s Kalantan de Needle and Yarn, qui fabrique des produits en utilisant du fil textile, affirme: «Tous les entrepreneurs sont honorés et apprécient la collaboration de l’organisation avec l’hôtel de luxe Swissotel Living Jeddah. Nous les remercions d’avoir cru en nous. Cela fait plaisir de voir des marques connues défendre une cause sociale et donner du pouvoir à des gens comme nous.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.