Une minute de silence en hommage à la professeure tuée au Pays basque

Des personnes en deuil arrivent pour déposer une fleur au collège Saint-Thomas d'Aquin, où une enseignante est morte après avoir été poignardée par un élève, à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France, le 22 février 2023. (Photo de Gaizka Iroz / AFP)
Des personnes en deuil arrivent pour déposer une fleur au collège Saint-Thomas d'Aquin, où une enseignante est morte après avoir été poignardée par un élève, à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France, le 22 février 2023. (Photo de Gaizka Iroz / AFP)
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Publié le Jeudi 23 février 2023

Une minute de silence en hommage à la professeure tuée au Pays basque

  • Le ministre de l'Education Pap Ndiaye, qui s'était déplacé mercredi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a rendu hommage à l'enseignante de 52 ans au collège Combe de Savoie d'Albertville, en Savoie où il est en déplacement
  • Jeudi matin, les élèves du collège-lycée catholique Saint-Thomas d'Aquin ont repris le chemin de leur établissement avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches

SAINT-JEAN-DE-LUZ, France : Une minute de silence a été observée jeudi dans des collèges et lycées en France en hommage à la professeure Agnès Lassalle, poignardée à mort la veille à Saint-Jean-de-Luz par un lycéen se disant "en conflit intérieur avec un être malfaisant".

Tous les établissements secondaires qui ne sont pas en vacances, soit les académies Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers, ont respecté ce moment après un drame qui a bouleversé la communauté éducative française.

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye, qui s'était déplacé mercredi à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a rendu hommage à l'enseignante de 52 ans au collège Combe de Savoie d'Albertville, en Savoie où il est en déplacement.

"C'est le temps du recueillement, de l'émotion, de la solidarité également", a déclaré M. Ndiaye devant les collégiens réunis dans la cour. "Nos pensées vont vers elle (Agnès Lassalle), sa famille, ses élèves, ses collègues."

"Très dévouée", cette professeure d'espagnol "consacrait l'essentiel de son temps à préparer ses cours (...), à faire grandir ses élèves", a-t-il ajouté.

A Bayonne, le procureur Jérôme Bourrier, qui a ouvert une enquête pour "assassinat" et a prolongé la garde à vue jeudi matin du suspect de 16 ans, devait tenir une conférence de presse à 15h15.

« Garçon timide » 

Jeudi matin, les élèves du collège-lycée catholique Saint-Thomas d'Aquin ont repris le chemin de leur établissement avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches.

Ils ont été pris en charge par une cellule de médecins et psychologues pour les "accompagner, rassurer et réancrer dans la réalité", selon une responsable.

"C'est important d'être présent (à l'école) pour sa famille, ses proches, ses élèves, il faut donner de la force aussi à ceux qui ont vu ça", a déclaré Rudy, élève de 3e qui a eu Mme Lassalle en cours l'année dernière.

Il décrit une "prof très gentille", "à l'écoute", "droite dans ses bottes".

L'auteur présumé de l'agression "n'était pas connu des services de police, ni des services de justice", selon le parquet.

D'après une source proche du dossier, des antidépresseurs ont été retrouvés chez lui et il a expliqué avoir été "en conflit intérieur avec un être malfaisant".

Le ministre de l'Education nationale a toutefois temporisé. "Nous avons encore à être un peu patients sur les circonstances de ce drame et sur ce qui a pu provoquer ce drame", a déclaré M. Ndiaye lors d'une visite à l'école élémentaire Montchavin de La Plagne-Tarentaise, avant la minute de silence à Albertville.

Le suspect était arrivé à la rentrée dans ce collège-lycée calme et prisé de Saint-Jean-de-Luz, après avoir réussi son brevet avec mention très bien, d'après le rectorat de Bordeaux.

L'adolescent était un "très bon élève" de l'avis de ses camarades.

L'année dernière, il était en troisième dans un collège public de la ville basque, selon une ancienne camarade de classe.

Elle l'a décrit comme "un garçon timide", qui avait "deux ou trois amis mais pas beaucoup plus". "Parfois arrogant" ou "colérique", il n'aimait "pas trop se faire reprendre par les professeurs en classe", selon elle.

D'après une lycéenne prénommée Inès, témoin de la scène en classe, l'auteur présumé "s'est approché" de la professeure "et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire".

Selon elle, il "n'y avait jamais eu de problème" entre eux.

« Surplus d'émotions » 

Une cellule d'urgence médico-psychologique de 10 personnes, en plus de la médecine scolaire, a été mise en place au collège-lycée pour prendre en charge les élèves qui en ressentiraient le besoin.

"On intervient dans les classes pour dire qu'on est disponibles, il y a de la demande", a expliqué sa responsable, Elorri Amestoy, médecin aux urgences psychiatriques de l'hôpital de Bayonne. "On est dans la parole mais aussi dans prise en charge thérapeutique si besoin."

"On gère la frustration, la prostration, le surplus d'émotions mais surtout on est là pour prévenir, parce que les symptômes peuvent arriver les jours suivants", a-t-elle ajouté. "Quand on reprend une vie normale, c'est là qu'on peut réaliser: il peut y avoir des réminiscences, des bruits, des images, des cauchemars."

La tragédie intervient un peu plus de deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 par un jeune islamiste radicalisé.

Les agressions contre des professeurs sont fréquentes en France mais l'AFP a recensé moins d'une dizaine de meurtres sur les quatre dernières décennies.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.