Tunisie: Un identifiant unique pour améliorer la transparence et simplifier les démarches administratives

Tunisie: Un identifiant unique pour améliorer la transparence et simplifier les démarches administratives
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Publié le Samedi 25 juillet 2020

Tunisie: Un identifiant unique pour améliorer la transparence et simplifier les démarches administratives

  • Le 12 mai dernier, un décret gouvernemental a instauré le système de l’identifiant unique, attendu depuis de nombreuses années
  • Une décision importante, mais le plus dur reste à faire

Souheil Alouini est un homme heureux. Cet ancien député et pédiatre a vu l’un de ses rêves les plus chers se réaliser le 12 mai 2020. Ce jour-là, le chef du gouvernement, M. Elyes Fakhfakh, a fait faire à la Tunisie un grand pas en promulguant un décret gouvernemental instaurant un identifiant unique.

Ancien président de la Commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Souheil Alouini s’est démené comme un beau diable jusqu’à la fin de son mandat, en novembre 2019, pour que la Tunisie se dote de cet outil dans lequel il voit un moyen « d’améliorer la transparence et de faciliter la vie du citoyen ». 

Concrètement, avec ce décret gouvernemental, la fraude fiscale, aujourd’hui véritable sport national en Tunisie, deviendrait plus difficile : les relations du citoyen avec l’administration seraient simplifiées et les subventions des produits de base et des hydrocarbures – auxquels plus de 4 milliards de dinars ont été consacrés dans le budget 2020 –, profiteraient aux plus démunis et non à la population dans son ensemble, selon l’ancien député. 

Cette réforme a été pour la première fois mise sur la table deux ou trois ans avant la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier 2011. Mais elle n’a pas été menée à son terme, probablement parce que l’ancien président avait déjà d’autres chats à fouetter. « Heureusement que cela n’a pas abouti ! », s’exclame une source proche du dossier. Car selon elle, l’ancien président voulait confier le projet au ministère de l’Intérieur pour faire de l’identifiant unique un outil supplémentaire pour surveiller encore un peu plus les Tunisiens. 

Tous les gouvernements qui se sont succédé après le 14 janvier 2011 ont repris le dossier, mais ont fini par le ranger dans des vieux tiroirs. La question de l’identifiant unique s’est également retrouvé à plusieurs reprises sur le bureau de la Commission de la santé et des affaires sociales de l’ARP, mais les groupes parlementaires au sein de cette commission n’y ont accordé qu’un intérêt tout relatif, malgré le « forcing » de leur président.

Grâce à un financement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Souheil Alouini a emmené en mars 2018 un groupe de députés en Estonie puis il a invité une délégation estonienne quatre mois plus tard en Tunisie afin qu’elle partage l’expérience de ce pays en matière de digitalisation de l’administration, en général, et d’identifiant unique, en particulier. Le pays est classé 21e  à l’échelle mondiale selon l’Indice de développement d’e-gouvernement (IDEG), élaboré par les Nations unies.

Ces efforts ont fini par payer. En 2019, le précédent gouvernement, qui a passé le témoin à la fin du mois de février 2020, a élaboré le projet de décret créant l’identifiant unique. Son chef, Youssef Chahed, a même promis de le transmettre à l’ARP avant la fin de l’année… mais ne l’a finalement pas fait. Ce texte aujourd’hui promulgué, le plus dur reste encore à faire. « Pour créer l’identifiant unique, il faudra établir des passerelles informatiques entre les identifiants particuliers (ministères des Finances, des Affaires sociales…). Ce qui nécessite de faire travailler ensemble beaucoup de monde », estime Souheil Alouni. Y parvenir en temps et en heure sera une véritable gageure. Pour autant, l’ancien pédiatre veut rester optimiste, et pense que la Tunisie pourra bénéficier de l’expérience de l’Estonie pour aller de l’avant. 


Un forum pour lutter contre la criminalité financière et la corruption se tiendra à Riyad

Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier se tiendra à l’hôtel Four Seasons de Riyad au Kingdom Centre. (Capture d’écran/YouTube)
Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier se tiendra à l’hôtel Four Seasons de Riyad au Kingdom Centre. (Capture d’écran/YouTube)
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  • Le forum réunira les principaux acteurs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans le but de lutter contre la criminalité financière, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme
  • Ce forum vise à établir une collaboration fructueuse entre les agences saoudiennes, les organisations homologues ainsi que les organismes régionaux et internationaux

RIYAD: Le premier Forum arabe des agences de lutte contre la corruption et des services de renseignement financier s’ouvrira mercredi à Riyad sous l’égide de la présidence de la sécurité de l’État.

Il réunira les principaux acteurs du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans le but de lutter contre la criminalité financière, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme tout en renforçant la coopération.

Ce forum de deux jours vise à établir une collaboration fructueuse entre les agences saoudiennes, les organisations homologues ainsi que les organismes régionaux et internationaux afin de lutter efficacement contre la criminalité financière, indique le site Internet du forum.

Reconnaissant la nécessité d’une approche multidimensionnelle, le forum se focalisera sur la coopération transfrontalière, intersectorielle et interdisciplinaire pour lutter contre la corruption.

Grâce à la collaboration internationale, à l’amélioration de l’intégrité des institutions locales et à l’engagement des citoyens, le forum entend aborder de manière efficace les défis liés à la corruption et à la criminalité financière.

Les différents moyens de tirer parti des efforts du secteur privé, de déployer la technologie au service de la transparence et de s’attaquer aux causes profondes de la corruption figurent également à l’ordre du jour.

L’événement réunira soixante-quinze intervenants venus de vingt-cinq pays, dont le cheikh Ahmed al-Thani, chef du Service de renseignement financier du Qatar, Samya Abou Sharif, directrice de l’Unité jordanienne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, Raed Radwan, chef de la commission palestinienne de lutte contre la corruption, et Richard Attias, PDG du FII Institute.

En réunissant les forces de l’ordre ainsi que des agences gouvernementales, des cellules de renseignement financier, des organisations de la société civile et le secteur privé, le forum met à profit la sagesse et l’expertise collectives en vue de lutter contre la criminalité financière.

Le forum facilitera par ailleurs le réseautage, le partage des connaissances et le renforcement des capacités, encourageant notamment les partenariats et les initiatives concrètes pour faire progresser les efforts de lutte contre la corruption.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Algérie: sept personnes en garde à vue après la noyade de cinq écoliers

La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
La promenade du front de mer de la plage des Sablettes, à cinq kilomètres à l'est du centre-ville d'Alger (Photo, AFP).
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  • La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie
  • Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux «Sablettes»

ALGER: Sept personnes ont été placées en garde à vue lundi en Algérie dans le cadre d'une enquête ouverte après la noyade de cinq écoliers lors d'une sortie scolaire dans la capitale, a annoncé la Cour d'Alger.

La mort, samedi, de ces enfants âgés de huit à douze ans, avait provoqué une onde de choc en Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a envoyé un message de condoléances aux familles.

Les écoliers étaient venus de Médéa, dans le centre de l'Algérie, avec plus de 60 autres enfants et des accompagnateurs afin de se promener aux "Sablettes", une station de loisirs à Alger.

Encadrement  

A la suite de ce drame, une enquête a été ouverte pour déterminer "si les conditions légales et réglementaires de protection des enfants concernés par de telles activités ont été respectées, et déterminer la responsabilité de toute personne dont l'implication dans cet incident aura été prouvée," a indiqué le procureur général près la Cour d'Alger dans un communiqué.

"Les résultats préliminaires de l'enquête préliminaire ont conduit à l'arrestation de sept personnes qui ont été placées en garde à vue dans l'attente de la finalisation des procédures d'enquête", selon la même source.


Gaza: l'opération militaire israélienne à Rafah, un «recul» pour les négociations sur une trêve

S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
S'adressant à la séance d'ouverture du Forum économique du Qatar, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani a déclaré que les attaques contre Rafah avaient retardé les pourparlers de paix. (AFP)
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  • «Nous sommes presque dans une impasse», a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar
  • L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah

DOHA: L'opération militaire d'Israël à Rafah a "fait reculer" les négociations avec le Hamas palestinien, a déploré mardi le Premier ministre du Qatar, médiateur dans les discussions pour une trêve dans la bande de Gaza, soulignant que les pourparlers étaient "presque dans une impasse".

"Au cours des dernières semaines en particulier, nous avions constaté un certain élan, mais malheureusement, les choses n'ont pas évolué dans la bonne direction, et en ce moment, nous sommes presque dans une impasse", a déclaré le Premier ministre Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, lors du Forum économique du Qatar.

"Bien sûr, ce qui s'est passé à Rafah nous a fait reculer", a-t-il ajouté.

Le Qatar, qui accueille le bureau politique du Hamas à Doha depuis 2012, est engagé -- aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis -- dans une médiation discrète depuis plusieurs mois entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

L'armée israélienne a multiplié tôt mardi ses frappes dans la bande de Gaza dévastée par plus de sept mois de guerre poussant encore la population à fuir pour se réfugier principalement à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Des frappes ont aussi visé Rafah, où près de 1,4 million de Palestiniens s'entassent. Si la grande majorité de cette population avait trouvé refuge à Rafah pour tenter d'échapper aux frappes et aux combats des derniers mois, une partie d'entre eux désormais fuit désormais cette ville adossée à la frontière fermée de l'Egypte.

"Il n'y a aucune clarté sur la manière d'arrêter la guerre du côté israélien. Je ne pense pas qu'ils envisagent cela comme une option (...), même quand nous parlons d'un accord et de l'éventualité d'un cessez-le-feu," a encore dit le Premier ministre du Qatar.

Israël signale "par ses déclarations qu'il restera là-bas (à Gaza, NDLR), qu'il poursuivra la guerre. Et il n'y a aucune clarté sur ce à quoi Gaza ressemblera après cela", a-t-il ajouté.