Les parties belligérantes yéménites discutent d’un échange de prisonniers avant le Ramadan

Les pourparlers font suite à un accord conclu en 2018, qui exigeait que les deux parties libèrent toutes les personnes détenues dans le cadre du conflit (Photo, AFP/Archives).
Les pourparlers font suite à un accord conclu en 2018, qui exigeait que les deux parties libèrent toutes les personnes détenues dans le cadre du conflit (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Dimanche 12 mars 2023

Les parties belligérantes yéménites discutent d’un échange de prisonniers avant le Ramadan

  • Les discussions sont coprésidées par l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, et le Comité international de la Croix-Rouge
  • Abdel Kader al-Murtadha, chef de la délégation des Houthis, a exprimé l’espoir que les discussions aboutissent à des résultats «concluants»

AL-MUKALLÂ: Un nouveau cycle de négociations menées sous l'égide des Nations unies entre les Houthis, soutenus par l'Iran, et le gouvernement yéménite internationalement reconnu, portant sur un échange de prisonniers, a débuté samedi dans la ville suisse de Berne.

Selon les responsables et les analystes, en cas de succès, des centaines de Yéménites détenus seraient libérés, ce qui constituerait une étape importante vers des négociations plus globales visant à mettre fin à la guerre au Yémen.

L'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré que la septième réunion du comité de surveillance sur la mise en œuvre de l'accord d'échange de détenus s'est tenue samedi en Suisse sous les auspices de son bureau et du Comité international de la Croix-Rouge.

Les Yéménites s'efforceront de discuter de la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, détenus et personnes disparues.

«J'espère que les parties sont prêtes à s'engager dans des discussions sérieuses et franches afin de parvenir à un accord sur la libération du plus grand nombre possible de détenus», a déclaré Grundberg, qui a exhorté les négociateurs yéménites à faire tout leur possible pour obtenir des résultats concrets qui permettraient la libération des milliers de Yéménites avant le début du mois sacré du Ramadan, le 23 mars.

«À l'approche du ramadan, j'exhorte les parties à respecter les engagements qu'elles ont conclus, non seulement les unes envers les autres, mais aussi envers les milliers de familles yéménites qui attendent d'être réunies avec leurs proches depuis bien trop longtemps», a-t-il signalé.

Les Nations unies et les médiateurs régionaux et internationaux ont poussé les parties yéménites à conclure un accord pour libérer des milliers de détenus, en s'inspirant de l'arrêt significatif des hostilités dans tout le pays depuis avril de l'année dernière dans le cadre de la trêve négociée par les Nations unies.

Le dernier grand échange de prisonniers entre les Houthis et le gouvernement yéménite a eu lieu en octobre 2020, avec la libération de plus de 1 000 prisonniers.

Les précédentes séries de discussions entre les deux parties n'ont pas abouti à la libération des prisonniers, les parties yéménites s'accusant mutuellement de demander la libération de faux noms et même de vouloir échanger les civils enlevés contre des combattants.

Majed Fadhail, vice-ministre des droits de l'homme et membre de la délégation gouvernementale composée de six personnes, a déclaré que les pourparlers dureraient 11 jours et que la délégation gouvernementale se concentrerait sur l'échange de tous les prisonniers avec les Houthis.

Il a ajouté que le Conseil présidentiel yéménite et le gouvernement leur avaient donné l'ordre d'assurer le succès des négociations.

«Chaque jour de détention d’une personne enlevée est une source d'angoisse énorme non seulement pour sa famille, mais aussi pour nous, au sein du gouvernement, car nous partageons entièrement leur angoisse», a mentionné Fadhail, selon l'agence de presse officielle SABA.

Abdel Kader al-Murtadha, chef de la délégation des Houthis, a exprimé l’espoir que les discussions aboutissent à des résultats «concluants».

Au même moment, les défenseurs des droits de l'homme, les organisations et les familles des détenus et des personnes enlevées ont exhorté les factions yéménites à soulager les souffrances des milliers de détenus et de personnes enlevées.

Amat al-Salam al-Hajj, présidente de l'Association des mères de personnes enlevées, une coordination représentant des milliers de femmes membres de familles de prisonniers de guerre civile, a appelé toutes les parties à conclure les négociations sur un accord visant à libérer tous les détenus dans l'ensemble du pays.

«J'espère que ces discussions aboutiront à des solutions globales et à la libération de toutes les personnes enlevées. Leurs familles et leurs enfants ont souffert pendant huit ans alors qu'ils souffraient dans les prisons», a-t-elle déclaré à Arab News.

Le Syndicat des journalistes du Yémen a lancé un nouvel appel aux négociateurs yéménites pour qu'ils œuvrent à la libération des journalistes emprisonnés, principalement quatre détenus par les Houthis et condamnés à mort.

«Alors que les discussions portent en premier sur le dossier des prisonniers et des détenus, nous demandons que le cas des journalistes enlevés soit traité en priorité, car il s'agit de civils innocents qui ont été soumis aux formes les plus cruelles de torture et d'abus», a souligné le syndicat.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com