«L'homme aux chats d'Alep» est de retour après le séisme qui a déchiré la Syrie

Les premières opérations de sauvetage ont été pénibles. Les chats étaient traumatisés en raison des répliques du tremblement de terre. (Arab News)
Les premières opérations de sauvetage ont été pénibles. Les chats étaient traumatisés en raison des répliques du tremblement de terre. (Arab News)
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Publié le Lundi 13 mars 2023

«L'homme aux chats d'Alep» est de retour après le séisme qui a déchiré la Syrie

  • Mohammed accueille les chats rescapés du tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier
  • Le mois dernier, Mohammed, avec l’aide de son équipe, a réussi à recueillir plus de quarante chats qui vivaient dans les zones sinistrées

ALEP: Mohammed Alaa al-Jalil (42 ans) est un ambulancier que l’on appelle «l’homme aux chats d'Alep». Une nouvelle fois, il a agi comme un superhéros pour ses amis félins qui vivent dans le nord-ouest de la Syrie.

Mohammed accueille en effet les chats rescapés du tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février dernier.

Jindires, son village natal, situé au nord d'Alep, figure parmi les zones les plus sinistrées par le séisme. Ici, de nombreux chats ont été séparés de leurs maîtres, abandonnés, blessés ou décédés. Il est difficile de déterminer leur nombre avec précision. Mohammed al-Jalil en a secouru deux qui sont morts par la suite et il en a sauvé trois autres qui souffraient de graves blessures.

Le mois dernier, Mohammed, avec l’aide de son équipe, a réussi à recueillir plus de quarante chats qui vivaient dans les zones sinistrées. Il les a ensuite placés dans l'abri qu'il a aménagé à Alep et qu’il a appelé «L'Homme aux chats». Dans cet endroit, ces animaux reçoivent les soins médicaux, les vaccins et la nourriture dont ils ont besoin.

Les premières opérations de sauvetage ont été pénibles. Les chats étaient traumatisés en raison des répliques du tremblement de terre.

«Les chats avaient très peur. Il était impossible de les attraper. Ils nous griffaient. Il était hors de question d'attraper les chats le jour du séisme. Il a donc fallu revenir au même endroit pendant deux ou trois jours pour les attraper», confie M. Al-Jalil à Arab News.

Les catastrophes successives qui ont eu lieu en Syrie ont touché les êtres humains, mais aussi les chats et les autres animaux du pays. C'est en 2016, au paroxysme de la guerre civile en Syrie, que Mohammed al-Jalil a gagné son surnom: cette année-là, il a sauvé, soigné et entretenu plus de cent chats errants.

À l'instar du conflit, le tremblement de terre a déplacé les gens et laissé les félins à leur sort, sans défense.

«Les chats dépendent depuis toujours de l'homme, c'est évident. Comme les habitants de la région ont abandonné leur terre, les chats ont pâti eux aussi de la faim et des maladies... La mort les guettait!», explique-t-il.

Ammar Hamami (27 ans) est un vétérinaire qui travaille avec M. Al-Jalil dans le refuge, L’Homme aux chats. Il raconte à Arab News comment se sont déroulées les opérations de sauvetage. 

«Nous dispensons d’abord les soins de première urgence aux chats qui sont sur place. Nous les transportons ensuite dans notre clinique», explique-t-il.

«Une fois admis, nous leur fournissons un traitement approprié. Certains chats risquent de présenter des ecchymoses, d'autres de petites blessures, par exemple. Nous avons observé de nombreux types de blessures, ce qui nous amène à fournir aux animaux les meilleurs traitements possibles et à les isoler jusqu'à ce qu'ils se remettent de leurs blessures.»

Al-Jalil indique à Arab News que les opérations de sauvetage se sont achevées un mois après le séisme. L'équipe n'a plus trouvé aucun chat abandonné dans les rues ravagées par le désastre.

Son refuge, L’Homme aux chats, accueille plus de cent trente félins et fonctionne grâce à des dons qui permettent de maintenir ses services de base, parmi lesquels la clinique vétérinaire interne.

«Les aides me permettent de poursuivre ma mission au sein de ce refuge, de nourrir et de soigner les chats. Je reçois de Turquie des médicaments et des croquettes», précise-t-il.

Tout en poursuivant sa carrière d'ambulancier, Al-Jalil a ouvert, au cours des dix dernières années, plusieurs refuges pour animaux à Alep, Idlib, Azaz et, dernièrement, à Al-Bab.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas confirme la mort de Mohammed Sinouar, l'un de ses chefs, tué par Israël

Une capture d'écran montre, selon l'armée israélienne, le chef du Hamas à Gaza, Mohammed Sinwar, tirée d'une vidéo diffusée le 17 décembre 2023. (REUTERS)
Une capture d'écran montre, selon l'armée israélienne, le chef du Hamas à Gaza, Mohammed Sinwar, tirée d'une vidéo diffusée le 17 décembre 2023. (REUTERS)
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  • Le Hamas a confirmé dimanche la mort de l'un de ses dirigeants, Mohammed Sinouar, trois mois après l'annonce par l'armée israélienne de sa mort dans une frappe à Khan Younès.
  • Mohammed Sinouar était le chef du Hamas pour la bande de Gaza et le frère de Yahya Sinouar, l'ex-chef suprême du mouvement islamiste palestinien, dépeint comme le principal architecte de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a confirmé dimanche la mort de l'un de ses dirigeants, Mohammed Sinouar, trois mois après l'annonce par l'armée israélienne de sa mort dans une frappe à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Mohammed Sinouar était le chef du Hamas pour la bande de Gaza et le frère de Yahya Sinouar, l'ex-chef suprême du mouvement islamiste palestinien, dépeint comme le principal architecte de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël, déclenchant ainsi la guerre à Gaza.

Ce dernier a été tué par Israël en octobre 2024 par des tirs de soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza.

Mohammed Sinouar a été « éliminé » le 13 mai 2025, « alors qu'il se cachait dans un centre de commandement et de contrôle souterrain », avait indiqué l'armée israélienne.

Sa photo a été publiée à côté de celles de responsables politiques et militaires du Hamas tués par Israël et diffusées samedi soir par le mouvement palestinien.

On y voit également Yahya Sinouar, Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, Mohammed Deif, commandant en chef de la branche armée du mouvement, les Brigades al-Qassam, ainsi que deux membres du conseil militaire, Bassem Issa et Raed Thabet. Ils sont tous présentés comme des « membres martyrs du Conseil militaire ». 

Selon deux sources du Hamas, Mohammed Sinouar aurait pris la tête du conseil militaire des Brigades al-Qassam après l'assassinat de Mohammed Deif.

Le 8 juin, l'armée israélienne a annoncé avoir identifié le corps de Mohammed Sinouar, « localisé dans un tunnel souterrain situé sous l'hôpital européen de Khan Younès ».

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1 219 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La campagne de représailles israélienne a fait au moins 63 025 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


Israël dit avoir frappé des sites du Hezbollah dans le sud du Liban

Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) se tiennent près d'un canon d'artillerie dans une position fortifiée anciennement détenue par le Hezbollah, soutenu par l'Iran, dans la vallée de Khraibeh à el-Meri, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (Photo par ANWAR AMRO / AFP)
Des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) se tiennent près d'un canon d'artillerie dans une position fortifiée anciennement détenue par le Hezbollah, soutenu par l'Iran, dans la vallée de Khraibeh à el-Meri, dans le sud du Liban, le 27 août 2025. (Photo par ANWAR AMRO / AFP)
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  • L'armée israélienne a indiqué avoir frappé, dimanche, des sites du Hezbollah, mouvement soutenu par l'Iran, près du château de Beaufort, dans le sud du Liban.
  • Les frappes ont provoqué d'importants dégâts, brisant les vitres de nombreuses habitations et de commerces, et provoquant des fissures dans plusieurs bâtiments.

JERUSALEM : L'armée israélienne a indiqué avoir frappé, dimanche, des sites du Hezbollah, mouvement soutenu par l'Iran, près du château de Beaufort, dans le sud du Liban, après avoir détecté « une activité militaire ».

« Il y a peu de temps, Tsahal a frappé des infrastructures militaires du Hezbollah, y compris souterraines, où une activité militaire a été identifiée, dans la zone du château de Beaufort, dans le sud du Liban », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Située dans la région de Nabatiyé, cette forteresse croisée en ruines avait servi de base à l'armée israélienne pendant son occupation du sud du Liban (1978-2000).

Au Liban, l'Agence nationale d'information (Ani) a rapporté une série de frappes « violentes » israéliennes contre les zones boisées d'Ali al-Taher, où des incendies se sont déclarés, et d'al-Debsha, dans la région de Nabatiyé.

Selon l'Ani, les avions ont tiré « un grand nombre de missiles », provoquant de fortes explosions. D'épaisses colonnes de fumée se sont élevées au-dessus de la zone bombardée, comme le montrent des images de l'AFP.

Les frappes ont provoqué d'importants dégâts, brisant les vitres de nombreuses habitations et de commerces, et provoquant des fissures dans plusieurs bâtiments, a ajouté l'agence.

Vendredi, l'armée israélienne a exprimé ses regrets après l'annonce par l'armée libanaise de la mort de deux de ses soldats dans l'explosion d'un drone israélien qui s'est écrasé la veille dans le sud du Liban.

Un cessez-le-feu, conclu sous médiation américaine, a mis fin le 27 novembre 2023 à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte, au terme duquel le mouvement libanais est sorti fortement affaibli. 

Il prévoit que seules l'armée libanaise et la force de paix de l'ONU soient déployées dans le sud du pays, à la frontière avec Israël, excluant ainsi la présence du Hezbollah et de l'armée israélienne.

Cependant, l'armée israélienne continue de maintenir des troupes dans cinq positions frontalières jugées stratégiques dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes, principalement contre des sites et des cadres du Hezbollah.

Début août, sous la pression des États-Unis, le gouvernement libanais a chargé son armée d'élaborer un plan pour désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année.

Cependant, le Hezbollah refuse de désarmer et conditionne toute discussion sur son arsenal à l'arrêt des frappes de l'armée israélienne et au retrait de ses troupes du sud du Liban.

Mardi, à Beyrouth, l'émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a affirmé que les autorités libanaises devaient à présent traduire « en actes » leur décision de désarmer le Hezbollah.


L'évacuation de masse de la ville de Gaza est « impossible » pour la dirigeante de la Croix-Rouge

Des Palestiniens déplacés fuyant vers le sud voyagent à bord d'un camion avec leurs effets personnels le long de la route côtière qui traverse le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 30 août 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés fuyant vers le sud voyagent à bord d'un camion avec leurs effets personnels le long de la route côtière qui traverse le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 30 août 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • « Il est impossible de procéder à une évacuation en masse de la ville de Gaza de manière sûre et digne dans les conditions actuelles », a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué.
  • « Beaucoup de civils ne seront pas en état d'obéir à un ordre d'évacuation parce qu'ils sont affamés, malades ou blessés », a jugé Mirjana Spoljaric.

GENEVE : La présidente du CICR a dénoncé  samedi les plans israéliens d'évacuation en masse de la ville de Gaza, soulignant qu'ils étaient « impossibles » à mettre en œuvre de manière « sûre et digne ».

« Il est impossible de procéder à une évacuation en masse de la ville de Gaza de manière sûre et digne dans les conditions actuelles », a déclaré Mirjana Spoljaric dans un communiqué.

« Une telle évacuation déclencherait un mouvement de population massif qu'aucune zone de la bande de Gaza n'est en mesure d'absorber, compte tenu de la destruction généralisée des infrastructures civiles et des pénuries extrêmes de nourriture, d'eau, d'abris et de soins médicaux », a-t-elle ajouté.

Vendredi, l'armée israélienne a déclaré la ville de Gaza « zone de combat dangereuse », en prévision d'une offensive d'envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui vise à vaincre le Hamas et à ramener tous les otages.

L'armée n'a pas explicitement appelé à une évacuation de la ville, mais un porte-parole a jugé mercredi qu'elle était « inévitable ».

« Beaucoup de civils ne seront pas en état d'obéir à un ordre d'évacuation parce qu'ils sont affamés, malades ou blessés », a jugé Mirjana Spoljaric.

« Si un ordre d'évacuation est donné, Israël doit, selon le droit humanitaire international, faire tout ce qui est en son pouvoir pour s'assurer que les civils bénéficient de conditions satisfaisantes en matière d'abris, d'hygiène, de santé, de sécurité et d'accès à la nourriture. Or, ces conditions ne peuvent actuellement pas être remplies à Gaza. »

« Cela rend toute évacuation non seulement infaisable, mais incompréhensible dans les circonstances actuelles », a-t-elle insisté.

Selon une estimation de l'ONU, environ un million de Palestiniens se trouvent actuellement à Gaza. Des milliers d'habitants ont déjà fui cette ville, située dans le nord du territoire, où la guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.

Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié les opérations aux abords de cette ville, la plus grande du territoire, frappée par la famine selon l'ONU.

Malgré des pressions croissantes, tant à l'échelle internationale qu'en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a affirmé vouloir poursuivre l'offensive dans la bande de Gaza afin d'anéantir le Hamas.