À Paris, deux jours pour lancer une start-up grâce à l'intelligence artificielle

ChatGPT de la start-up californienne OpenAI, financée en partie par Microsoft, fait sensation depuis novembre 2022 par sa capacité à répondre à de nombreuses questions, malgré des biais et des erreurs (Photo, AFP).
ChatGPT de la start-up californienne OpenAI, financée en partie par Microsoft, fait sensation depuis novembre 2022 par sa capacité à répondre à de nombreuses questions, malgré des biais et des erreurs (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 14 mars 2023

À Paris, deux jours pour lancer une start-up grâce à l'intelligence artificielle

  • L'événement était organisé par le fonds Frst, en collaboration avec le géant Amazon Web Services
  • Pour Gabriel de Vinzelles, associé du fonds Frst, le week-end est l'occasion de réunir «des gens qui adorent coder et construire ensemble»

PARIS: Jeu vidéo, retouche d'images ou analyse de données: une cinquantaine de développeurs ont codé et innové tous azimuts ce week-end à Paris grâce à l'intelligence artificielle générative, la nouvelle attraction de la tech qui a déjà permis de voir émerger le fameux ChatGPT.

L'événement était organisé par le fonds Frst, en collaboration avec le géant Amazon Web Services, qui fournissait gratuitement l'accès à toute son infrastructure de services informatiques, dans l'espoir de voir émerger la prochaine pépite de la "French Tech".

Parmi la douzaine d'équipes en compétition, un groupe tente de rendre plus aisée l'utilisation des générateurs d'images virtuelles, grâce au logiciel Stable Diffusion.

Avec seulement 3 ou 4 photos, au lieu de plusieurs dizaines aujourd'hui, il sera possible d'obtenir des faux clichés de soi habillé en pompier, en astronaute, en vacances ou au travail, expliquent – démonstration à l'appui – Aziz Kanoun, ingénieur logiciel diplômé à l'Insa Lyon, et Thomas Cloarec, expert en apprentissage machine.

L'objectif est de fournir des "images utilitaires", qui pourront être utilisées "sur LinkedIn ou sur Tinder", imagine ce dernier, qui a déjà lancé sa start-up spécialisée, Photogen AI.

D'autres groupes essayent d'utiliser l'IA pour créer une application de recette de cuisine sans aucune compétence informatique ou encore une méthode pour générer automatiquement des newsletters.

Pour Gabriel de Vinzelles, associé du fonds Frst, le week-end est l'occasion de réunir "des gens qui adorent coder et construire ensemble". "Certains projets étaient déjà lancés et trouvent ici l'occasion d'accélérer, de passer une étape", raconte l'investisseur, qui a dû choisir parmi plus de 200 candidatures.

Trois projets ont été récompensés lundi par le jury, dont un chatbot (agent conversationnel) spécialisé dans la lecture de longs rapports fastidieux.

Usages indispensables et superflus

Quatre autres participants (dont la seule développeuse présente) veulent "brancher ChatGPT sur des jeux vidéo". Le robot conversationnel de la start-up californienne OpenAI, financée en partie par Microsoft, fait sensation depuis novembre 2022 par sa capacité à répondre à de nombreuses questions, malgré des biais et des erreurs.

Il pourrait à terme générer en direct les répliques des personnages non-joueurs et leur donner vie.

Mais le défi reste de taille puisqu'il faut "rendre l'IA utilisable et contrôlable" par les créateurs de jeux vidéo, expliquent les ingénieurs.

Le projet reste aussi "très expérimental" car, s'il est plutôt rapide de faire appel à des modèles textuels de dernière génération, accessibles via internet, leur utilisation représente un coût financier important.

Enfin, sur le plan environnemental, "l'apprentissage de la machine consomme beaucoup de ressources" et s'éloigne de l'éco-conception prônée par le gouvernement pour réduire l'empreinte du numérique, reconnaît Louis Sanna, développeur senior chez Ekimetrics.

"Dans le futur, on voudra prioriser les usages, pour voir ceux qui sont superflus, ceux qui sont du luxe et ceux qui sont indispensables", dit-il.

Pour Stanislas Polu, fondateur de la start-up française Dust et ex-employé d'OpenAI, développer avec une IA générative est "moins de l'ingénierie, où tout repose sur le code, qu'un processus créatif". Il faut notamment mobiliser le langage naturel pour inciter la machine à donner les meilleurs résultats.

Par exemple, fournir quelques exemples à la machine pour préciser ses attentes ou demander à l'IA de détailler sa méthode pour arriver à un résultat permet d'améliorer considérablement la fiabilité de celui-ci, présente M. Polu devant une audience très attentive.

Les "grands modèles de langage" ("Large Language Models") disposent également d'un paramètre nommé "Température" permettant d'adapter leur imagination, parfois appelée "hallucinations".

Mais il restera toujours une part d'aléatoire, relève M. Polu auprès de l'AFP. Et, si l'IA offre incontestablement, ajoute-t-il, des "capacités nouvelles", il faut "dans chaque secteur réinventer des produits et des usages qui prennent en compte ce caractère aléatoire".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com