Londres annonce un budget d'aides face au coût de la vie, porté par des prévisions moins sombres

Une capture vidéo d'images diffusées par l'unité d'enregistrement parlementaire (PRU) du Parlement britannique montre le chancelier britannique de l'Échiquier Jeremy Hunt faisant sa déclaration budgétaire annuelle à la Chambre des communes à Londres le 15 mars 2023. (Photo, AFP)
Une capture vidéo d'images diffusées par l'unité d'enregistrement parlementaire (PRU) du Parlement britannique montre le chancelier britannique de l'Échiquier Jeremy Hunt faisant sa déclaration budgétaire annuelle à la Chambre des communes à Londres le 15 mars 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 mars 2023

Londres annonce un budget d'aides face au coût de la vie, porté par des prévisions moins sombres

  • Lors de ses dernières prévisions en janvier, le Fonds monétaire international (FMI) avait anticipé que Londres serait cette année la seule grande économie en récession (avec un recul projeté de 0,6%)
  • Le taux d'inactivité au Royaume-Uni, à 21,3% selon les derniers chiffres disponibles, reste plus élevé qu'avant la pandémie et pèse sur l'économie, s'ajoutant en outre aux difficultés à embaucher des travailleurs européens après le Brexit

LONDRES: Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a évalué mercredi à 94 milliards de livres (107,7 milliards d'euros) sur deux ans les mesures gouvernementales mises en place pour le pouvoir d'achat, lors de la présentation d'un budget en pleine journée de grèves massives et de crise du coût de la vie.

M. Hunt a toutefois assuré que le Royaume-Uni ne serait pas en récession technique cette année - soit deux trimestre consécutifs de baisse du produit intérieur brut (PIB).

L'économie britannique devrait se contracter au total de 0,2% sur l'année à cause d'un trou d'air prévu pour le seul premier trimestre, avant de rebondir sur le reste de l'année mais aussi dans les années qui viennent, selon les prévisions de l'OBR, organisme public de prévisions

"L'économie britannique contredit ceux qui doutaient d'elle", a clamé avec emphase le ministre au Parlement.

"En novembre, nous avons apporté de la stabilité" et cette fois le gouvernement met l'accent "sur la croissance", a insisté M. Hunt.

L'OBR avait précédemment estimé, en novembre, que l'économie se contracterait de 1,4% en 2023.

Lors de ses dernières prévisions en janvier, le Fonds monétaire international (FMI) avait anticipé que Londres serait cette année la seule grande économie en récession (avec un recul projeté de 0,6%).

En réponse aux demandes pressantes de Britanniques qui voient une inflation de plus de 10% rogner leur pouvoir d'achat, le gouvernement britannique avait annoncé dès mercredi matin le prolongement pour trois mois du plafonnement des prix de l'énergie pour les ménages, qui aurait dû augmenter au premier avril.

Le Chancelier de l'Echiquier - le titre du ministre de l'Economie et des Finances au Royaume-Uni - a également dévoilé que l'inflation devrait passer "de 10,7% au dernier trimestre de l'année dernière à 2,9% d'ici la fin de 2023", toujours d'après les données de l'OBR.

Parmi les autres mesures pour aider le pouvoir d'achat des ménages, le ministre a annoncé une prolongation pour douze mois du gel sur la taxe sur le carburant.

Le ministre a aussi promis de mettre un terme aux tarifs plus élevés de l'énergie payés par les plus de 4 millions de foyers dans le pays, souvent modestes, connectés via des compteurs prépayés.

L'annonce du budget a eu lieu au beau milieu de l'une des plus importantes journées de grève depuis des mois dans le pays, avec des débrayages de centaines de milliers de personnes, enseignants, conducteurs du métro londonien, médecins.

Réforme de la garde d'enfants

M. Hunt a mis l'accent sur un effort gouvernemental pour réformer le système de garde d'enfants, qu'il a décrit comme "l'un des plus chers au monde", admettant qu'il forçait souvent les parents, et particulièrement les femmes, à revoir leurs plans de carrière voire à renoncer à travailler.

"Pour beaucoup de femmes, une pause de carrière signifie la fin d'une carrière", a noté M. Hunt.

Londres va ainsi mettre en place des incitations fiscales pour monter des structures de gardes d'enfants et augmenter ainsi les disponibilités, et relève aussi les heures de crèche subventionnées pour tous les enfants de plus de 9 mois.

Le taux d'inactivité au Royaume-Uni, à 21,3% selon les derniers chiffres disponibles, reste plus élevé qu'avant la pandémie et pèse sur l'économie, s'ajoutant en outre aux difficultés à embaucher des travailleurs européens après le Brexit: en tout, 1,1 million d'emplois sont non pourvus dans le pays.

Des milliers de personnes de plus de cinquante ans ont choisi de partir en pré-retraite et un nombre record de Britanniques sont empêchés de travailler par des maladies de longue durée, l'une des conséquences de la pandémie et du sous-financement des services publics de santé.

Le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a qualifié d'"énorme cadeau aux plus riches" des mesures de baisse d'imposition des plans de retraite privés, destinées à encourager les travailleurs âgés à ne pas partir en préretraite.

Le ministre conservateur veut aussi mettre la pression sur les bénéficiaires de minimas sociaux, avec une application plus stricte de sanctions en cas de manquements à leurs obligations.

Du côté des impôts, le monde des affaires s'inquiète d'une hausse, annoncée de longue date, de l'impôt sur les sociétés de 19 à 25% en avril.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.