Les politiques d'Israël «menacent les liens avec les pays arabes»

Des soldats israéliens fouillent une voiture à un poste de contrôle dans la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, à la suite de tirs contre la voiture d'un colon israélien (AFP).
Des soldats israéliens fouillent une voiture à un poste de contrôle dans la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, à la suite de tirs contre la voiture d'un colon israélien (AFP).
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Publié le Jeudi 23 mars 2023

Les politiques d'Israël «menacent les liens avec les pays arabes»

  • Un diplomate arabe a déclaré à Arab News que le gouvernement israélien extrémiste ne serait pas accepté, même par les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël
  • La secrétaire d'État adjointe, Wendy Sherman, s'est entretenue avec Herzog, a déclaré le porte-parole adjoint principal du département d'État, Vedant Patel

RAMALLAH: Les politiques extrémistes du gouvernement israélien menacent les liens diplomatiques avec les pays arabes alors que des efforts de normalisation des relations sont en cours, avertissent les analystes et observateurs politiques.

Mercredi, le Parlement jordanien a voté en faveur d'une proposition visant à expulser l'ambassadeur israélien d'Amman pour protester contre les commentaires du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich.

Le président du Parlement, Ahmad al-Safadi, a appelé le gouvernement à prendre des mesures efficaces contre l'utilisation par Smotrich d'une carte qui aurait «inclus les frontières du royaume et des territoires palestiniens occupés».

Mercredi, les médias ont laissé entendre que les Émirats arabes unis envisagent de réduire leur représentation diplomatique en Israël à la suite de l'affirmation de Smotrich

Un diplomate arabe chevronné, qui souhaite garder l’anonymat, a déclaré à Arab News que le gouvernement israélien extrémiste ne serait pas accepté, même par les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël, comme les Émirats arabes unis.

C’est d’autant plus vrai «lorsque les ministres israéliens déclarent que rien ne s'appelle “le peuple palestinien” et que la Jordanie fait partie d'Israël», a ajouté le diplomate.

«Si ces politiques du gouvernement israélien se poursuivent, ces pays auront des réactions plus fortes qui pourraient aller jusqu'au retrait de leurs ambassadeurs de Tel-Aviv.»

Mercredi, les médias ont laissé entendre que les Émirats arabes unis envisagent de réduire leur représentation diplomatique en Israël à la suite de l'affirmation de Smotrich selon laquelle «le peuple palestinien n'existe pas».

Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis aurait demandé à son ambassadeur en Israël, Mohammed al-Khaja, d'éviter de rencontrer tout responsable israélien.

La politique du gouvernement israélien semble également avoir irrité le plus proche allié d'Israël, les États-Unis.

Mardi, Bahreïn a également condamné les déclarations de Smotrich. Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que Bahreïn rejetait «la propagande et les pratiques d'incitation qui contredisent les valeurs morales et humaines et sapent les efforts et la paix internationale».

La politique du gouvernement israélien semble également avoir irrité le plus proche allié d'Israël, les États-Unis. L'ambassadeur d'Israël à Washington, Michael Herzog, a été convoqué au département d'État mardi, à la suite de l'adoption d'une loi autorisant la réinstallation dans des zones du nord de la Cisjordanie, ce qui est assez rare.

La secrétaire d'État adjointe, Wendy Sherman, s'est entretenue avec Herzog, a déclaré le porte-parole adjoint principal du département d'État, Vedant Patel. Les deux diplomates ont également «discuté de l'importance pour toutes les parties de s'abstenir d'actions ou de discours susceptibles d'exacerber les tensions à l'approche du ramadan, de la Pâque juive et des vacances de Pâques», a déclaré Patel.

L'analyste politique israélien Yoni Ben Menachem a déclaré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait besoin de Smotrich et du ministre de la Sécurité, Itamar Ben Gvir, partenaires de la coalition gouvernementale, et qu'il devait répondre à leurs demandes.

«Ils continueront à le faire chanter», a précisé Yoni Ben Menachem, analyste politique israélien.

«Les pays arabes et les États-Unis doivent comprendre la situation difficile dans laquelle se trouve Netanyahou, qui fait l'objet d'un chantage politique», a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Dirigeant du HTS : L'Occident n'a aucune raison de craindre la Syrie après la chute d'Assad

Abu Mohammed al-Jolani (C), avant son discours à la mosquée Omeyyade de la capitale, le 8 décembre 2024. (File/AFP)
Abu Mohammed al-Jolani (C), avant son discours à la mosquée Omeyyade de la capitale, le 8 décembre 2024. (File/AFP)
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  • Abou Mohammed Al-Golani ne veut pas déclencher "une autre guerre"
  • La "solution" au redressement de la Syrie est l'"absence" d'Assad et des mandataires de l'Iran

DUBAI : L'Occident n'a aucune raison de craindre la Syrie après l'éviction du régime de Bachar Assad, a déclaré mercredi à Sky News Abu Mohammed Al-Golani, chef du groupe Hayat Tahrir Al-Sham (HTS).

Lors de sa première interview avec un média occidental depuis le départ d'Assad, M. Al-Golani a insisté sur le fait que la Syrie était sur la voie de la stabilité.

"La peur provenait de la présence du régime. La Syrie est maintenant sur la voie du développement, de la reconstruction et de la stabilité", a-t-il déclaré lors d'un entretien à Damas avec Zein Jaafar, rédacteur en chef de l'information internationale de Sky News, et Celine Al-Khaldi, productrice pour le Moyen-Orient.

M. Golani, ancien membre de Daesh en Irak qui a dirigé la filiale d'Al-Qaïda en Syrie avant de rompre les liens en 2016, tente à présent de se présenter comme un dirigeant plus modéré. Cependant, le HTS reste désigné comme une organisation terroriste par les Nations unies, les États-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays.

Malgré ses assurances, la montée en puissance rapide de HTS a alimenté les craintes des minorités syriennes, notamment des Kurdes, des Alaouites et des chrétiens.

"Le pays n'est pas prêt pour une nouvelle guerre, et il ne s'y engagera pas non plus", a déclaré M. Golani, soulignant que les Syriens sont fatigués par des années de conflit.

Il a également décrit le retrait des milices iraniennes, du Hezbollah et du régime d'Assad comme étant essentiel au rétablissement de la Syrie. "Leur absence est la solution. La situation actuelle exclut un retour à la panique", a-t-il déclaré.

M. Golani a fait l'éloge de ses combattants, affirmant qu'ils avaient pris le contrôle de la Syrie sans aucun soutien ni aucune ingérence étrangère. Faisant référence au soutien de la Russie et de l'Iran au régime d'Assad, il a déclaré que tous les anciens "colonisateurs" n'avaient pas réussi à contrôler le pays.


Gaza: l'Assemblée générale de l'ONU réclame un cessez-le-feu «immédiat et inconditionnel»

Fin novembre, les Etats-Unis avaient utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien, qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire dans le territoire palestinien en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
Fin novembre, les Etats-Unis avaient utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien, qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire dans le territoire palestinien en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
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  • La résolution, adoptée sous les applaudissements par 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions, exige "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" ainsi que "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages"
  • Fin novembre, les Etats-Unis avaient utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien

NATIONS-UNIES: L'Assemblée générale de l'ONU a réclamé mercredi à une très large majorité un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza, un appel symbolique rejeté par Israël et les Etats-Unis.

"Nous sommes reconnaissants de ce soutien écrasant", a réagi l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour.

"Nous continuerons à frapper à la porte du Conseil de sécurité et de l'Assemblée jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu soit mis en place", a ajouté le diplomate, qui lors des débats avait appelé la communauté internationale à mettre fin au "cauchemar" des habitants de Gaza.

"Gaza est le coeur sanglant de la Palestine et une blessure ouverte pour l'humanité", avait-il alors lancé, évoquant les images de souffrances qui devraient "hanter la conscience du monde".

La résolution, adoptée sous les applaudissements par 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions, exige "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" ainsi que "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages", une formulation similaire au texte bloqué il y a quelques semaines au Conseil de sécurité par un veto américain.

Fin novembre, les Etats-Unis avaient utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien, qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire dans le territoire palestinien en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Les Américains, insistant comme Israël pour conditionner la trêve à la libération des otages, avaient cette fois empêché le Conseil d'exiger un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza.

Une position répétée mercredi. La résolution, qu'il serait "honteux" d'adopter, "risque d'envoyer au Hamas le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de négocier ou de libérer les otages", a déclaré avant le vote l'ambassadeur américain adjoint, Robert Wood, alors que le ministre israélien de la Défense a évoqué mercredi "une chance" d'accord pour cette libération.

"Le vote d'aujourd'hui n'est pas un vote de compassion, c'est un vote de complicité", une "trahison" et un "abandon" des otages, a de son côté dénoncé l'ambassadeur israélien, Danny Danon.

 

- "Gaza n'existe plus" -

 

Habituée à prendre le relais du Conseil, largement paralysé sur des dossiers brûlants comme Gaza ou l'Ukraine, l'Assemblée générale a sans surprise adopté cette résolution non contraignante, qui appelle également à un accès sûr et "sans entrave" à une aide humanitaire d'ampleur et dénonce toute tentative d'"affamer les Palestiniens".

Les représentants de dizaines d'Etats membres ont défilé à la tribune avant le vote pour affirmer leur soutien aux Palestiniens et à la fin de la guerre à Gaza.

"Gaza n'existe plus, elle est détruite", a lancé l'ambassadeur slovène, Samuel Zbogar.

"L'Histoire est la plus dure des critiques contre l'inaction", a-t-il mis en garde, dénonçant l'échec "encore et encore" du Conseil de sécurité, dont son pays est un membre non permanent.

"Le prix du silence et de l'échec face à la tragédie palestinienne est lourd, et sera encore plus lourd demain", a renchéri l'ambassadeur algérien adjoint, Nacim Gaouaoui.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

La campagne militaire de représailles lancée par Israël a fait au moins 44.805 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

La résolution adoptée mercredi demande par ailleurs au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de présenter des "propositions" pour soutenir le "respect" du "principe de responsabilité" par l'intermédiaire de mécanismes existants ou en en créant de nouveaux en s'inspirant d'expériences passées.

L'Assemblée générale a par exemple créé un mécanisme international pour aider à collecter les preuves des crimes commis en Syrie à partir du début de la guerre civile en 2011.

Une deuxième résolution adoptée par 159 voix pour, 9 contre, 11 abstentions, appelle Israël à permettre la poursuite des opérations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans les territoires palestiniens, menacées par une récente loi israélienne.

Israël accuse des employés de l'agence d'avoir participé aux attaques du 7-Octobre.


Le prince héritier félicite le roi Salmane pour le succès de la candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde 2034

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a félicité le roi Salmane pour le succès de la candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde de football 2034. (File/SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a félicité le roi Salmane pour le succès de la candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde de football 2034. (File/SPA)
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  • Le prince héritier a confirmé l'engagement ferme de l'Arabie saoudite à contribuer au développement du football dans le monde entier
  • Plus tard dans la journée de mercredi, le prince Mohammed a annoncé la création de l'"Autorité suprême pour l'organisation de la Coupe du monde 2034"

RIYAD: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a félicité le roi Salmane, Gardien des Deux Saintes Mosquées, pour le succès de la candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde de football 2034.

Le prince héritier a confirmé le ferme engagement de l'Arabie saoudite à contribuer au développement du sport de football dans le monde entier et à promouvoir des messages d'amour, de paix et de tolérance.

Il a souligné les capacités importantes du Royaume, l'enthousiasme du peuple saoudien et sa capacité à surmonter les défis, ce qui a finalement conduit à la réussite de la candidature de l'Arabie saoudite à l'organisation de la Coupe du monde 2034, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Mercredi, la FIFA a annoncé que l'Arabie saoudite accueillerait la compétition internationale de football en 2034.

Plus tard dans la journée, le prince héritier a annoncé la création de l'"Autorité suprême pour l'organisation de la Coupe du monde 2034".

La création de cette autorité montre la détermination du Royaume à présenter une version exceptionnelle du tournoi, a déclaré SPA.

L'Arabie saoudite est devenue le premier pays dans l'histoire de la FIFA à accueillir uniquement le format élargi de la Coupe du monde avec 48 équipes, comprenant 16 équipes de football supplémentaires pour la première fois depuis la Coupe du monde 2022 au Qatar, a rapporté SPA.

Les États-Unis, le Mexique et le Canada accueilleront le format élargi de la Coupe du monde 2026, tandis que l'édition 2030 devrait se dérouler au Maroc, en Espagne et au Portugal.

En juillet, l'Arabie saoudite a officiellement présenté sa candidature à l'organisation de la Coupe du monde 2034 sous le slogan "Grandir ensemble".

Le Royaume accueillera les matchs de football dans 15 stades répartis dans cinq villes : Riyad, Djeddah, Al-Khobar, Abha et Neom.

Il prévoit également d'organiser des activités de divertissement pour les fans de la Coupe du monde dans 10 sites, dont le King Salman Park et le Jeddah Waterfront Park.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com