La Tunisie appelle une UE inquiète à «davantage de compréhension»

Le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar (à droite) accueille le Commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni à Tunis le 27 mars 2023, pour discuter des réformes et d'une éventuelle aide financière (Photo, AFP).
Le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar (à droite) accueille le Commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni à Tunis le 27 mars 2023, pour discuter des réformes et d'une éventuelle aide financière (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

La Tunisie appelle une UE inquiète à «davantage de compréhension»

  • Cet appel a été lancé par le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar en recevant à Tunis le Commissaire européen à l'Economie, Paolo Gentiloni
  • Il a souligné que Tunis «compte sur la mobilisation de ses propres ressources et sur le soutien économique et financier de ses partenaires, y compris l’UE»

TUNIS: La Tunisie a appelé lundi l'Union européenne à montrer "davantage de compréhension" à son égard après que plusieurs dirigeants européens ont tiré la sonnette d'alarme sur la crise que traverse le pays et les risques qu'elle pose pour l'Europe.

Cet appel a été lancé par le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar en recevant à Tunis le Commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni.

M. Ammar "a invité la partie européenne à faire montre de davantage de compréhension du caractère particulier de la phase que traverse notre pays et d’adopter un discours responsable et constructif qui reflète la réalité de la situation", selon un communiqué de son ministère.

Il a souligné que Tunis "compte sur la mobilisation de ses propres ressources et sur le soutien économique et financier de ses partenaires, y compris l’UE, pour la réussite de son processus de réformes politiques, économiques et sociales".

Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni avaient appelé vendredi à soutenir la Tunisie, confrontée à une grave crise financière, afin de contenir la "pression migratoire" que ce pays représente pour l'Europe.

La Tunisie négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international un prêt de près de deux milliards de dollars. Les discussions entre les deux parties semblent pourtant faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a quant à lui averti le 20 mars que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'État susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

«Pas seule»

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, originaires en majorité de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie.

Plusieurs dizaines de migrants originaires d'Afrique subsaharienne sont morts dans une série de naufrages et d'autres sont portés disparus depuis un violent discours, le 21 février, du président Kais Saied pourfendant l'immigration clandestine.

"Ma visite a aussi été l'occasion de réaffirmer notre attachement aux valeurs de la démocratie, de l’inclusion et de l’État de droit", a déclaré M. Gentiloni dans un communiqué publié par l'UE à l'issue de sa visite en Tunisie, où l'opposition accuse de "dérive autoritaire" le président Saied depuis que celui-ci s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

"La Commission européenne reste déterminée à soutenir le peuple tunisien dans l’actuel contexte économique extrêmement difficile" a-t-il ajouté.

Selon lui, la Commission est "prête à envisager une aide macrofinancière supplémentaire si les conditions nécessaires sont réunies. La première condition est l’adoption par le FMI d'un nouveau programme de décaissement. Il est primordial que ceci puisse avoir lieu dans les meilleurs délais".

"Il existe de nombreux intérêts communs entre l'UE et la Tunisie, par exemple la gestion des flux migratoires vers l’Europe. Dans ce contexte, je me félicite des contacts qui ont été renoués entre la Commission et les autorités tunisiennes. Nous souhaitons continuer dans cette dynamique de coopération : la Tunisie ne sera pas laissée seule", a-t-il conclu.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com