Liban: Le choix du prochain président au programme de la visite d’un représentant qatari

Le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, rencontre le ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelaziz al-Khulaifi, au siège du gouvernement à Beyrouth, au Liban, le 3 avril 2023 (Photo, Reuters).
Le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, rencontre le ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdelaziz al-Khulaifi, au siège du gouvernement à Beyrouth, au Liban, le 3 avril 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 04 avril 2023

Liban: Le choix du prochain président au programme de la visite d’un représentant qatari

  • Najib Mikati a évoqué les efforts du gouvernement sortant pour faire face à la crise politique
  • La visite du représentant qatari s'inscrit dans le cadre des efforts franco-arabo-américains visant à combler le vide présidentiel au Liban

BEYROUTH: Le Premier ministre libanais sortant Najib Mikati a salué lundi le soutien apporté par le Qatar au Liban, lors d'une réunion avec le ministre adjoint des Affaires étrangères pour les affaires régionales du Qatar, Mohammed ben Abdelaziz al-Khulaifi,.

Rappelant les liens étroits entre les deux États, M. Mikati a remercié le Qatar «une fois de plus pour avoir soutenu l'armée libanaise en lui permettant de poursuivre ses responsabilités», selon son bureau de presse.

La visite du représentant qatari s'inscrit dans le cadre des efforts franco-arabo-américains visant à combler le vide présidentiel au Liban, qui entame son sixième mois après 11 séances de vote infructueuses au Parlement.

Le Courant patriotique libre, les Forces libanaises, le parti Kataëb et le Parti socialiste progressiste rejettent le candidat proposé par le Hezbollah et ses alliés, le député Sleiman Frangieh.

Lors de ses entretiens avec M. Al-Khulaifi, M. Mikati a discuté de la situation au Liban et des efforts déployés par le gouvernement sortant pour faire face aux situations d'urgence conformément à la Constitution, a indiqué son bureau de presse.

Selon le Premier ministre, la solution aux crises que traverse le Liban passe par l'élection d'un président dans les plus brefs délais.

M. Al-Khulaifi a également rencontré le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, le grand mufti, cheikh Abdellatif Deriane, le patriarche maronite, Bechara Boutros al-Rahi, et le chef du parti Kataëb, le député Sami Gemayel.

Il a par ailleurs rencontré Hussein Khalil, le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en présence du chef de l'unité de coordination et de liaison du Hezbollah, Wafiq Safa.

À la suite de sa rencontre avec M. Al-Khulaifi, M. Gemayel a indiqué que la délégation qatarie recueillait les points de vue et essayait de comprendre la réalité de la situation au Liban.

«La délégation se tient à la disposition du Liban pour l'aider, en totale coordination avec l'Arabie saoudite et les pays du Golfe, et nous avons exprimé notre ouverture et notre volonté de discuter de nos positions», a-t-il affirmé.

M. Gemayel a souligné que le Qatar et l'Arabie saoudite resteront toujours aux côtés du Liban et le défendront contre toute ingérence étrangère malvenue.

M. Al-Khulaifi a représenté le Qatar à la réunion des Cinq parties tenue à Paris le 6 février autour de la question libanaise, à laquelle ont participé la France, l'Arabie saoudite, l'Égypte et les États-Unis.

Le Qatar avait déjà joué un rôle dans l'apaisement lors de crises antérieures au Liban, notamment en 2008, lorsque l'accord de Doha conclu entre les forces politiques libanaises a mis fin à un vide présidentiel de dix-huit mois.

L'opposition libanaise, composée principalement de partis chrétiens, s'interroge sur les garanties que le candidat du Hezbollah à la présidence peut fournir et doute qu'il puisse les respecter compte tenu de ses échecs précédents.

«Le Hezbollah et son équipe politique s'étaient précédemment engagés dans l'accord de Doha à ne pas renverser le gouvernement, mais le parti a usé du "tiers de blocage" en 2010 et a déployé ses partisans à Beyrouth, menaçant en 2011 d'imposer Mikati comme Premier ministre au lieu du retour de Saad Hariri à la tête du gouvernement», a déclaré un observateur politique.

«Le Hezbollah et son équipe ont accepté dans le cadre de l'accord de Doha de se dissocier des conflits dans la région en 2012, puis se sont rétractés en entraînant le Liban dans la guerre syrienne, en intervenant au Yémen et en lançant des campagnes contre l'Arabie saoudite. De son côté, l'ancien président Michel Aoun, allié du Hezbollah, s'est transformé en protecteur du parti alors qu'il s'était engagé à adopter une approche indépendante», a ajouté la source.

«La crise présidentielle n'est pas une crise chrétienne, mais plutôt le reflet d'une crise nationale majeure représentée par la tentative du Hezbollah d'imposer sa volonté aux Libanais au sujet de la présidence, et dans les choix de l'État dans son ensemble, car le Liban est sous occupation iranienne», a déclaré lundi le rassemblement de Saydet el-Jabal, qui s'oppose au Hezbollah.

Des élections municipales sont prévues au Liban en mai. Les élections de l'année dernière ont été reportées car elles coïncidaient avec les élections législatives.

Bien que le ministre sortant de l'intérieur, Bassam Mawlawi, ait fixé lundi la date des élections pour le mois de mai, il a déclaré que leur tenue dépendait de l'obtention des fonds nécessaires.

«Une partie du coût de l'organisation des élections est couverte par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), mais il y a des dépenses que l'État doit assurer, même si elles doivent être financées par les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international», a indiqué M. Mawlawi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le Soudan demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'«agression» des Emirats

Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
Le président du conseil de transition militaire du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (Photo, AFP).
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  • Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR)
  • L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival

PORT-SOUDAN: Le Soudan a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour examiner ce qu'il qualifie "d'agression" des Emirats arabes unis "contre le peuple soudanais", via leur soutien présumé aux paramilitaires en guerre contre l'armée, a déclaré samedi à l'AFP une source diplomatique soudanaise.

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d'une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.

L'armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival.

"Notre représentant permanent auprès de l'ONU a demandé hier (vendredi) une session d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter de l'agression des Emirats arabes unis contre le peuple soudanais et leur fourniture d'armes et d'équipements à la milice terroriste" des FSR, a affirmé ce responsable sous couvert d'anonymat.

Abou Dhabi réfute

L'agence de presse soudanaise (Suna) a confirmé que le représentant du Soudan, Al-Harith Idriss, avait soumis cette demande et souligné que "le soutien des Emirats arabes unis à la milice criminelle des FSR (...) fait des Emirats arabes unis les complices de tous ses crimes".

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité la semaine dernière, Abou Dhabi a réfuté les accusations sur son présumé soutien aux FSR.

"Toutes les allégations concernant l'implication des Emirats arabes unis dans toute forme d'agression ou de déstabilisation au Soudan, ou la fourniture d'un soutien militaire, logistique, financier ou politique à toute faction soudanaise sont sans fondement et ne sont pas étayées par des preuves crédibles", selon la lettre relayée par le ministère émirati des Affaires étrangères.

Dans un communiqué distinct, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé "sa profonde inquiétude" concernant l'escalade des combats dans la province soudanaise du Darfour du Nord et mis en garde contre une possible offensive imminente des paramilitaires des FSR et milices alliées à el-Facher, capitale de l'Etat, qui n'est pas sous leur contrôle et abrite un grand nombre de réfugiés.

Les Nations unies ont déjà évoqué ce risque vendredi, le Haut-commissaire aux droits de l'homme Volker Türk exprimant "une grave crainte".

La guerre a déjà causé des milliers de morts, détruit les infrastructures déjà précaires du Soudan et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.

En décembre, Khartoum a demandé à 15 diplomates émiratis de quitter le pays après qu'un haut commandant de l'armée a accusé Abou Dhabi de soutenir les paramilitaires.

Au même moment, des manifestations dans la ville de Port-Soudan (est) réclamaient l'expulsion de l'ambassadeur émirati.

En août 2023, The Wall Street Journal, citant des responsables ougandais, a rapporté que des armes avaient été découvertes dans un avion cargo émirati censé transporter de l'aide humanitaire aux réfugiés soudanais au Tchad. Les Emirats ont démenti.


Le chef de la diplomatie française au Liban pour désamorcer le conflit avec Israël

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourne (à gauche), lors d'une réunion avec le Premier ministre libanais à Beyrouth, le 6 février 2024 (Photo Joseph Eid AFP)
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  • Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne
  • Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune

BEYROUTH, Liban : Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné doit s'entretenir à Beyrouth dimanche avec les principaux responsables libanais pour tenter de désamorcer le conflit transfrontalier entre le Hezbollah et Israël et éviter une guerre de grande ampleur.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien qui dit intervenir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas échange quotidiennement avec Israël des tirs à la frontière libano-israélienne.

Au fil des semaines, les violences se sont multipliées, Israël frappant le territoire libanais de plus en plus en profondeur et le Hezbollah répliquant en menant des attaques plus complexes contre des positions militaires israéliennes dans le nord du pays.

Dès janvier, la France a soumis au Liban et à Israël une initiative pour désamorcer le conflit à leur frontière commune.

Selon une source diplomatique française à l'AFP, M. Séjourné se rend au Liban pour «poursuivre les efforts» visant «à éviter une guerre», dans un contexte de «très forte augmentation des tensions depuis l'attaque iranienne contre Israël».

La source ajoute que le volume d'échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah a été «multiplié par deux» depuis les 13 et 14 avril.

M. Séjourné entamera sa tournée en visitant le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Après avoir rencontré les responsables libanais, il tiendra une conférence de presse en début de soirée.

En mars, le Liban avait remis à Paris sa réponse à l'initiative française qui, selon une autre source diplomatique, portait sur l'application de la résolution 1701 de l'ONU, qui stipule le déploiement seul de l'armée libanaise et des Casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban.

Washington est également à la manoeuvre pour tenter de mettre fin aux violences et dans ce cadre, l'émissaire américain Amos Hochstein est en visite à Jérusalem.

Le Hezbollah a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne mettra fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza.

Il s'agit de la deuxième visite de M. Séjourné au Liban depuis sa nomination en janvier, dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient qui l'emmènera également à Ryad pour un sommet sur le conflit à Gaza.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 385 personnes, dont 254 combattants du Hezbollah et 73 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 20 personnes ont été tuées, selon l'armée.