Quelles raisons derrière l'intensification des frappes israéliennes en Syrie?

Les raids ont notamment visé des positions de groupes pro-iraniens (Photo, AFP).
Les raids ont notamment visé des positions de groupes pro-iraniens (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 avril 2023

Quelles raisons derrière l'intensification des frappes israéliennes en Syrie?

  • Israël affirme régulièrement son intention d'empêcher l'Iran d'étendre son influence en Syrie
  • L'Iran soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad et affirme déployer notamment des conseillers militaires sur le terrain

BEYROUTH: Israël a intensifié ses raids au cours des derniers jours en Syrie, visant notamment les positions des groupes pro-iraniens. Quelles sont les raisons et les conséquences de cette escalade ?

Quelles positions Israël a-t-il visées ?

Israël, qui affirme régulièrement son intention d'empêcher l'Iran d'étendre son influence en Syrie, a ciblé ce pays voisin à quatre reprises en cinq jours, une fréquence inhabituelle.

Les raids ont notamment visé des positions de groupes pro-iraniens. Deux officiers des Gardiens de la révolution iranienne, l'armée idéologique de la République islamique, ont été tués le 31 mars selon Téhéran.

Principal allié régional de Damas, l'Iran soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad et assure déployer surtout des conseillers militaires sur le terrain.

Lors du dernier raid israélien, dans la nuit de lundi à mardi, deux civils ont été tués près de Damas, selon les médias d'État syriens.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d'Israël.

L'État hébreu commente rarement ces frappes. Mais son Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré dimanche qu'Israël demeurait "déterminé" à combattre ses "ennemis sur tous les fronts, partout et à chaque fois que c'est nécessaire".

Pourquoi cette escalade ?

Les analystes interrogés par l'AFP évoquent plusieurs scénarios qui pourraient justifier l'intensification des frappes, parmi lesquels un lien avec l'attentat de Megiddo, dans le nord d'Israël, le 13 mars, dans lequel l'État hébreu voit la main du Hezbollah.

L'attentat "a déclenché des frappes israéliennes contre des bases iraniennes et du Hezbollah en Syrie", estime Fabrice Balanche, maître de conférence à l'Université Lumière Lyon 2.

Un civil israélien avait été grièvement blessé dans l'attentat, et son auteur qui a été abattu est soupçonné de s'être infiltré à partir du Liban.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a refusé de révéler si sa puissante formation était impliquée dans cet incident, affirmant que le silence était une arme dans sa bataille avec Israël.

"Le gouvernement israélien n'a pas voulu frapper le Liban car il ne souhaite pas une escalade de ce côté de la frontière", ajoute M. Balanche.

Après la mort des deux officiers iraniens, "l'Iran a envoyé un drone en Israël en représailles, ce qui a provoqué de nouvelles frappes israéliennes. Voilà pourquoi nous avons autant de frappes si rapprochées", explique l'analyste.

Israël a annoncé avoir abattu dimanche un drone survolant son territoire avant de frapper à nouveau la Syrie lundi.

L'hypothèse d'un lien avec l'attentat de Meggido est partagée par Carmit Valencia, directrice du programme de recherche sur la Syrie à l'institut des études nationales de sécurité de Tel-Aviv (INSS).

"Israël envoie le message qu'il est déterminé à protéger ses frontières, sa sécurité et ses citoyens, malgré la crise interne", explique-t-elle.

Depuis début 2023, Israël est en proie à d'importantes manifestations contre un projet controversé de réforme judiciaire, mis en "pause" par le gouvernement pendant un mois.

Israël, qui veut maintenir sa supériorité militaire, "ne veut pas permettre à l'Iran de s'implanter avec des capacités exceptionnelles en Syrie", souligne de son côté l'expert militaire Riad Kahwaji.

"L'Iran peut aider le régime contre l'opposition. Mais Israël ne lui permettra pas d'apporter des missiles balistiques, anti-aériens et anti-navires et des drones d'une manière qui conteste sa supériorité aérienne et maritime et sa capacité à lancer des attaques quand il le souhaite", ajoute-t-il.

Quelles conséquences ?

À la suite de la mort des deux officiers iraniens, Téhéran "se réserve le droit de riposter (...) au moment et à l'endroit appropriés", selon le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani.

"Il y a une crise interne en Israël et des problèmes internes en Amérique. Peut-être que l'entité sioniste veut exporter sa crise dans la région en provoquant l'escalade. L'agenda iranien est différent de celui d'Israël", a estimé l'ambassadeur iranien à Beyrouth, Mojtaba Amaani, sur Twitter.

De son côté, le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé mardi les frappes israéliennes et mis en garde Israël contre "le danger que pose cette politique agressive, qui entraîne la région vers une escalade globale (...)".


La conférence de Riyad aborde l'avenir de la santé au travail

L'événement a été inauguré par Ahmed Al-Rajhi, ministre des ressources humaines et du développement social et président du Conseil national pour la sécurité et la santé au travail. (Photo AN de Huda Bashatah)
L'événement a été inauguré par Ahmed Al-Rajhi, ministre des ressources humaines et du développement social et président du Conseil national pour la sécurité et la santé au travail. (Photo AN de Huda Bashatah)
L'événement a été inauguré par Ahmed Al-Rajhi, ministre des ressources humaines et du développement social et président du Conseil national pour la sécurité et la santé au travail. (Photo AN de Huda Bashatah)
L'événement a été inauguré par Ahmed Al-Rajhi, ministre des ressources humaines et du développement social et président du Conseil national pour la sécurité et la santé au travail. (Photo AN de Huda Bashatah)
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  • Le ministre lance des initiatives pour améliorer la sécurité au travail dans le Royaume
  • Cette orientation reflète l'engagement de l'Arabie saoudite à améliorer les environnements de travail et à atteindre des normes professionnelles conformes aux meilleures pratiques mondiales.

RIYAD : La septième Conférence mondiale sur la sécurité et la santé au travail s'est ouverte dimanche à Riyad sur le thème "L'avenir de la sécurité et de la santé au travail".

Cet événement de trois jours a été inauguré par Ahmed Al-Rajhi, ministre des ressources humaines et du développement social et président du Conseil national pour la sécurité et la santé au travail.

M. Al-Rajhi a lancé des initiatives visant à renforcer le système saoudien de sécurité et de santé au travail, notamment la création de l'Institut national pour la sécurité et la santé au travail, le programme national d'incitation à la conformité et à l'excellence et le guide des normes de sécurité et de santé au travail.

M. Al-Rajhi a déclaré que les décès liés au travail en Arabie saoudite sont tombés à moins d'un pour 100 000 travailleurs depuis la création du conseil.

Dans le même temps, le nombre de travailleurs locaux occupant des fonctions liées à la sécurité et à la santé au travail a augmenté de 130 %, pour atteindre plus de 29 000 à la fin de 2024, par rapport à 2022.

M. Al-Rajhi a également souligné les améliorations en matière de respect des normes de sécurité et d'automatisation. "Le taux de conformité aux normes de sécurité a atteint 72 pour cent à la fin de 2024, et l'automatisation des procédures de sécurité a dépassé 62 pour cent, contre 30 pour cent en 2020."

La conférence réunit des hauts fonctionnaires, des experts et des spécialistes d'Arabie saoudite et du monde entier pour discuter de l'avenir de la sécurité et de la santé au travail, ainsi que des défis et des opportunités sur les marchés mondiaux de l'emploi.

Elle couvre six thèmes principaux : la durabilité du lieu de travail ; la numérisation et la technologie dans la sécurité au travail ; l'économie de la sécurité ; l'avenir de la recherche et de l'innovation ; les défis émergents ; et le comportement humain et la culture de la sécurité.

Cette orientation reflète l'engagement de l'Arabie saoudite à améliorer les environnements de travail et à atteindre des normes professionnelles conformes aux meilleures pratiques mondiales, un objectif clé de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

L'événement met en lumière les efforts nationaux, présente les tendances techniques modernes, soutient la recherche spécialisée et promeut le cadre législatif du Royaume aux normes internationales, contribuant ainsi à la réussite des grands projets nationaux.

M. Al-Rajhi a évoqué les rapports internationaux sur les défis liés au lieu de travail. "Les rapports internationaux soulignent les graves problèmes auxquels sont confrontés les environnements de travail dans le monde entier. Environ 3 millions de décès de travailleurs sont enregistrés chaque année en raison d'accidents et de maladies professionnelles."

Il a ajouté que "395 millions d'accidents du travail non mortels se produisent chaque année. Les statistiques font état de 23 millions de blessures et de 19 000 décès dus au stress thermique, et 15 % des travailleurs dans le monde souffrent de troubles mentaux liés à des environnements de travail stressants."

Le programme de la conférence comprend des sessions scientifiques spécialisées, 60 ateliers, 20 sessions de dialogue et le Global Occupational Safety and Health Hackathon, où 30 projets innovants sont présentés.

L'exposition qui l'accompagne présente des organisations locales et internationales, avec plusieurs accords importants attendus et de nouvelles initiatives pour faire progresser le système de sécurité au travail du Royaume.

Le ministère a également souligné l'engagement du Royaume à garantir un environnement de travail sain et à assurer la sécurité des travailleurs, ce qui renforce la compétitivité du marché du travail et la qualité de vie en général.

M. Al-Rajhi a déclaré : "Conformément à la Vision 2030, nous visons à rendre les environnements de travail plus sûrs, de meilleure qualité et plus attrayants. Cela favorise le bien-être des employés, stimule la compétitivité du marché du travail et encourage une culture de la sécurité et de la durabilité. C'est pourquoi le Royaume a créé le Conseil national pour la sécurité et la santé au travail".

L'Organisation générale de l'assurance sociale a lancé un répertoire des normes de sécurité et de santé au travail lors de la conférence, servant de référence unifiée pour les spécialistes, les établissements et les entités concernées dans le Royaume.

Cette initiative vise à renforcer les normes de sécurité et de santé tout en protégeant les travailleurs des risques professionnels, dans le cadre d'une stratégie plus large.

Basé sur les meilleures pratiques internationales, le répertoire fournit des normes préventives claires pour aider à réduire les blessures et les risques.

Il couvre plus de 4 500 normes dans six secteurs principaux : les industries publiques, la construction, l'agriculture, les activités maritimes, les transports et l'exploitation minière. Il classe également plus de 70 secteurs sur la base du répertoire national des activités économiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vingt localités accueillent des équipes de transport dédiées au Hadj

Réparties sur plus de 20 sites, les équipes de l'Autorité générale des transports travaillent 24 heures sur 24 pour aider les pèlerins arrivant à La Mecque et à Médine. (@Saudi_TGA)
Réparties sur plus de 20 sites, les équipes de l'Autorité générale des transports travaillent 24 heures sur 24 pour aider les pèlerins arrivant à La Mecque et à Médine. (@Saudi_TGA)
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  • Réparties sur plus de 20 sites, les équipes de l'Autorité générale des transports travaillent 24 heures sur 24 pour aider les pèlerins arrivant à La Mecque et à Médine. (@Saudi_TGA)
  • Leurs activités quotidiennes visent à garantir une expérience sans heurts aux pèlerins et à s'assurer que tous les opérateurs agréés respectent les réglementations.

RIYAD : Les équipes d'inspection de l'Autorité générale des transports ont commencé leurs opérations aux points d'entrée de la région de La Mecque, des lieux saints et de Médine, dans le cadre des préparatifs pour servir les pèlerins pendant le Hadj.

Réparties sur plus de 20 sites, ces équipes travaillent 24 heures sur 24 pour assister les pèlerins arrivant à La Mecque et à Médine, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Leurs activités quotidiennes visent à garantir une expérience sans heurts aux pèlerins et à s'assurer que tous les opérateurs agréés respectent les réglementations.

L'autorité a demandé à tous les transporteurs de suivre les directives approuvées pendant la saison du pèlerinage. 

Il s'agit notamment d'utiliser les itinéraires désignés, d'obtenir les licences d'exploitation et d'éviter les zones réglementées par le Hadj sans autorisation.

Elle a également insisté sur le fait que les conducteurs doivent porter des uniformes approuvés et obtenir des cartes d'exploitation de véhicule, a rapporté l'APS.

L'autorité a souligné sa coopération continue avec les agences gouvernementales afin d'assurer un transport sûr et sécurisé pour l'ensemble des pèlerins.

Le public a été informé que les rapports et les demandes pouvaient être soumis via le numéro unifié 19929 ou le compte Beneficiary Care de l'autorité sur les réseaux sociaux.


Trump doit rencontrer prochainement les dirigeants du CCG à Ryad

Le président américain Donald Trump cherche à conclure de nouveaux accords commerciaux avec une grande partie du monde. Getty via AN)
Le président américain Donald Trump cherche à conclure de nouveaux accords commerciaux avec une grande partie du monde. Getty via AN)
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  • Cette réunion s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale qui mènera également le président américain au Qatar et aux Émirats arabes unis, du 13 au 16 mai. 
  • Selon la Maison Blanche, l'objectif est de « renforcer les liens » avec ces alliés clés, dans un contexte marqué par la guerre à Gaza et les négociations avec l'Iran concernant son programme nucléaire.

RIYAD : Le président américain Donald Trump rencontrera les dirigeants des six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) lors de sa visite à Ryad à la mi-mai, a indiqué dimanche à l'AFP une source proche du gouvernement saoudien.

« Trump rencontrera à Ryad les dirigeants du CCG », qui comprend l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, a précisé cette source informée des préparatifs, sous couvert d'anonymat.

Cette réunion s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale qui mènera également le président américain au Qatar et aux Émirats arabes unis, du 13 au 16 mai. 

Selon la Maison Blanche, l'objectif est de « renforcer les liens » avec ces alliés clés, dans un contexte marqué par la guerre à Gaza et les négociations avec l'Iran concernant son programme nucléaire.

S'il s'est rendu à Rome pour les funérailles du pape François, fin avril, Donald Trump a choisi de réserver son premier grand déplacement international à l'Arabie saoudite, comme lors de son premier mandat.

Les relations de Washington avec les pays du Golfe sont solides. L'Arabie saoudite est un allié historique des États-Unis, le Qatar accueille une importante base militaire et le sultanat d'Oman joue un rôle de médiateur dans les pourparlers sur le nucléaire iranien.

Ce déplacement dans le Golfe revêt également un enjeu économique important pour Trump. Vendredi, les États-Unis ont annoncé la vente à l'Arabie saoudite de missiles pour un montant total de 3,5 milliards de dollars. 

En janvier, le prince héritier Mohammed ben Salmane, a lui promis d'injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux États-Unis.

La Trump Organization développe par ailleurs plusieurs projets dans la région.

Mercredi, elle a signé un contrat au Qatar pour construire un golf et des résidences près de Doha. Un complexe hôtelier et de golf est en cours de construction à Oman et la famille Trump collabore aussi avec le circuit LIV Golf, soutenu par le fonds souverain d'Arabie saoudite.

Sur le plan diplomatique, l'Arabie saoudite a récemment accueilli des pourparlers indirects sur l'Ukraine sous l'égide des États-Unis, marquant les premiers échanges entre responsables russes et américains depuis 2022.

Fin avril, Donald Trump a déclaré au magazine Time qu'il était convaincu que l'Arabie saoudite reconnaîtrait Israël. Cependant, Riyad continue de conditionner toute normalisation avec Israël à la création d'un État palestinien, à laquelle s'oppose le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Les accords d'Abraham de 2020 avaient permis à l'Émirat arabes unis, Bahreïn et au Maroc de reconnaître Israël.