Yémen: L’ONU condamne les offensives des Houthis, appelle à des pourparlers

Le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné mardi la récente escalade du conflit au Yémen par les Houthis (Photo, Reuters).
Le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné mardi la récente escalade du conflit au Yémen par les Houthis (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 05 avril 2023

Yémen: L’ONU condamne les offensives des Houthis, appelle à des pourparlers

  • Les membres du Conseil ont déclaré qu'ils attendaient avec impatience la mise en œuvre de l'accord récemment conclu par les deux parties pour libérer 887 détenus
  • Ils ont appelé tous les donateurs à la mission de sauvetage du pétrolier Safer à fournir les 34 millions de dollars restants, nécessaires afin de prévenir une catastrophe environnementale

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné mardi les récentes escalades du conflit au Yémen par les Houthis, notamment l'attaque de hauts responsables à Taïz. Les membres ont exhorté la milice soutenue par l'Iran à mettre fin aux provocations et à «donner la priorité au peuple yéménite».

Le 25 mars, un soldat du gouvernement a été tué et deux autres blessés dans la ville assiégée de Taïz, lorsqu'un drone houthi chargé d'explosifs a pris pour cible un convoi dans lequel se trouvaient des responsables militaires, dont le ministre de la Défense, Mohsen al-Daeri.

Plusieurs soldats ont également été tués ou blessés dans d'autres incidents le mois dernier, lorsque les Houthis ont lancé une série d'assauts contre les troupes gouvernementales dans le district de Hareb, au sud de la province de Marib, où ils se sont emparés de quelques villages, provoquant des dégâts matériels et le déplacement de familles.

Dans une déclaration commune, les membres du Conseil de sécurité ont condamné les attaques et encouragé une nouvelle fois toutes les parties impliquées dans la guerre à redoubler d'efforts pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques, et à protéger les civils conformément aux exigences du droit humanitaire international.

Ils ont exprimé leur «ferme soutien» aux efforts déployés pour parvenir à un accord de cessez-le-feu global et à des «pourparlers politiques yéméno-yéménites inclusifs» sous les auspices de l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen et sur la base des résolutions du Conseil de sécurité.

En outre, les membres du Conseil se sont félicités de l'accord récemment conclu à Genève, après dix jours de négociations, par lequel le gouvernement et les Houthis ont accepté de libérer 887 détenus dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers. Les deux parties sont convenues de visiter leurs centres de détention respectifs, d'accorder aux délégations un accès total à tous les détenus au cours de ces visites et de se rencontrer à nouveau en mai afin de discuter d'autres échanges de prisonniers.

Le Conseil de sécurité espère que l'accord sera mis en œuvre pendant le mois du ramadan et a appelé à des «mesures de confiance supplémentaires afin d'œuvrer à un règlement politique et, en fin de compte, d'alléger les souffrances des Yéménites».

Les membres ont également réitéré leur soutien aux efforts déployés par les Nations unies dans le but d’empêcher un déversement catastrophique du pétrolier Safer abandonné et ont appelé tous les donateurs, en particulier ceux du secteur privé et de la communauté internationale, à fournir les 34 millions de dollars restants (1 dollar américain = 0,91 euro), nécessaires pour entreprendre l'opération de sauvetage d'urgence.

Début mars, l'ONU a annoncé qu'elle avait acheté un navire capable de contenir plus d'un million de barils de pétrole qui seront retirés du Safer. Le navire de stockage est amarré dans la mer Rouge, au large des côtes yéménites, et il n'est pas ou peu entretenu depuis le début du conflit dans le pays, il y a plus de huit ans. Les craintes de fuites ou de destruction du Safer grandissent depuis un certain temps, du fait des dommages environnementaux considérables que cela causerait.

Le Conseil de sécurité a une nouvelle fois souligné l'importance d'une «mise en œuvre rapide du projet afin d'éviter une catastrophe économique, environnementale et humanitaire en mer Rouge et au-delà».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.